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chanteur, compositeur et écrivain brésilien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Francisco Buarque de Hollanda, plus connu sous le diminutif Chico Buarque, né le à Rio de Janeiro, est un chanteur, compositeur, acteur, dramaturge et écrivain brésilien.
Nom de naissance | Francisco Buarque de Hollanda |
---|---|
Naissance |
Rio de Janeiro (Brésil) |
Nationalité | Brésil |
Activité principale | Chanteur, compositeur, dramaturge, écrivain |
Genre musical | Bossa nova, MPB, samba, choro |
Années actives | Depuis 1962 |
Labels | RGE, Philips, Disques Barclay, Universal Music, RCA Records, BMG Entertainment, Sony Music |
Site officiel | http://www.chicobuarque.com.br/ |
Il fait partie, aux côtés notamment de Caetano Veloso et de Gilberto Gil, des artistes ayant amené à la fin des années 1960 un renouveau majeur dans la musique brésilienne. Ils sont parmi les initiateurs du genre appelé Música Popular Brasileira (MPB), issu de la fusion des styles qui les environnent comme la bossa nova, la samba, le choro, le jazz ou le rock 'n' roll tout en étant le support d'une expression contestataire face à la dictature militaire.
Francisco Buarque de Hollanda, dit « Chico Buarque », est le fils de l'historien et sociologue Sérgio Buarque de Holanda, qui reçoit la visite de nombre d'artistes et d'intellectuels du moment. Sa mère est pianiste amateur. Chico Buarque grandit dans cette ambiance culturelle et artistique et s'en imprègne. Son père ayant été nommé à l'université de Rome, la famille vit en Italie de 1953 à 1954. C'est en Italie que Chico Buarque croise pour la première fois le diplomate, poète et parolier Vinícius de Moraes avec qui il collaborera à de nombreuses reprises ultérieurement.
De retour au Brésil, Chico Buarque poursuit ses études et commence à écrire des poèmes. En 1963, il entre à la faculté d'architecture de l'université de São Paulo pour étudier l'architecture et l'urbanisme. Il abandonnera ses études en cinquième année, préférant poursuivre sa carrière musicale.
À l'âge de 20 ans, en 1964, il commence à se faire remarquer, en participant à des concerts d'écoles. Un an plus tard, il sort son premier 45 tours (Pedro pedreiro, Sonho de um carnaval). La chanteuse Nara Leão, « muse de la bossa nova », interprète certaines de ses chansons. Chico Buarque, outre les artistes emblématiques de la bossa nova (Antônio Carlos Jobim, Vinícius de Moraes, Francis Hime, etc.), fréquente les musiciens phares du tropicalisme (Gilberto Gil, Caetano Veloso…). Peu de temps après, en 1966, sa chanson A banda le rend célèbre en gagnant une première place ex-æquo au TV Records MPB Festival. Cette même année, il enregistre son premier 33 tours (Chico Buarque de Hollanda chez RGE. Il commence à avoir des ennuis avec la censure, sa chanson Tamandaré est interdite.
En 1968, sa chanson Sabia (paroles : Chico Buarque, musique : Antônio Carlos Jobim) remporte le premier prix du Festival Internacional da Canção. La même année, il participe à la Passeata dos cem mil, manifestation d'étudiants, artistes et intellectuels contre la dictature militaire. Il doit aussi affronter la censure du pouvoir dictatorial à la suite de sa pièce de théâtre musicale Roda Viva. La pièce, créée en 1967, devient un symbole de la résistance à la dictature lors de la seconde série de représentations. Un groupe du commando Chasse aux communistes envahit le théâtre Galpão à São Paulo, en juillet 1968, attaquant les artistes et détruisant la scène. Le jour suivant, Chico Buarque se rend sur place pour soutenir le groupe et lance un mouvement organisé en défense de Roda Viva et contre la censure brésilienne.
En décembre 1968, après la promulgation de l'AI-5, son militantisme et son engagement contre le régime militaire en place à l'époque le conduisent en prison. En 1969, il s'exile en Italie. Dans sa chanson Samba de Orly (paroles de Vinicius de Moraes, musique avec Toquinho), il évoque sa nostalgie du Brésil.
Il rentre rapidement au pays en 1970 et contourne tant bien que mal la censure des autorités brésiliennes. C'est ainsi que Apesar de você (« Malgré Toi ») passe à travers les mailles de la censure et devient un hymne contre la dictature. En 1973, sa pièce de théâtre musicale Calabar ou o elogio da traição (écrite en collaboration avec Ruy Guerra) est censurée. Il en va de même pour l'album Chico canta Calabar. Sa chanson Calice, créée la même année avec Gilberto Gil, qui dénonce, à travers un jeu de mots, le rôle de l'Église dans la dictature militaire (calice se traduit par calice, mais cale-se veut dire « tais-toi »[1]) est aussi censurée. Pour déjouer la censure, il crée et compose certaines de ses chansons, par exemple Acorda amor, sous le pseudonyme de Julinho da Adelaide.
Chico Buarque est très actif dans le domaine de la chanson. Il a collaboré avec des artistes comme Caetano Veloso, Antônio Carlos Jobim, Vinícius de Moraes, Edu Lobo, Milton Nascimento, Maria Bethânia, Toquinho, Francis Hime, Ruy Guerra, Nara Leão, Dionne Warwick, Ennio Morricone, Johnny Alf, Miúcha, Elza Soares, Mestre Marçal, Ana Belén, Zeca Pagodinho, Sergio Endrigo, Nana Caymmi, Pablo Milanés, João do Vale, Elba Ramalho… On citera parmi ses nombreuses chansons[2], outre celles déjà évoquées : Partido alto, Embarcação, Eu te amo, Mar e lua, Pivete, Valsa rancho, Meu caro amigo, Olha Maria, A noiva da cidade, Retrato em branco e preto, Trocando em miúdos, Apesar de você, Bastidores, Brejo da cruz, Carioca, Carolina, Chão de Esmeraldas, Construção, Cordão, Desalento, Estação derradeira...
Il participe aussi à l'écriture de plusieurs musiques de films. Un de ses « tubes », O que será (repris en France avec d'autres paroles par Nicole Croisille puis Claude Nougaro) est d'ailleurs tiré de la musique du film Dona Flor et ses deux maris réalisé en 1976 par Bruno Barreto.
Chico Buarque connaît aussi le succès comme auteur de pièces de théâtre (en 1975, sa pièce Gota d'água est récompensée par un Prêmio Molière). Il écrit, par ailleurs, des romans (Estorvo, Benjamim, Budapeste), des nouvelles (Fazenda modelo), des recueils de poèmes (À Bordo do Rui Barbosa) et même un livre pour enfants (Chapeuzinho amarelo).
En 1978, Lula Pena, chanteuse de fados, interprète ses textes[3].
En 1980, le réalisateur argentin Maurício Berú réalise un documentaire sur Chico Buarque : Certas palavras.
Il continue à mener une activité politique militante. En 1978, il se rend à Cuba. En 1980, il se produit pour la fête de la revue Avante (journal du Parti communiste portugais). La même année, il participe à une tournée, avec 64 autres artistes brésiliens en Angola. En 1983-1984, il soutient activement le mouvement Diretas Já qui revendique des élections démocratiques. C'est à cette occasion qu'il compose sa chanson Vai passar.
En 1988, sa chanson Essa Moça Tá Diferente, enregistrée en 1969, est utilisée comme illustration sonore d'un spot publicitaire pour Schweppes Dry et le fait connaître du grand public français[4].
En 1998, l'école de samba de Rio de Janeiro, Mangueira, gagne le défilé du carnaval carioca avec, comme thème, un hommage à Chico Buarque.
En 2000, le film Estorvo réalisé par Ruy Guerra d'après le roman de Chico Buarque est présenté lors du 53e Festival de Cannes.
Il apporte son soutien à l'ancien et actuel président Lula da Silva pour l'élection présidentielle de 2022 au Brésil[5].
Plusieurs chansons de Chico Buarque ont eu des versions en français et ont été chantées par des interprètes tels que :
Par ailleurs, Chico Buarque a enregistré en duo avec Didier Sustrac la chanson Ça sert à quoi.
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