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dessinateur, graveur, illustrateur De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Diomède-André Maillart, dit André Maillart ou D. A. Maillart, né le à Paris et mort en à Nice, est un dessinateur, graveur, et illustrateur français. Il est le neveu de Diogène Maillart.
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Diogène Maillart (oncle) Norbert Maillart (oncle) |
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Le père de Diomède André, Diomède Alcide Philopémon Maillart[3] était avec son frère Diogène aux Beaux-arts, où on les surnommait les jeunes grecs. Il s’orienta vers les Lettres dont leur père Simon Pierre Maillart était féru. Instituteur (1868), puis employé au Ministère de l'Intérieur (1880), poète sous le nom Diomède d’Elkeuchy, il se maria avec Antoinette Cécile Azémia Dufour professeur de musique ; le couple eut une fille[4]. Et il se remaria avec Lucile Jenny Boulanger[5] ; le couple eut cinq enfants, André était le quatrième.
Comme son frère ainé René Alcide, André entra dans l’atelier du peintre Jean-Léon Gérôme pour le dessin à l’École des beaux-arts de Paris[N 1]. En 1904, le peintre Gabriel Ferrier succède à Jean-Léon Gérôme, André Maillart l’eut donc aussi pour maitre tout en faisant partie de l’atelier de gravure en taille-douce à l’eau-forte, sur bois et en lithographie, dirigé par le graveur aquafortiste Charles Albert Waltner, fils de Charles Jules Waltner.
Quand, étudiant, il n’était pas rue Bonaparte, André Maillart se formait à Montparnasse, au cours que donnait dans son atelier son oncle Diogène qui avait une quarantaine d’élèves. André apprenait aussi beaucoup dans le 16ème auprès de son autre oncle Norbert Maillart[8],[N 2],[9].
C’est par une académie, un nu dessiné d’après modèle vivant, gravée au burin[10] qu’André remporta le 1er grand prix de Rome en gravure. Le journaliste Charles Dauzats récapitula sa jeune carrière dans Le Figaro du 26 juillet 1912[11].
« Simon Pierre [Maillart] n'était plus là pour apprendre un autre succès [son dernier fils, Norbert Auguste avait en 1881 remporté un grand prix de Rome d’Architecture] : celui de son petit-fils Diomède André qui lui aussi était reçu au Grand Prix de Rome dans le domaine de la gravure en taille-douce. Quelle fierté pour le père du jeune homme, Diomède [Philopémon], qui lui-même avait tenté, sans beaucoup de succès, de se faire un nom dans le domaine des lettres ! », écrit Catherine Thieblin[12],[N 4]
André Maillart quitta Paris en octobre 1934, attiré à Nice par un ami architecte François Aragon pour prendre la direction de l'École des Arts décoratifs. Succédant aux vingt années de Paul Audra à ce poste ; Maillart se voit également confié les cours de dessin et de peinture pour décorateurs et sculpteurs. Il participe activement à la rénovation de l’école dans la villa Arson en étroite collaboration avec l’architecte Aragon[N 5]. Une lettre datant du 3 janvier 1939, témoigne de la grande attention qu’ils ont accordée à ces travaux notamment pour la décoration de la nouvelle façade. Au cours de L’inauguration de l’École rénovée et agrandie en 1938-39, le 9 juillet 1939 sous la présidence de Georges Huismann, Directeur Général des Beaux-Arts, il est rappelé que M. Maillard « se félicite des brillants résultats obtenus par les élèves, non seulement dans les compétitions mais au point de vue de leur formation artistique » et le Directeur Général des Beaux-Arts, M. Georges Huisman, représentant le Ministre, à cette occasion, d’ajouter : « heureux d’applaudir aux brillants résultats obtenus par les élèves » et il leur demande de rechercher un idéal derrière leurs succès scolaires. Mais dit en substance, cette école marche si bien, obtient de si brillants résultats qu’elle n'a besoin d’aucun encouragement officiel[16].
Marié à Paris le 11 août 1924, à 37 ans[17], avec Jeanne Lucie Bourq née à Reims (Marne) le 4 janvier 1879[18]. Ils eurent un fils, Jean[19].
André ayant besoin d’aide, son ami Marcel Bodard, professeur à l’École Duperré lui envoya en 1928 une de ses jeunes élèves en gravure sur bois en qui il avait remarqué une grande patience. Suzanne Rafine,19 ans[20]. Elle a passé un an chez Maillart à apprendre avant de l'aider. André Maillart lui a inculqué sa science du travail, sa technique. Elle l’accompagnait au Maroc dans les années 1930 lorsqu’il dut honorer un contrat pour la réalisation de billets pour la Banque de France au Maroc alors protectorat : le billet de 5000 francs-50 dirhams et le billet de 10 000 francs-100 dirhams dont le recto représentait le port de Casablanca a été assuré par André Maillart[21] et le verso par elle.
Suzanne a rejoint les Maillart à Nice en 1937, elle avait 26 ans. En 1938, en tant qu’élève d’A. Maillart tout en faisant partie de l’atelier Penat aux Beaux-Arts de Paris, Le 5 juillet, élève également chez Le Riche elle a obtenu le Deuxième second Prix de Rome en gravure en taille douce[22],[N 6],[23]. André n’eut pas d’autre collaborateur que Suzanne. Reflétant son maître jusqu’au bout, elle-même a été professeur de gravure pendant 30 ans à cette même école des Arts décoratifs de Nice[N 7], [N 8].
L’art de la gravure peut se réaliser dans trois contextes : soit en suivant scrupuleusement un dessin ou un tableau réalisé par un autre artiste, pour par exemple illustrer des livres ou diffuser l’œuvre originale à travers les estampes imprimées en grand nombre — on parle de gravure de reproduction — ; soit au contraire, l'auteur de la gravure est aussi l'auteur du motif original — on parle de gravure ou d'estampe originale — ; soit l'artiste s'inspire d'une autre œuvre en traduisant le motif original tout en lui la réinterprétant à sa manière — on parle de gravure ou d'estampe d'interprétation —.
André Maillart est entre autres l'auteur des œuvres suivantes :
André Maillart a également dessiné et gravé au burin pour M. Finaly une allégorie du souvenir par une pleureuse grecque assise la tête penchée vers ses mains qui tiennent la flamme de l’amour, médaillon en marbre exécuté par Marcel Dammann pour la sépulture de 24 m2 qu’il lui fit édifier au Père Lachaise à Paris [30]
« Des illustrations de M. Jean Bruller, interprétées au burin par M. Maillart, sont savoureuses, voluptueuses, spirituelles, M. Bruller est plein de verve, il compose à merveille des dessins compliqués et qui pourraient être touffus, mais l’air et la vie y circulent et, dans les plus sombres planches, une lumière charmante qui allège, aère, simplifie. Du point de vue technique, ce lieu est d’un équilibre remarquable. Il est le produit de longs mois d’années d’efforts patients, d’une amoureuse sollicitude. - Allez, bibliophiles, mes frères, rue de Villejust, chez MM. Creuzevault. Mais je vous en avertis, vous y resterez des heures durant devant des trésors. Il sera prudent de ne pas prendre d’autres rendez-vous dans la journée. » »
— Robert Burnand, [40].
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