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La famille de Chabot olim Chabot est une famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque sur preuves de 1269. Elle est originaire du Bas-Poitou.
Famille de Chabot | |
Armes | |
Blasonnement | D'or, à trois chabots de gueules. |
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Devise | « Concussus Surgo » (Battu, je m'élève) |
Branches | Rohan-Chabot Jarnac Retz Tramecourt |
Période | XIIIe siècle - aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | Poitou |
Demeures | Château de Tramecourt Château de Lignereuil Château de Brailly-Cornehotte Château de Mouflet Château de La Roussière Château du Parc-Soubise |
Charges | Député Conseiller régional Conseillers généraux Maires de Saint-Maixent-de-Beugné, Saint-Aubin-de-Baubigné, Tramecourt, Lignereuil et Wailly-Beaucamp |
Preuves de noblesse | |
Autres | ANF-1948 |
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La famille de Chabot forma de nombreuses branches, dont celles des barons de Retz, des barons de Saint-Gelais, et la branche ainée des barons et comtes de Jarnac. Cette dernière donna naissance en 1645 à la branche de Rohan-Chabot, ducs de Rohan (en 1648), par le mariage d'Henri Chabot avec Marguerite de Rohan, fille et héritière d'Henri de Rohan, premier duc de Rohan.
La famille de Chabot a pour origine le Bas-Poitou. Le nom ou sobriquet Chabot, ou Cabot, qui signifie grosse tête, a été porté dès le XIe siècle dans l'ouest de la France par des familles de conditions très variées. On ne peut donc attribuer qu'avec réserve à la famille de Chabot les gentilshommes assez nombreux du nom de Chabot dont on trouve la trace dans des chartes du XIe siècle au XIVe siècle[1].
On admet pour premier auteur connu de la famille Chabot un Guillaume Chabot, seigneur de la Chabotière, qui cosigna une donation faite en 1040 à l'abbaye de Vendôme par Geoffroy, comte d'Anjou[1].
Les différents auteurs qui se sont penchés sur cette famille sont en désaccord sur les premiers degrés de la filiation, qui n'est nettement établie qu'à partir d'un Sébran, ou Sébrandin, Chabot, seigneur de la Grève, du petit château de Vouvant, etc., qui rendit hommage en 1269 au comte de Poitiers. Deux de ses fils furent les auteurs de deux grandes lignées qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours[1].
Sébrand Chabot (1250-1298), dit « Sébrandon le Preud'homme », seigneur de La Grève, de Laurière, des Granges, de Fontenay, de Vouvant, de Chantemerle, et d'Oulmes x (~1270) Airoys de Châteaumur (~1245 – apr. 1303), dame de Chantemerle │ └──> Thibaut VII Chabot (~1271 – 1325), seigneur du Petit-Château, de La Grève, d'Oulmes, de Vouvant, de Laurière, des Granges et de Fontenay x (1300) Jeanne de Saint-Vincent (~1275 – 1327) │ └──> Thibaut VIII Chabot (1322-25/11/1363), seigneur de La Grève, de Laurière, des Granges, de Fontenay, de Vouvant et du Petit-Château x (~1340) Catherine de Machecoul (1327-1362), dame du Coutumier │ └──> Thibaut IX Chabot (~1350 – apr. 1399), seigneur de La Grève x (1370) Amicie de Maure (~1340 – ~1397) │ └──> Louis Ier Chabot (~1370 – 1422), seigneur de La Grève, du petit château de Vouvant et de Chantemerle, seigneur de Jarnac x (1404) Marie de Craon (~1375 – mars 1420), dame de Jarnac, de Moncontour, de Marnes, de Montsoreau, de Colombiers, de Savonnières, de Pressigny, de Verneuil et de Ferrières │ └──> Renaud Chabot (~1410 – 1476), seigneur de Jarnac, d'Apremont, de Clervaux, de Chantemerle, de Thouars, de Gallardon, de Saint-Gilles, de Pressigny, de Moulins-Neufs, conseiller, chambellan du roi, écuyer x (1437) Isabelle de Rochechouart (~1425 – apr. 1471), dame de Gallardon, d'Apremont, de Brion, de Clairvaux et de Beauçay │ └──> Jacques Ier Chabot (????-1496), chevalier, baron de Jarnac, d'Apremont et de Brion, conseiller, chambellan du roi x (15/09/1485) Marguerite de Luxembourg (???? – apr. 1498) │ └──> Charles Ier Chabot (????-1559), baron de Jarnac, gouverneur et capitaine de La Rochelle, maire perpétuel de Bordeaux, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi x (17/06/1506) Jeanne de Saint-Gelais, dame de Saint-Gelais, de Saint-Aulaye et de Montlieu │ └──> Guy Ier Chabot (1514-06/08/1584), baron de Jarnac, seigneur de Saint-Gelais, de Montlieu et de Saint-Aulaye, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, sénéchal du Périgord, maire perpétuel de Bordeaux, gouverneur de La Rochelle et du pays d'Aunis, sénéchal du Périgord x (apr. 1563) Barbe Cauchon de Maupas │ └──> Léonor Chabot (1541-1605), chevalier, baron de Jarnac, seigneur de Saint-Gelais, de Saint-Aulaye et de Montlieu, gentilhomme de la chambre du roi x (1558) Marguerite de Durfort-Duras (????-11/03/1571) │ └──> Charles Chabot (????-26/08/1626), seigneur de Saint-Aulaye, de Saint-Gelais et de Mussidan x (1613) Henriette de Lur │ └──> Henri Chabot (~1615 – 27/02/1655), seigneur de Jarnac, d'Apremont et de Saint-Aulaye, pair de France, duc de Rohan, prince de Léon, comte de Porhoët et de Lorges, marquis de Blain et de La Garnache, baron de Mouchamps, seigneur de Héric et de Fresnay (terre en Plessé), gouverneur et lieutenant-général d'Anjou x (06/06/1645 à Paris) Marguerite de Rohan (1617-09/04/1684 à Paris), duchesse de Rohan et de Frontenay, princesse de Léon, comtesse de Porhoët, marquise de Blainet de La Garnache, dame des Lorges, pair de France │ └──> Branche de Rohan-Chabot
À la suite de son alliance en 1645 avec Marguerite de Rohan, fille unique d'Henri II de Rohan, premier duc de Rohan († en 1638 sans postérité mâle), Henri Chabot fut créé duc de Rohan en 1648 et autorisé à substituer à son nom celui de Rohan-Chabot, donnant ainsi naissance à la maison de Rohan-Chabot[6],[7].
Eustachie dite « Aliette » de Retz (~1228 – ~1265), dame héritière du Pays de Retz (en Bretagne), de Machecoul, de Pornic, de Falleron et de Froidfond, épouse en 1244 Gérard Chabot (~1197 – ~1264), veuf de Tiphaine de Montfort. Gérard Chabot est l'un des fils de Thibaut IV Chabot (~1165 – av. mars 1231), seigneur de Rocheservière, d'Oulmes et de La Grève, et de son épouse Olive d'Oulmes (~1170 – ????), dame d'Oulmes.
Du chef de sa femme, Gérard Chabot devient ainsi le nouveau seigneur de Retz, de Machecoul, de La Mothe-Achard et de La Maurière, sous le nom de Gérard Ier de Retz. Lui succéderont ensuite, de père en fils :
Les Chabot seront seigneurs de Retz de 1244 à 1406 qui deviendra une baronnie sous le règne Gérard IV de Retz. Ce dernier mourra au siège de La Roche-Derrien lors de la guerre de succession de Bretagne. Son fils Gérard V de Retz se battra vaillamment contre le parti anglo-breton monfortain lors de la bataille d'Auray ; ruiné, il refera fortune en guerroyant en Espagne aux côtés de Bertrand du Guesclin. Durant le XIIIe siècle, les Chabot feront construire le château de Machecoul.
En 1400, la dernière baronne de Retz de la maison de Chabot, Jeanne Chabot de Retz « la Sage » (1331-1406), qui s'est mariée trois fois mais n'a pas eu d'enfant, et donc pas d'héritier direct pour lui succéder, désigne un cousin issu de germain, Guy II de Laval-Blaison († av. 1415), arrière-petit-fils de Gérard III de Retz « le Benoist ») et futur père de Gilles de Rais, comme son seul héritier, à l'unique condition qu'il abandonne pour lui et ses descendants le nom et les armes de Laval, pour prendre les armes et le nom de Retz.
Pourtant, par acte du , Jeanne de Retz « la Sage » se dédit finalement, et décide d'adopter pour héritière Catherine de Machecoul (1344-21/07/1410), sa cousine éloignée (arrière-arrière-petite-fille de Gérard II de Retz), ce qui va déclencher un grand procès entre Guy II de Laval-Blaison et le fils de Catherine de Machecoul, Jean de Craon (1355-25/12/1432). La querelle se terminera par le mariage en février 1404 de Guy II de Laval-Blaison avec la fille de Jean de Craon, Marie de Craon (1387-28/10/1415), laquelle lui cède ainsi les prétentions qu'elle avait sur la baronnie de Retz.
C'est ainsi qu'à la mort de Jeanne de Retz « la Sage » en 1406, Guy II de Laval-Blaison devient le nouveau baron de Retz : Guy de Laval-Retz, doyen des barons de Bretagne, titre dont héritera son fils aîné, le maréchal Gilles de Rais, de sinistre mémoire. Il hérite de ce fait des seigneuries de Machecoul, Saint-Étienne-de-Mer-Morte, Pornic, Princé, Vue, Bouin, etc., qui forment la baronnie de Rays, correspondant peu ou prou à l'actuel Pays de Retz. Son épouse Marie de Craon lui apporte en dot des terres en Anjou (Champtocé-sur-Loire, Ingrandes), qui, réunies à celles qu'il a héritées des Chabot, font de lui un seigneur très riche et puissant à l'époque.
La famille (de) Chabot a formé de multiples branches dont on trouvera le détail dans :
Les principales alliances de la famille de Chabot sont : Augier de Moussac (1843), deLa Corbière (1853), du Buat (1855), Colbert (1859), Foucher de Brandois (1880), du Breil de Pontbriand (1881), de Tramecourt (1886), Frédy de Coubertin (1892), du Pontavice du Vaugarny (1894), du Hamel (1899), de Romans (1903), de Garidel-Thoron (1907), Wittouck (1909), du Réau de La Gaignonnière (1909), de Ligne (1919), de Nicolaÿ (1920), de Carheil (1920), Desclos de La Fonchais (1921), de Lorgeril (1929), Chebrou de La Roulière (1934), Becquet de Mégille (1934), Baron de la Lombardière de Canson (1936), de Chabannes, Polignac (1943), de Merode (1947), Camus de La Guibourgère (1948), Audemard d’Alançon, de Bryas (1951), Van Cappel de Prémont (1955), Leclerc de Hauteclocque (1961), de Laguiche, de Saulieu de La Chomonerie O'Toole, de Coatgoureden.
Blasonnement :
D'or à trois chabots de gueules.
Commentaires : Armes parlantes. Ce blason est devenu celui de la ville de Jarnac et donc n'est plus parlant en tant que tel. |
Blasonnement :
Écartelé : en 1 et 4, de gueules à neuf macles d'or (qui est de Rohan) ; en 2 et 3, d'or à trois chabots de gueules (qui est de Chabot). |
Blasonnement :
D'or à trois chabots de gueules, au lambel du même à trois pendants.
Commentaires : Ce blason apparait sur le sceau de Gérard II, où ce dernier est représenté à cheval, armé de toutes pièces, la visière baissée, tenant son écusson avec ses armoiries, le tout entouré de la légende sigillum Gerardi Chabot (« sceau de Gérard Chabot »). Sur le contre-sceau, on trouve son écusson chargé de trois chabots et un lambel de trois pièces, le tout entouré de la devise Militis… Ra…iarum |
Blasonnement :
Écartelé : aux 1 et 4, d'or à trois chabots de gueules (qui est de Chabot) ; au 2, d'argent, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, la queue fourchée et passée en sautoir (qui est de Luxembourg) ; au 3, de gueules, à l'étoile à seize rais d'argent (qui est de Baux). |
Blasonnement :
Écartelé : en 1 et 4, d'or à trois chabots de gueules (qui est de Chabot) ; en 2 et 3, d'argent à la croix ancrée de sable (qui est de Tramecourt). |
Le rattachement de la famille Chabot, barons de l'Empire, à la famille de Chabot est contesté par certains généalogistes.
Image | Blasonnement |
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Marie Jean-Baptiste de Chabot (21/02/1740 à Marigny-Brizay – 28/04/1819 à Picpus), membre du chapitre impérial de Saint-Denis, seigneur du Puy, évêque de Saint-Claude puis de Mende et de Viviers, baron de l'Empire (lettres patentes signées à Saint-Cloud le )[9],[10]
D'or à trois chabots d'azur posés en fasce, au franc-quartier des barons-évêques brochant en chef-senestre[10]. | |
Louis François Jean Chabot (26/04/1757 à Niort – 11/03/1837 à Sansais), général de brigade (), général de division (), Baron Chabot et de l'Empire (lettres patentes du , confirmé dans le titre de baron héréditaire par lettres patentes du ), Légionnaire (11 décembre 1803), puis, Commandant (25 prairial an XII), puis, Grand officier de la Légion d'honneur (),
Écartelé : en 1 et 4, d'or à trois chabots de gueules (qui est Chabot) ; en 2, de gueules à l'épée d'argent en pal (qui est des barons tirés de l'armée) ; en 3, d'azur, à la forteresse donjonnée de trois tourelles crénelées d'argent, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, soutenue d'un rocher d'argent, cantonnée à dextre et en chef d'une botte éperonnée d'argent, à senestre d'un casque taré de profil d'or, et en pointe, à dextre d'une galère antique d'or, à senestre un cygne nageant d'argent.[11] |
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