28 mai: début de la Grande Jacquerie[7] dans le Beauvaisis et dans la Brie provoquée par un incident entre quelques paysans et soldats à Saint-Leu-d'Esserent, près de Creil. Elle tourne à l’avantage des paysans et s’étend rapidement. Les paysans pillent et incendient plusieurs châteaux, massacrant les habitants. Soutenus dans certaines contrées par les bourgeois, les jacques qui se sont donné pour chef un ancien soldat, Guillaume Carle (ou Karl), font aussi alliance avec ceux de Paris où Etienne Marcel mène l’insurrection. Les Parisiens, dont le soutien est épisodique, subissent un sérieux revers à Meaux.
9 juin: les chevaliers, conduits par Charles le Mauvais, écrasent l'armée des jacques mal équipée et mal commandée, à la bataille de Mello près de Clermont-en-Beauvaisis[7], tuant environ 7 000 paysans et matant la révolte. Guillaume Carle est tué. Des représailles féroces sont exercées sur la paysannerie dans la période qui suit: selon certaines sources, près de 20 000 insurgés sont exécutés en deux semaines.
31 juillet: Étienne Marcel, compromis par son alliance avec Charles le Mauvais, est assassiné par Jean Maillard, partisan du dauphin. Deux jours plus tard, le Dauphin entre triomphalement dans Paris[7].
Un moine, l'historiographe chroniqueur Richard Lescot, redécouvre la loi salique: elle est utilisée a posteriori pour justifier la légitimité des Valois[13].
Les marchands saxons de Kronstadt (Brașov, en Transylvanie) obtiennent des privilèges de libre circulation sur les routes menant au bas Danube et à la mer Noire à travers la Valachie[14].