Cysoing
commune française du département du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Cysoing [sizwɛ̃] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. C'est l'une des deux villes-centres d'une petite agglomération de cinq communes, l'unité urbaine de Cysoing, qui appartient à l'aire urbaine de Lille.
Cysoing | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Lille | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pévèle-Carembault | ||||
Maire Mandat |
Benjamin Dumortier 2020-2026 |
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Code postal | 59830 | ||||
Code commune | 59168 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cysoniens | ||||
Population municipale |
4 722 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 347 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
10 893 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 34′ 09″ nord, 3° 12′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 26 m Max. 56 m |
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Superficie | 13,62 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Cysoing (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Templeuve-en-Pévèle | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | site officiel | ||||
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Cysoing est située dans la Pévèle et en Flandre romane.
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Marque, le ruisseau de Cysoing, le Zecart, le Courant des Planches, la Chanteraine[1], le Moulin d'Eau[2], le ruisseau du Gland[3] et divers autres petits cours d'eau[4],[Carte 1].
La Marque, d'une longueur de 32 km, prend sa source dans la commune de Thumeries et se jette dans le canal de Roubaix à Wasquehal, après avoir traversé 25 communes[5].
Le Zécart, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Bersée et se jette dans la Marque à Templeuve-en-Pévèle, après avoir traversé six communes[6].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 km2 de superficie, délimité par les bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille[7].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cappelle-en-Pévèle à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,6 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Cysoing est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cysoing[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,6 %), prairies (20,8 %), forêts (20,4 %), zones urbanisées (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Cysoing est desservie par le réseau interurbain Arc-en-Ciel.
La commune est également traversée par la ligne ferroviaire de Somain à Halluin, dont l'exploitation est interrompue depuis 2015. La gare de Cysoing n'est donc plus desservie, le bâtiment a été reconverti en logements.
L'histoire de Cysoing est étroitement liée à celle de son abbaye Saint-Calixte. C'est grâce à elle qu'au fil des siècles la commune a prospéré et acquis une solide notoriété dans la France entière.
L'abbaye a été fondée à la fin du IXe siècle par saint Évrard de Frioul, sur les terres que sa femme, Gisèle, avait apportées en dot. La jeune femme est la petite-fille de Charlemagne et la sœur de Charles le Chauve. Elle se marie avec 8 000 hectares de terrain en sa possession.
Le 14 août 1193, Philippe Auguste se marie à Amiens avec Ingeburge de Danemark qu'il répudie le lendemain pour des raisons toujours inconnues : il la fait enfermer à Beaurepaire, prieuré de l'abbaye de Cysoing, en attendant le recours formulé par Ingeburge auprès du pape Célestin III contre la procédure de divorce[21].
Le culte devenant à la fin du Moyen Âge source permanente de troubles, batailles et révoltes, cette période provoque d'énormes excès de la part d'assez importants groupes de pillards.
Au XVIe siècle, l'abbaye de Cysoing est mise à sac par les « Gueux », une bande de pillards qui circulaient dans le secteur de Tournai et Menin, des iconoclastes apparus au cours du conflit religieux né dans les anciens Pays-Bas du fait de la naissance, à Bruxelles, et dans le reste des provinces des Pays-Bas, d'un groupe de révoltés contre l'autorité du roi d'Espagne. Ces révoltés se paraient, par défi, du nom de gueux, bien qu'une partie de la noblesse en fît partie et, notamment, le prince d'Orange, leur chef. Une partie du nord de la France dénommée Flandre romane ou Flandre Gallicante appartenait alors aux Pays-Bas. En 1566, les habitants de Seclin, Gondecourt et Houplin, menés par Guislain de Haynin, premier de ce nom à être seigneur du Breucq (à Seclin) parviennent en se liguant, à repousser définitivement les gueux dans les marais qui existaient alors entre Seclin, Gondecourt et Houplin.
Louis XV, en 1744, séjourne quelques jours à l'abbaye. Après la campagne de Flandre, il remporte la bataille de Fontenoy en 1745. En 1751, l'abbé de Cysoing, Laurent de Roque, fait ériger une pyramide en pierre bleue en souvenir du passage et de la victoire du roi. Cette pyramide, qui d'ailleurs n'en a que le nom puisqu'il s'agit en fait d'un obélisque, mesure près de 17 mètres de hauteur. Construite au cœur du parc de l'abbaye, on peut encore la voir aujourd'hui.
Avant la Révolution française, Cysoing est le siège de plusieurs seigneuries. Elles sont d'une surface et d'une richesse variable. L'une d'entre elles correspond au lieu-dit Quennaumont. Peu de temps avant la Révolution française, la seigneurie de Quennaumont est détenue par Marie Angélique Joseph de Surmont (1742 Lille- 1785 Lille), fille de Philippe de Surmont, seigneur de Bersée, bourgeois de Lille, et de Marie Angélique Françoise Discart. Marie Angélique Joseph de Surmont nait à Lille en janvier 1742 (baptisée le ) et meurt à Lille le . Elle est dame de (les hommes sont « seigneur de », les femmes sont « dame de ») Quenaumont et de Platries. Elle épouse le à Lille Pierre François Albert Taverne (1744 - 1831), écuyer, seigneur de Burgault (commune de Seclin), fils de Louis Nicolas, écuyer, seigneur de Beauval, et de Marie Jeanne Joseph Mahieu. Il nait à Lille La Madeleine en juillet 1744 (baptisé le ), devient bourgeois de Lille le et meurt au château de Pont-à-Tressin (entre Tressin et Chéreng) le , à l'âge de 87 ans[22].
Pendant la Révolution française, l'abbaye est mise sous scellés. En 1792, les livres, meubles et tableaux qu'elle contient sont tous emmenés à Lille. Le , dans le feu de l'action opposant les armées de la Coalition cantonnées au camp de Cysoing et les troupes françaises qui s'en sont rendus maîtres provisoirement, elle est incendiée par des conventionnels exaltés et le feu se communique aux habitations à l'entour.
En 1808, on trouve à Cysoing un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt à Lille[23].
Selon le géologue M Meugy (1850), dans une partie de la vallée de la Marque, la tourbe était autrefois exploitées près du lit mineur. On l'y trouvait sur une épaisseur pouvant atteindre 6 m à Bouvines, Ennevelin et Cysoing. Le tourbage a finalement été interdit au XIXe siècle en raison explique-t-il d' « inconvénients graves » dus à une exploitation désordonnée et faite sans surveillance[24].
Entre 1896 et 1932, la ligne de chemin de fer de Saint-Amand à Hellemmes de 32 km dessert la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Louis François Théodore Desmarescaux | Médecin | |||
Théophile Joseph d'Herbomez | ||||
Louis Desmons | ||||
Étienne Boumar | ||||
Onésiphore Lazaire | ||||
Jean-Baptiste Desmons | Brasseur | |||
M. Duhaut | ||||
Alexandre Delinselle | ||||
Ferdinand Desmons | ||||
Pierre Parent | ||||
Ferdinand Desmons | ||||
Jean Baptiste Olivier | ||||
Pierre Parent | ||||
Ferdinand Desmons | ||||
André Dewauvrain | ||||
Paul Delepoulle[26] (1859-1918) |
Négociant en fer et quincailler | |||
Albert Herbin | ||||
(décès) |
René Ladreyt | |||
Jean Baptiste Henno (1888-1976) |
||||
René Bertincourt | SFIO | |||
(décès) |
Jean Delattre | PS | ||
mars 2001 | Didier Caffart | PS | ||
mars 2001 | En cours | Benjamin Dumortier | DVD | Notaire 5e vice-président de la CC Pévèle Carembault |
La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Ville | Pays | Période | ||
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Much Wenlock | Royaume-Uni | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 4 722 habitants[Note 5], en évolution de −5,09 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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4 914 | 4 849 | 4 722 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,2 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 329 hommes pour 2 579 femmes, soit un taux de 52,55 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,2 | |
6,0 | 10,4 | |
15,5 | 16,5 | |
21,5 | 22,2 | |
18,4 | 18,3 | |
19,0 | 15,4 | |
19,0 | 15,9 |
Cysoing fait partie de l'académie de Lille.
Cysoing comporte 3 salles de sports[33] :
et un stade de football[33]:
La ville accueille plusieurs clubs de sports :
Le 14 juin 1931, la commune et le doyenné de Cysoing sont solennellement consacrés au Sacré-Cœur par le cardinal Liénart, évêque de Lille.
Avant la Révolution française, Les Plantis est une seigneurie située sur Cysoing.
Les armes de Cysoing se blasonnent ainsi : Bandé d'or et d'azur de six pièces. |
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