Alacahöyük
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Alacahöyük est un site archéologique situé au centre-nord de la Turquie asiatique dans le district d’Alaca, de la province de Çorum, à 170 km à l’est de la capitale Ankara.
Alacahöyük | |||
La Porte des Sphinx, période hittite | |||
Localisation | |||
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Pays | Turquie | ||
Province | Çorum | ||
District | Alaca | ||
Coordonnées | 40° 14′ 02″ nord, 34° 41′ 44″ est | ||
Altitude | 1 080 m | ||
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Géolocalisation sur la carte : province de Çorum
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Le site est signalé en 1836 par William John Hamilton ; il est fouillé une première fois en 1907 par l'archéologue ottoman Théodore Macridy Bey et quelques années plus tard par des archéologues allemands. En 1935, à la demande de Mustafa Kemal Atatürk, le site est fouillé par les archéologues turcs Remzi Oğuz Arik et Hamit Koşay. Situé sur une butte (höyük en turc), le site est utilisé dès l’âge du bronze ancien (IVe millénaire av. J.-C.), par la culture locale dite Hatti selon Ekrem Akurgal, et jusqu’à l’époque impériale hittite 1 450 - 1 180 av. J.-C.[1].
Hormis des tombes du IIIe millénaire av. J.-C., les vestiges les plus importants sont les ruines d’une ville hittite du IIe millénaire av. J.-C. dont la porte des Sphinx marquait l'entrée. L'ancien nom de la cité n'a pas été retrouvé : il a été proposé de l'identifier comme Arinna, ou Zippalanda, villes religieuses importantes de l'Empire hittite. En effet, les orthostates retrouvés sur place représentent des scènes décrivant le déroulement d'un rituel religieux : à gauche, le Roi et la Reine adorant un taureau entouré de prêtres, de jongleurs et d’animaux sacrificiels et à droite, peut être la déesse-soleil d'Arinna et des adorateurs (les orthostates sont des moulages, les originaux sont au musée des civilisations anatoliennes d’Ankara). À côté de la muraille orientale se trouve la base d’un grand bâtiment de 20 × 80 m interprété comme étant un temple plutôt qu’un palais (suivant les enseignements des fouilles d’Hattusa)[2].
Parmi les artefacts découverts principalement dans des tombes des cultures précédent la période hittite (peut-être celle des Hattis), idoles, amulettes, bijoux, diadèmes, bracelets, colliers, boucles de ceintures, en or, en électrum, en cuivre ou en bronze, ce sont, ce que les spécialistes appellent, des symboles rituels datant de la deuxième moitié du IIIe millénaire av. J.-C., qui sont les plus remarqués. Ces objets aux formes animalières (cerf, taureau, etc.) ou totalement abstraites (cercles, rayons, svastikas, etc.) font preuve d’originalité et de maitrise technique. Ces objets, aussi appelés « étendard animalier » pour les premiers et « disques solaire » pour les seconds, sont interprétés de deux façons par deux écoles de pensées différentes. Pour les uns, ces objets seraient « cultuels », représentant les premières divinités de la civilisation Hatti, le disque solaire serait une représentation de la déesse du soleil. Pour les autres, ces objets, ayant été trouvés sous les crânes de bœuf déposés sur les tombes, seraient des ornements de char, rappelant ainsi la culture des tombes à char. De la vaisselle en or et des armes en bronze et or des mêmes périodes ont été mis au jour[3]. De par la richesse des tombes et la situation stratégique du site, il semblerait que les tombes Hatti soient des tombes « princières » ou au moins aristocratiques.
Les vestiges de la ville hittite étant recouvertes d’une couche de destruction, les objets de cette période, hormis des poteries souvent sous forme de tessons, sont plus rares sur le site[4].
Tous les objets découverts sur le site sont présentés aujourd’hui au musée des civilisations anatoliennes d’Ankara et au musée situé sur le site. Quelques-uns peuvent être admirés au Louvre (moulages).
Fin été 2016, un tunnel de 2 300 ans, datant de l'époque des Hittites en Anatolie, probablement d'un « usage sacré » a été découvert par une équipe d'archéologues dirigée par Aykut Çınaroğlu, professeur à l'Université d'Ankara[5].
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