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grammairien et haut fonctionnaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-François-Joseph-Michel Noël, né le à Saint-Germain-en-Laye et mort le à Paris, est un humaniste et un homme politique français.
Préfet du Haut-Rhin | |
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Ministre plénipotentiaire | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
François Joseph Michel Noël |
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Formation | |
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Membre de | |
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Distinction |
Dictionnaire de la fable (d) |
Il est le fils d'un marchand fripier de Saint-Germain en Laye[1].
Les heureuses dispositions dont il est doué lui permettent d'obtenir une bourse gratuite au Collège des Grassins.
Ensuite, il est admis au collège Louis-le-Grand, encore tenu par des cadres religieux, où il obtient de nombreux prix ; parmi ses condisciples se trouvait Robespierre. [source?]
Il suit des études dans plusieurs établissements où il obtient des prix sous le nom de Louis François Joseph Michel Noël: au collège Mazarin en 1770-1773[2], au collège des Grassins en 1774-1775[3].
La modestie de son origine ne lui permettant pas d’envisager une brillante situation dans la vie civile, il prend les ordres mineurs. Il est d’abord maître de quartier (appellation ancienne du maître d’étude). En 1780, il est professeur de sixième au collège Louis le Grand[4]; il l'aurait aussi été en troisième dans le même établissement.
Il entre dans la carrière des lettres par la publication, en 1786, d'un Éloge de Gresset. En 1787, il obtient une première mention honorable de l’Académie française pour une ode au duc Léopold de Brunswick, à l’occasion d’un concours organisé par le comte d’Artois (qui deviendra Charles X). En 1788, son Éloge de Louis XII est couronné par la même Académie. En 1789, l’Épître d’un vieillard protestant aux Français réfugiés en Allemagne lui vaut encore une mention honorable de l’Académie. Enfin, en 1790, il reçoit une troisième palme pour son Éloge du maréchal Vauban. Ce sera le dernier prix d’éloquence décerné par l’Académie avant son interruption pour dix ans, sur décret de la Convention à la suite d'un rapport de l’abbé Grégoire, dans la séance du 8 août 1793.
Ses Éloges de Louis XII et de Vauban, d’abord publiés séparément, sont réimprimés en 1812 dans un Choix d’éloges couronnés par l’Académie française.
En 1800, il est fait membre de l'académie de Lyon[5].
Lorsque la révolution éclate, Noël en adopte les principes et cesse de porter le petit collet, c’est-à-dire qu’il quitte l’habit ecclésiastique ; il se démet de sa chaire au collège royal (Louis le Grand), défend les nouveaux principes avec une certaine chaleur dans un journal du jour, intitulé La Chronique, qu’il dirigeait. Il prend part aussi à la rédaction des premières années du Magasin encyclopédique, etc.) et obtient une place de chef de bureau au ministère des relations extérieures.
Dans la Biographie universelle ancienne et moderne, de Michaud, 1843, on rapporte que, lorsque, après l’arrestation de Louis XVI à Varennes, l’assemblée constituante s’occupa du choix d’un gouverneur pour le Dauphin, Noël fut inscrit parmi les candidats[Note 1].
Il publie cette même année les Voyages et mémoires du comte Benyowsky sur la Pologne, ouvrage rédigé par J. Hiacynthe de Magellan (3 vol., 1791).
Peu de jours après la fameuse journée du 10 août, il part à Londres pour une mission diplomatique, confiée à ses soins par le conseil exécutif qui venait de remplacer l’autorité royale.
Au commencement de 1793, après l’exécution de Louis XVI, alors qu'il était chargé d’affaires à la Haye, il est grièvement insulté, ainsi qu’un autre agent français (Thainville), ce qui leur fait quitter leur résidence. Le Moniteur du 20 février annonce leur retour à Paris. Il est aussitôt traduit devant la police et subit un interrogatoire minutieux ; après examen de ses papiers, le procès-verbal constate le civisme et la bonne conduite de l’ex-envoyé en Hollande (Moniteur du 9 mars). Cette incarcération dura un mois à peine. C'est à Robespierre, son ancien condisciple, dont il avait, dit-on, eu le courage de blâmer les actes, qu’il doit sa mise en liberté. Probablement pour confirmer son zèle patriotique, il publie alors, si l’on en croit la Biographie universelle et portative des contemporains, sa Lettre sur l’antiquité du bonnet rouge comme signe de liberté. « Cette Lettre, dit l’auteur de la France littéraire, est vraisemblablement insérée dans quelque recueil périodique ; elle valut à son auteur une nouvelle mission diplomatique. » En effet, le journal officiel annonce le 16 juin que de nouvelles missions sont confiées à Noël, à Maret, à Sémonville, à Grouvelle et à Chauvelin.
Cette même année 1793, Noël publie le Journal d’un voyage fait dans l’intérieur de l’Amérique septentrionale, traduit de l’anglais d’Anburey (2 vol.). Cette traduction, faite en commun avec Sautreau de Marsy, est enrichie de notes.
Noël fait aussi imprimer, sous le titre de Nouveau siècle de Louis XIV, un recueil de poésies-anecdotes sur le règne et la cour de ce prince (4 vol.)[Note 2].
Dans les derniers mois de 1794, Noël est ministre plénipotentiaire à Venise. Il est rappelé en février et nommé, par la Convention nationale, membre de la commission d’instruction publique en remplacement de Clément de Ris.
Une armée française commandée par Pichegru ayant conquis la Hollande, Noël est renvoyé à La Haye (1795) avec le titre de ministre plénipotentiaire. Dès son arrivée, il déclare dans une note officielle que l’intention formelle du gouvernement français est de maintenir, par tous les moyens dont il dispose, la république des Provinces-Unies. Peu de jours après, il félicite les États généraux de la résolution qu’ils ont prise de former une assemblée nationale (Moniteur du 14 janvier 1796). Lors du banquet d’une fête civique, il porte un toast pour célébrer l’anniversaire de l’entrée des Français en Hollande (Moniteur du 14 février). Peu de jours après son arrivée en qualité de ministre plénipotentiaire, il réclame l’expulsion des émigrés français du territoire batave, et le refus de passage aux prêtres déportés qui cherchaient à rentrer en France (Moniteur du 27 avril). En octobre 1798, Noël demande deux ou quatre millions à la nouvelle république batave, dont il avait poursuivi avec zèle la création et l’installation. Plus tard encore, il présente à l’assemblée nationale, réunie à la Haye, une note l’engageant à accepter la constitution, note qui fut considérée par tous les partis comme portant atteinte à l’indépendance de la république batave (Moniteur, 29 et 31 juillet ; idem, 7 août 1797). Presque en même temps, Noël écrit au ministre de la police pour le prévenir que Louis XVIII entretenait des correspondances en France (Moniteur du 12 septembre). Enfin, un des derniers actes de la légation de Noël est la célébration à la Haye, par des illuminations et des bals, de la journée du 18 fructidor (Moniteur du 21 septembre). Un mois ne s’était pas écoulé lorsqu’il fut rappelé et remplacé par Charles Delacroix (Moniteur du 21 octobre). Pendant la durée de sa légation, Noël avait épousé, en mai 1797, mademoiselle Bogaërt, fille d’un riche banquier de Rotterdam.
Remplacé le 20 octobre 1797 par Charles de la Croix, il est, en 1798, chargé au ministère de l’intérieur de l'importante division des prisons, hôpitaux, octrois et secours publics.
Au mois de juillet 1799, il est dénoncé par Quatremère-Disjonval dans une séance de la société dite du Manège, qu’on disait être la queue de la Société des Jacobins. Talleyrand était compris dans cette dénonciation. L’ex-ministre plénipotentiaire Noël était accusé d’avoir favorisé en Hollande les ennemis de la république. Quatremère termina son discours en proposant que le soi-disant ministre de la République batave Schilmelpeninck fût dénoncé au directoire exécutif, ce que la Société approuva (Moniteur du 25 juillet 1799). Mais cette dénonciation n’eut pas de suite ; et, trois semaines après, la société du Manège était fermée.
Le coup d'État du 18 brumaire, An VIII, (9 novembre 1799) lui fut plutôt favorable ; à peine sorti du Tribunat, il accepte le poste de commissaire général de police à Lyon (5 mars 1800) ; il rétablit l’ordre et la sécurité dans cette ville, dans les circonstances les plus difficiles, et mérite de la part du premier consul l’éloge d’avoir été celui des préfets de police qui avait déployé le plus d’activité dans un temps où elle était si nécessaire.
Nommé préfet du Haut-Rhin (30 novembre 1801), il est l’année suivante rendu à sa véritable carrière et désigné comme un des trois inspecteurs généraux de l’instruction publique (11 juillet 1802), titre qu’il échange en 1808 contre celui d’inspecteur général de l’université. En cette qualité, il entre en 1809 au conseil qui existait alors et qui fut supprimé en 1815.
Il est maintenu dans ses fonctions d’inspecteur général par les gouvernements de la restauration et de juillet.
Quelques mois avant sa mort, à Paris le 29 janvier 1841, il reçoit, sur la proposition de M. Villemain, la croix d’officier de la Légion d’honneur.
Noël fut successivement un enseignant écrivain, un homme d’état et un inspecteur général de l’Université. Durant cette troisième partie de son existence, il a édité de nombreuses compilations, fréquemment réimprimées dans lesquelles il est intervenu de façon non négligeable.
Elles seront énumérées dans le paragraphe suivant.
Il a légué à son fils Charles Noël de nombreux manuscrits, parmi lesquels se trouve une traduction de Dion Cassius.
Image | Armoiries |
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Armes du chevalier Noël et de l'Empire
Parti d'azur et d'argent ; l'azur chargé d'un lys de jardin terrassé d'argent; l'argent chargé de trois arbres arrachés de sinople ; champagne de gueules du tiers de l'écu, brochant sur le parti et chargé du signe des chevaliers légionnaires[7]. |
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