Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Béziers
cathédrale située dans l'Hérault, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse est une église de style gothique située à Béziers dans le département français de l'Hérault et la région Occitanie. La cathédrale est édifiée dans la partie ouest de l’ancienne ville médiévale, sur un large promontoire qui domine la plaine de l’Orb au même niveau que le lycée Henri-IV (1598) ; l'ensemble étant bâti sur les contreforts des anciens remparts de la cité héraultaise. Le point de vue permet d'embrasser du regard la plaine du Languedoc et ses villages alentour jusqu'aux massifs de la montagne Noire, du Caroux et des Pyrénées se profilant à l'horizon.
Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Béziers | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique |
Dédicataire | Saint Nazaire et saint Celse |
Type | Église paroissiale Ancienne cathédrale (jusqu'à la Révolution) |
Rattachement | Archidiocèse de Montpellier |
Début de la construction | XIIIe siècle |
Fin des travaux | XVe siècle |
Style dominant | Gothique |
Protection | Classée MH (1840) |
Site web | Paroisse Cathédrale Saint Nazaire Coeur de Ville |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Ville | Béziers |
Coordonnées | 43° 20′ 29″ nord, 3° 12′ 36″ est |
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La cathédrale fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].
La cathédrale est dédiée aux saints Nazaire et Celse. Une église romane et un ancien cimetière existaient à l'emplacement de l'actuelle cathédrale. Elle est construite à l'emplacement d'un ancien temple romain dédié à Auguste et sa femme Livie.
Un écrit mentionne l'existence d'un édifice dès le VIIIe siècle. Lors du sac de Béziers, le , un incendie provoqua la destruction entière de l'édifice roman, œuvre de Maître Gervais ; certains vestiges restent visibles dans la cathédrale gothique.
Les travaux de reconstruction de la cathédrale débutèrent au milieu du XIIIe siècle.
La cathédrale est dominée par une tour carrée de 48 mètres de hauteur surmontée d'une tourelle abritant un campanile en fer comportant une cloche de la fin du XVIIIe siècle. La partie supérieure (du XVe siècle) est ornée de colonnes dont chacune des bases représente un visage humain. Le clocher renferme un bourdon (du nom de Marie) de 4 tonnes fondu par François Granier, deuxième cloche de la région par son importance après le bourdon de la cathédrale de Montpellier.
De nombreuses gargouilles, certaines nécessitant un projet de rénovation, ornent les murs de la cathédrale. Des grilles de ferronnerie richement ouvragées du XIVe siècle protègent les vitraux du chœur.
La sacristie construite sous Guillaume de Montjoie, qui jouxte l'abside, plus basse que cette dernière, date du XVe siècle. Elle possède une balustrade. Les grilles en fer forgé datent du XIIIe siècle.
La façade ouest de l'édifice domine l'Orb.
La façade est surmontée de deux tours et d'un ensemble de créneaux. Une tour ronde est placée en retrait, véritable tour de guet avec des créneaux. La façade est ornée d'une rosace de 10 mètres de diamètre. En dessous, se trouve le portail d'entrée (qui n'est plus utilisé aujourd'hui) surmonté d'un mâchicoulis. Les sculptures de la façade ont presque toutes été détruites. Il ne reste que deux statues situées de part et d'autre du portail, représentant la synagogue et l'Église du Christ (Ecclesia et Synagoga).
Sur la façade nord du transept, se trouve la porte d'entrée (créée au XVIIe siècle), surmontée d'un linteau de bois qui évoque le martyre des saints Nazaire et Celse.
L'intérieur de la cathédrale forme une croix grecque. L'édifice mesure :
À l'intérieur, on peut trouver[2] :
Au-dessus des stalles, on remarque six grands tableaux. Trois d'entre eux sont signés Thierry et représentent des scènes de la vie de Moïse ; les trois autres sont des œuvres du peintre montpelliérain Raoux[6],[7],[8], et montrent des scènes de la vie de Constantin et de sa mère, sainte Hélène.
La cathédrale comporte une crypte du début du XIIIe siècle, accessible par un escalier dans le bas-côté gauche.
Le cloître, inachevé, jouxte la cathédrale au sud. La galerie supérieure ne fut jamais construite. Les sculptures des voûtes datent du XIVe siècle. La fontaine ornant son centre occupe maintenant la place de la Révolution. Le cloître abrite les restes d'une collection lapidaire dont les plus belles pièces ont été transférées au Musée du Biterrois. Il reste toutefois posé au sol un buste de statue romaine et, présentées sur les murs, quelques statues d'art sacré. Scellés dans ces murs, on peut remarquer particulièrement des éléments d'épigraphie médiévale et moderne et des pierres tombales, ainsi que deux fragments de sarcophage tardo-antique typiques des ateliers aquitains.
En contrebas du cloître se trouve le jardin de l'Évêché. De ce jardin, il y a un panorama qui permet d'embrasser la plaine de l'Orb, les ponts (Pont-Vieux datant du XIIIe siècle, Pont-Neuf, pont-canal) et les écluses de Fonserannes.
Le [10], Barbe Marguerite d'Igny de Risaucourt, baronne de Guerpont et de Silmon, comtesse de Risaucourt, princesse du Saint-Empire, veuve d'Antoine de Bastard-Saint-Denis de Guerpont, capitaine d'infanterie, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis[11], âgée de 80 ans, est enterrée dans le cloître de la cathédrale par le père Bellet, en présence de maître Joseph Gallet, prêtre de Saint-Nazaire de Béziers, et de maître Barthélémi Augier, prêtre prébendier.
Le grand orgue est installé sur une tribune, à l'extrémité de la nef, dont le buffet, de style Louis XIII et œuvre de Guillaume Martois, date du XVIIe siècle.
La partie instrumentale date pour partie des XVIIe et XVIIIe siècles (Guillaume Poncher 1633, Jean de Joyeuse 1678 et Joseph Isnard 1785) et pour une autre partie du XIXe siècle (reconstruction en 1868 par Théodore Puget modifiant totalement l'harmonisation, c'est-à-dire la sonorité générale de l'instrument, pour la rendre conforme au goût romantique).
Le clocher de la cathédrale de Béziers possède en total six cloches, dont une cloche de tintement coulée en 1788 par Claude Brenel[14] dans un campanile en fer forgé dans le toit du clocher. Autres cinq cloches sonnent à la volée, dont quatre en volée rétrograde avec le joug en fonte cintrée et un en lancé-franc avec le joug en poutrelle, donc il s'agit de la petite cloche Bernadette. Les cloches sont disposées dans un beffroi métallique à l'intérieur du clocher.
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