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réalisatrice et scénariste franco-libanaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Danielle Arbid, née le à Beyrouth au Liban, est une réalisatrice française d'origine libanaise.
Naissance |
Beyrouth, Liban |
---|---|
Nationalité | Française |
Profession | Réalisatrice, scénariste, actrice |
Films notables |
Un homme perdu Peur de rien Passion simple |
D'origine libanaise, elle est née et a grandi à Beyrouth, excepté une période pendant laquelle sa famille se replie dans un village en montagne, lorsque les combats de la guerre civile libanaise les mettent en insécurité. Elle s'installe à Paris à 17 ans[1]. Elle y étudie la littérature comparée à l'Université Sorbonne-Nouvelle et le journalisme au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ). Elle est ensuite pigiste pour différents journaux, dont Courrier international ou Le Magazine littéraire.
L'écriture d'un scénario qu'elle envoie au Groupe de recherches et d'essais cinématographiques (GREC), un département du Centre national du cinéma, lui vaut un prix en 1997 pour sa réalisation. Ce premier court-métrage s'intitule Raddem et ouvre sa carrière de réalisatrice[1],[2].
Sélectionnés par de nombreux festivals en France et dans le monde, ses films, fictions, ou documentaires ont été primés à plusieurs reprises[3],[4],[5]
Son premier documentaire, Seule avec la guerre a reçu le Léopard d'argent vidéo au festival de Locarno et le prix Albert-Londres en 2001, faisant d'elle une des plus jeunes lauréates du prix. Trois ans plus tard, elle reçoit le Léopard d'or vidéo pour l'essai Conversations de salon lors du festival de Locarno en 2004 décerné par le jury de Chantal Akerman et la même année la Villa Médicis hors les murs pour le documentaire Aux frontières.
En 2004 et 2007, ses deux longs métrages de fiction Dans les champs de bataille et Un homme perdu sont sélectionnés successivement à Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, recevant le Label Europa Cinemas et le Grand prix du festival de Milan ou le Reflet d'or au festival de Genève, entre autres.
Un homme perdu est en partie inspiré des voyages en Orient de l'écrivain américain William T. Vollmann et surtout de la vie du photographe français Antoine d'Agata, qui a collaboré au scénario.
Elle tourne Beyrouth hôtel en 2011, téléfilm pour Arte, programmé en , qui réalise une des meilleures audiences fiction de la chaîne[6].
En 2015, elle réalise son troisième long-métrage de fiction, Peur de rien[7], avec notamment Vincent Lacoste et Dominique Blanc. Le film reçoit le prix de l'Académie Lumière de la Presse étrangère en France et entre autres le prix de la meilleure actrice au festival des Arcs pour Manal Issa[8] qu'elle révèle dans ce film.
Plusieurs rétrospectives ont été organisées autour de ses films notamment au Festival de Gijon en 2007 / Festival international du film de La Rochelle en 2008[9] et Festival dei Popoli (Florence) 2016.
Presque tous les films de Danielle Arbid ont été censurés ou interdits au Liban (son pays d'origine) et au Moyen-Orient, pour atteinte aux bonnes mœurs ou à la sécurité de l’État. Elle a intenté un procès à l’État libanais en 2012 pour avoir censuré Beyrouth Hotel[10] et pour abroger la loi sur la censure[11], procès qu'elle a perdu.
« En général mes films exposent des secrets. À cause de cela beaucoup de gens estiment que je suis une provocatrice, que je pose la caméra là où ça dérange, que je le fais avec une impertinence jouissive. Et que je ne suis pas du tout représentative du monde arabe d'où je viens. Moi je trouve même dans cette détestation, une force pour faire encore des films. Car au-delà de la provocation pure, c'est la désobéissance qui m'intéresse » explique-t-elle dans une interview du journal du festival de la Rochelle en 2012.
En 2020 Danielle Arbid termine son quatrième long-métrage de fiction, Passion simple, qui est l'adaptation du roman Passion simple d'Annie Ernaux[12],[13] avec dans les rôles principaux l'actrice française Laetitia Dosch et la star du ballet Sergueï Polounine[14],[15]. Passion Simple a été annoncé en Sélection Officielle du festival de Cannes 2020, en compétition au festival de San Sebastian, puis à Toronto, Zurich, Busan, Lumière, Les Arcs, etc.[16],[17],[18],[19],[20],[21],[22]
Elle a aussi été l'une des contributrices à l'ouvrage collectif des Cahiers de l'Herne consacré à Annie Ernaux, au travers d'un article intitulé: "Annie Ernaux, une punk"[23].
Elle a fait l’objet d’un film portrait, Danielle Arbid, un chant de bataille, réalisé par Yannick Casanova en 2017 dans la série Cinéastes de notre temps dirigée par André S. Labarthe[24].
Elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[25],[26],[27].
En 2022, Danielle Arbid a représenté le Liban à la Biennale de Venise [28] avec l'essai vidéo Allô Chérie. Le Pavillon Libanais a été sélectionné par le Monde[29], le Financial Times et le Quotidien de l'Art etc. [30],[31],[32].
Ses œuvres vidéos ont été présentées notamment au Centre Pompidou[33], au Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, au Musée d'Art contemporain du Val-de-Marne, à la Fondation Boghossian[34] et au Musée des Beaux-Arts de Rennes.
Elle est aussi photographe et occasionnellement actrice.
En 2022 elle a réalisé les 4 premiers épisodes et mené la direction artistique d'une série pour Canal + intitulée, 66.5.
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