Loading AI tools
actrice et chanteuse franco-britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charlotte Lucy Ginsburg, dite Charlotte Gainsbourg, née le à Londres (Royaume-Uni), est une actrice et chanteuse franco-britannique.
Nom de naissance | Charlotte Lucy Ginsburg |
---|---|
Surnom | Charlotte Gainsbourg |
Naissance |
Londres (Royaume-Uni) |
Nationalité |
Française Britannique |
Profession |
Actrice Chanteuse |
Films notables |
L'Effrontée La Bûche Prête-moi ta main Antichrist Nous, les Leroy |
Charlotte Gainsbourg est la fille de Jane Birkin (1946-2023) et Serge Gainsbourg (1928-1991)[1]. Ses parents forment dès 1968, un couple très médiatisé et donnent naissance à Charlotte, en 1971. Les films les plus connus de sa carrière d'actrice sont L'Effrontée, La Bûche ou encore Antichrist. Elle joue sur la scène francophone et britannique, et fut récompensée de certains titres reconnaissables. Charlotte Gainsbourg est la compagne d'Yvan Attal, rencontré sur un plateau de tournage.
Elle commence sa carrière cinématographique très tôt, poussée par sa mère Jane Birkin[1]. Charlotte Gainsbourg a été élève une année au collège alpin Beau Soleil en Suisse[2], puis au lycée Molière, à Paris. En 1984, Jane Birkin, en tournage sur La Pirate de Jacques Doillon, incite sa fille à passer le casting d’Élie Chouraqui pour Paroles et Musique. Elle obtient ainsi son premier rôle à l’âge de treize ans. L’année suivante, Jacques Doillon lui offre quelques répliques dans La Tentation d'Isabelle qui lui vaut d’être remarquée par Claude Miller. Ce dernier lui offre le rôle principal de son film L'Effrontée. Sa performance est récompensée par le César du meilleur espoir féminin en 1986[3]. Elle travaille ensuite avec Serge Gainsbourg son père (Charlotte for Ever en 1986)[4], puis avec Agnès Varda et sa mère en 1987.
En 1988, Claude Miller fait de nouveau appel à elle pour La Petite Voleuse[5], sur un scénario de François Truffaut. Avec Merci la vie de Bertrand Blier, Charlotte décide de faire carrière dans le cinéma : « C'est vraiment là que j'ai décidé de continuer à faire ce métier. Avant, je me cachais derrière des prétextes. Je voulais faire bonne figure. Et si on n'allait plus me proposer de rôles ? Cela me terrifiait. Alors je préférais raconter que je ne savais pas si j'allais poursuivre dans cette voie. » (Le Figaro, ). C’est à ce moment-là que sa carrière semble stagner, malgré ses retrouvailles avec Jacques Doillon dans le rôle principal de Amoureuse, qui sort en 1992. Cette même année, Charlotte Gainsbourg participe à ce qui est à ce jour sa seule production théâtrale en jouant un des deux rôles de la pièce Oleanna de David Mamet lors de sa création parisienne. La mise-en-scène est assurée par Maurice Bénichou, qui est aussi son partenaire de jeu.
En 1999, la comédie dramatique La Bûche lui vaut son second César : le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
En 2000, elle est à l'affiche du drame Passionnément, de Bruno Nuytten et évolue dans deux téléfilms : Les Misérables, de Josée Dayan, et Nuremberg d'Yves Simoneau.
Sa carrière prend un nouvel élan en 2001 avec la comédie dramatique Ma femme est une actrice avec l'acteur Yvan Attal, son futur mari.
En 2003, elle devient l'égérie de la marque Gérard Darel[6].
Elle retrouve Attal pour son second film, Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, et fait partie du casting du thriller 21 Grammes, où elle joue notamment aux côtés de Sean Penn et Naomi Watts[1].
En 2005, elle est à l'affiche de deux drames français : L'un reste, l'autre part, de Claude Berri, et Lemming, de Dominik Moll. Les films ne rencontrent cependant pas le succès des précédentes réalisations des cinéastes. De même, en 2006, La Science des rêves ne reçoit pas le même accueil critique et commercial du précédent long-métrage de Michel Gondry, Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Cependant, l'actrice surprend en tête d'affiche d'une comédie romantique décalée : Prête-moi ta main, d'Éric Lartigau. L'actrice y donne la réplique à Alain Chabat, qu'elle avait déjà croisé pour La Science des Rêves et Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.
En 2007, elle défend deux projets étrangers : le biopic américain décalé I'm Not There, de Todd Haynes, sur la vie du chanteur folk Bob Dylan ; et le drame historique italien Golden Door, d'Emanuele Crialese[7].
Dans la nuit du au , elle est opérée d'urgence d'une hémorragie cérébrale, à la suite d'un accident de jet-ski[8].
En 2008, le drame City of Your Final Destination, de James Ivory, passe inaperçu. Mais l'année suivante, elle est la tête d'affiche de deux projets remarqués et à scandales : Antichrist, de Lars von Trier, et Persécution, de Patrice Chéreau.
La même année, le , elle préside la 34e cérémonie des César animée par Antoine de Caunes, aux côtés de Sean Penn[9].
Elle reçoit lors du festival de Cannes 2009 le prix d'interprétation féminine pour son rôle dans Antichrist de Lars von Trier[10]. Le film n'est pas sans susciter une certaine controverse due tant à la violence de certaines scènes qu'à l'ambiguïté du propos.
En , sort une bande dessinée sur Charlotte : Charlotte Gainsbourg mon amour aux éditions Delcourt, un hommage humoristique du dessinateur Fabrice Tarrin qui la représente sous les traits d'un petit canard à la mâchoire prognathe. Elle a déclaré lors d'une interview à propos de son physique : « Ma mâchoire prognathe vient de mon père alcoolique et ma taille, de ma mère mannequin »[11].
Le , c'est Charlotte Gainsbourg qui remet la Palme d'or du 63e festival de Cannes au réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul pour le film Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures.
En 2011, elle retrouve son désormais mentor Lars von Trier pour un second rôle dans Melancholia[12], cette fois porté par Kirsten Dunst, et en 2013, elle fait partie de la distribution internationale réunie par le cinéaste pour le diptyque Nymphomaniac[13],[14].
Du 9 au , elle est membre du jury du 62e festival du film de Berlin, présidé par le réalisateur Mike Leigh[15].
Cette même année, elle est à l'affiche du drame franco-britannique Confession d'un enfant du siècle, de Sylvie Verheyde et retrouve son époux Yvan Attal pour son troisième long-métrage en tant que réalisateur avec le remake Do Not Disturb.
Elle quitte la France et s'installe à Greenwich Village, New York, après le décès de sa demi-sœur Kate Barry, en 2013[16],[17].
En 2014, elle évolue dans plusieurs projets très différents : d'abord la satire Jacky au royaume des filles, écrite et réalisée par Riad Sattouf, alors couronné du succès des Beaux Gosses. Puis, elle retrouve Attal cette fois en tant qu'acteur pour le drame Son épouse, de Michel Spinosa. Elle forme ensuite deux couples atypiques : d'abord avec le comédien belge Benoît Poelvoorde pour le drame Trois Cœurs, de Benoît Jacquot ; et le gros projet Samba, d'Éric Toledano et Olivier Nakache. Enfin, elle tient l'un des rôles principaux de la comédie dramatique L'Incomprise, réalisée par l'actrice Asia Argento.
En 2015, elle fait partie de la distribution internationale réunie pour le drame Every Thing Will Be Fine par l'acclamé cinéaste Wim Wenders[18].
L'année 2016 la voit évoluer dans son premier blockbuster hollywoodien, Independence Day: Resurgence de Roland Emmerich, et dans le quatrième long-métrage d'Yvan Attal, le film à sketchs Ils sont partout. Les deux films sont accueillis très tièdement.
En 2017, sort discrètement le polar polonais True Crimes, d'Aléxandros Avranás, porté par Jim Carrey ; un autre projet sorti confidentiellement, le drame israélien Norman, écrit et réalisé par Joseph Cedar ; une autre coproduction internationale, Le Bonhomme de neige, de Tomas Alfredson, avec Michael Fassbender.
Côté cinéma français, elle défend l'acclamé drame Les Fantômes d'Ismaël, d'Arnaud Desplechin, où elle fait face à la star internationale Marion Cotillard[19]. Puis, elle partage l'affiche du drame La Promesse de l'aube avec Pierre Niney, devant la caméra d'Éric Barbier.
Sachant sa mère malade, Charlotte Gainsbourg a filmé Jane Birkin pendant six ans. Son documentaire Jane par Charlotte sort au cinéma en janvier 2022 et reçoit un accueil critique favorable[20]. Le film est nommé pour le César du meilleur film documentaire mais ne décroche pas la récompense. La soirée de remise des prix en février 2023 sera la dernière apparition publique de Jane Birkin, quelques mois avant son décès[21].
En juin 2023, Charlotte Gainsbourg intègre le jury du Prix Méduse[22] qui récompense en aout 2023 et lance le succès en librairie du roman La Colère et l'Envie (également prix littéraire de la vocation 2023) de Alice Renard.
Elle revient à la comédie romantique avec le film La vie pour de vrai réalisé par Dany Boon. L'hebdomadaire Télérama écrit : « L’apparition de Charlotte Gainsbourg change soudain la donne, apportant de l’humour frais et du jeu, par petites touches. Grâce à elle, le film parvient à s’épanouir un peu plus, et tend vers une forme de comédie romantique moins caricaturale »[23].
Elle chante pour la première fois sur l'album de Serge Gainsbourg Love on the Beat, en 1984, où elle chante en duo Lemon Incest avec lui. L'ambigüité du titre de cette chanson est complétée par le clip où Charlotte apparait en petite tenue allongée à côté de son père. Les paroles évoquent « l'amour que nous ne ferons jamais ensemble ».
En 1986, elle récidive avec l'album Charlotte for Ever, écrit par son père[24]. Prenant la pose d'une adolescente difficile, elle chante une série de textes au contenu tout aussi provocant : Charlotte for ever, Plus doux avec moi (les deux en duo avec Serge), Élastique, Zéro pointé vers l'infini.
Pendant huit ans, elle ne chantera plus jusqu'à ce qu'elle s'embarque dans l'aventure des Enfoirés, les chanteurs soutenant les Restos du cœur : en 1994, dans le spectacle Les Enfoirés au Grand Rex, elle interprète Di doo dah, écrite par son père et créée par sa mère, Un autre monde de Téléphone et La chanson des restos de Jean-Jacques Goldman. Elle travaille à nouveau en 2001 pour les Restos du cœur, dans L'Odyssée des Enfoirés où elle interprète, entre autres, une chanson de Renaud, Manu, avec Francis Cabrel, Julien Clerc et un autre comédien, Thierry Lhermitte.
En 1996, elle participe à la bande originale de Love, etc. En 2000, on entend sa voix dans l'album Music de Madonna : le début de la chanson What It Feels Like for a Girl contient quelques paroles prononcées par Charlotte dans le film Cement Garden. Son dernier vrai duo en date est If avec Étienne Daho, sur l'album Réévolution (2003) de ce dernier. En 2005, Charlotte participe à la bande originale de L'un reste, l'autre part, en interprétant la chanson portant ce titre.
Le , est sorti son second album 5:55 en collaboration avec Depeche Mode[24], le groupe Air, Jarvis Cocker, Nigel Godrich, Pony Ullen, David Campbell et Neil Hannon de The Divine Comedy. L'album comporte des titres en français et en anglais.
Son troisième album, IRM, sorti en . Le titre de l'album fait référence à l'expression médicale « imagerie par résonance magnétique », traitement qu'elle a subi à la suite de son accident de ski. IRM est produit par le musicien américain Beck Hansen, qui signe aussi pratiquement toutes les compositions. L'album comprend une chanson coécrite par Beck et Charlotte Gainsbourg (Greenwich Mean Time) que les deux chantent en duo, un poème de Guillaume Apollinaire mis en musique par Beck (La Collectionneuse) et la reprise d'une chanson québécoise, Le Chat du café des artistes, composée par Jean-Pierre Ferland et Michel Robidoux. L'album est suivi d'une première tournée qui la conduit notamment au Japon.
Son quatrième album Stage Whisper, un album double, sort en 2011. On y trouve sept chansons inédites, dont quatre à nouveau en collaboration avec Beck, et onze titres enregistrés en public pendant la tournée.
Son cinquième album, Rest, sort le . Enregistré à New-York avec l'aide de SebastiAn, Rest contient onze titres, dont un composé par Paul McCartney, qui participe également à l'enregistrement de sa chanson. Cette fois-ci, contrairement aux albums précédents, Charlotte s'implique activement dans l'écriture, signant ou cosignant les textes de presque tous les titres, dont plusieurs sont en français. Les musiques sont essentiellement l'œuvre de SebastiAn. L'album évoque beaucoup Kate, la demi-sœur de Charlotte[25].
Le premier extrait du même nom, coécrit et composé par Guy-Manuel de Homem-Christo (Daft Punk), est dévoilé début septembre[26], suivi par les titres Deadly Valentine[27] et Ring-A-Ring O' Roses[28]. Charlotte fait appel à ses enfants (Alice, Joe et Ben Attal) pour jouer dans les clips qui illustrent ces chansons. Pour cet album, elle reçoit en 2018 la victoire de la musique dans la catégorie chanteuse féminine de l'année.
À la fin de cette même année, elle publie un nouveau titre Such a Remarkable Day[29], suivi peu après par l'EP Take 2[30]. En 2021, elle travaille sur un nouvel album, annoncé pour 2022[31].
Fille de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg est la compagne depuis d'Yvan Attal, lui-même comédien et réalisateur. Ils ont ensemble trois enfants : Ben (né en 1997), Alice (née en 2002) et Jo (née en 2011)[32]. En , elle s'installe à New York avec ses trois enfants, quittant Paris après la mort de sa demi-sœur Kate Barry, qui vivait également dans la capitale[33],[34],[35].
Nièce du réalisateur Andrew Birkin et filleule de Yul Brynner, Charlotte Gainsbourg a également deux demi-sœurs, Kate Barry et Lou Doillon, du côté de sa mère ; ainsi que deux demi-frères, Paul et Lucien Gainsbourg (mieux connu sous le diminutif « Lulu », fils de Bambou) et une demi-sœur, Natacha, du côté de son père.
Elle parle longuement de son père Serge Gainsbourg, se souvenant du clip provocant de Lemon Incest et du tournage de Charlotte for Ever : « Et lui, tel que je le connaissais dans la vie, ne correspondait pas à ce que je découvrais sur un tournage, sur un plateau. Il n'était plus le même. […] Mon père avait plusieurs facettes et je le connaissais, mais devoir au quotidien faire cela et être moi-même dans cette spirale, c'était dur à vivre. » Viendra la disparition, subite, en 1991 : « J'avais 19 ans quand mon père est mort. Je pensais que je ne m'en remettrais pas. […] J'ai fait comme s'il était encore là. […] Pendant des années, j'étais une loque. Yvan m'a récupérée très peu de temps après et il a eu la patience d'attendre, je ne sais pas…, dix ans…, que, petit à petit, j'émerge. Il y avait aussi une complaisance dans le malheur »[36].
À l'âge de treize ans elle demande d'aller vivre en pension où elle reste une année au collège Beau Soleil à Villars-sur-Ollon en Suisse. Elle s'explique à ce sujet : « Je venais de tourner Paroles et musique d’Élie Chouraqui. J’ai voulu m’éloigner de Paris et de ma famille, être loin de tout le monde. J’avais demandé à mon père et il a accepté. Il était triste de me voir partir. C’était un pensionnat de luxe d’enfants friqués. J’avais trouvé la pension toute seule et décidé d’y aller de ma propre initiative »[37]. Elle garde de ce séjour un excellent souvenir, notamment pour sa pratique du ski[38].
En , elle échappe à un projet d'enlèvement préparé par un groupe de quatre Parisiens, âgés de 20 ans et 21 ans, déjà auteurs de braquages[39]. Se revendiquant d'Action directe, ils avaient minutieusement planifié leur opération, dans le but de réclamer une rançon de 4 millions de francs à Serge Gainsbourg[39]. Ils sont arrêtés par la police à la suite d'une fusillade avec des agents — ils souhaitaient voler leurs uniformes — avant d'avoir pu agir[39],[40].
Dans Serge Gainsbourg : vie héroïque (2010) de Joann Sfar, son rôle est interprété par Orphée Silard.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.