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film sorti en 2010 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
127 Heures (127 Hours) est un film britannico-américain réalisé par Danny Boyle et sorti en 2010. Le cinéaste coécrit le scénario avec Simon Beaufoy d'après l'autobiographie Plus fort qu'un roc d'Aron Ralston. Ce dernier est incarné par James Franco.
Titre original | 127 Hours |
---|---|
Réalisation | Danny Boyle |
Scénario |
Danny Boyle Simon Beaufoy |
Musique | A. R. Rahman |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Cloud Eight Films Everest Entertainment Darlow Smithson Productions Pathé |
Pays de production |
États-Unis Royaume-Uni |
Genre | drame |
Durée | 94 minutes |
Sortie | 2010 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film revient sur l'histoire vraie de l'alpiniste américain Aron Ralston, vingt-sept ans, victime d'un accident lors d'une randonnée en dans le Blue John Canyon du parc national des Canyonlands, en Utah, et qui dut s'amputer son bras coincé par un rocher[1].
Ce film reçoit cent vingt-cinq nominations, dont six aux Oscars et trois aux Golden Globes, pour une récolte de vingt-deux récompenses, dont celle du meilleur film à l'American Film Institute.
Aron Ralston, ingénieur et alpiniste chevronné, passe ses week-ends à explorer différents endroits de l'Amérique. Un vendredi soir d'avril 2003, il décide d'aller explorer le Blue John Canyon sans avoir prévenu son entourage de son projet.
Une fois sur place et après une nuit de repos, il prend son vélo et s'élance sur les pistes et chemins déserts des Canyonlands. Délaissant sa bicyclette, il continue sa route à pied. Il rencontre deux jeunes femmes égarées, Kristie et Megan, et décide de les accompagner. Après quelques heures passées avec elles, Aron les quitte et continue son excursion solitaire.
En descendant un canyon en fente, Ralston s'appuie sur une roche instable. Celle-ci bascule sous le poids du randonneur et tombe avec ce dernier en bas de la faille, coinçant son bras droit contre la paroi.
Aron tente dans un premier temps, et pendant de longues minutes, de tirer de toutes ses forces sur son bras pour le retirer, puis de bouger le lourd rocher ; ces deux tentatives se soldent par un échec. Épuisé par ses efforts, Ralston décide de boire dans sa gourde mais se rend vite compte qu'il doit désormais économiser son eau. Comprenant qu'il est seul au milieu de nulle part, il décide de faire l'inventaire de tout le matériel qu'il a apporté (montre, poche d'eau, appareil photo numérique, caméra numérique, etc.) et s'empare du couteau multifonction pour tailler la pierre et la faire tomber ; il continue cette tâche pendant la nuit, pour se réchauffer, et attache une sangle autour du rocher et qu'il fixe à une autre roche. Il essaye de dormir, en vain.
Le jour se lève et le soleil inonde le canyon, de quoi lui rappeler de vieux souvenirs d'enfance avec son père. Aron commence à se filmer lui-même avec sa caméra, à raconter ses mésaventures et à délivrer des messages à ses proches. Après avoir cru l'espace d'un instant qu'une personne se trouvait près de lui et pouvait le secourir, l'alpiniste réalise qu'il va devoir rester lucide pour ne pas tomber dans le désespoir. La nuit arrivant, et après s'être, cette fois, couvert pour affronter le froid, il montre des premiers signes d'hallucinations.
Le lendemain matin, avec tous les cordages et mousquetons en place, Aron essaye de soulever, avec son bras puis avec ses pieds, la pierre, sans résultat. Il continue de tenir son journal de bord avec la caméra et annonce deux constatations peu joyeuses : le manque sérieux d'eau, dont le niveau diminue d'heure en heure, va l'obliger à boire son urine ; et sa main prisonnière semblant soutenir le rocher de grès, il va devoir s'amputer pour se libérer. Pour sa première tentative, et après avoir utilisé un garrot, il essaye de se taillader le bras avec la lame de son couteau multifonction mais cela ne l'a pas avancé. Cette liberté se manifeste d'ailleurs à lui avec un corbeau qu'il voit tous les jours.
Après s'être remémoré certains souvenirs liés à ses parents et à sa sœur, puis à Rana, son ancienne petite amie, Ralston est réveillé par le tonnerre et affronte une pluie torrentielle. L'étroitesse du canyon faisant que l'eau monte très vite, il réussit à soulever la pierre grâce à l'eau et à retourner à sa camionnette. Arrivé chez Rana, il lui demande de l'aide sans pouvoir sortir des mots de sa bouche ; elle lui ferme la porte au nez. Cette vision se révèle, en fait, n'être qu'un rêve.
Au lever du jour, perdant de plus en plus sa lucidité, il s'imagine invité d'un talk-show américain où le présentateur et un des auditeurs le tournent en ridicule ; il se rend compte alors de la gravité de son erreur de n'avoir donné aucune indication sur son excursion à ses proches, les recherches de la police sur sa disparition ne pouvant commencer qu'à une date où il sera probablement déjà mort. Revenu à lui-même, il semble faire ses adieux à ses parents après leur avoir dit ce qu'il avait sur le cœur et s'excuser. Aron fait alors une deuxième tentative pour s'amputer, après avoir maitrisé son angoisse, en plantant le canif dans son bras ; mais il ne peut continuer, ne pouvant pas casser les os avec son outil. La nuit venant, il continue de taillader la pierre avec son couteau mais est en proie à des hallucinations de plus en plus aiguës, comme si quelqu'un l'épiait, puis il voit diverses personnes le matin suivant comme les membres de sa famille, ses amis, auprès desquels il s'excuse de nouveau, ou encore Blue John, l'acolyte de Butch Cassidy qui a donné son nom au canyon.
À bout de forces, Ralston livre ses dernières pensées à la caméra ; le corbeau a disparu et il y voit comme un signe : il a réfléchi à tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance et interprète cet accident comme un moyen de se racheter auprès de ses proches, de faire sa rédemption. Il inscrit la mention « R.I.P. Aron Ralston, 1975-2003 » sur la paroi rocheuse, comme sur une pierre tombale, au cas où les choses tourneraient mal pour lui.
Après six jours et cinq nuits à essayer, sans succès, de se décoincer et complètement déshydraté, en manque de nourriture et souffrant d'hypothermie, Ralston aperçoit au lever du jour un petit garçon qui semble être son fils ; cette ultime hallucination lui permettra de se donner du courage et de prendre la décision extrême de s'amputer le bras droit pour de bon. Ne pouvant pas le couper directement avec son couteau multifonction de piètre qualité et usé après ses nombreuses utilisations, il utilise la roche pour broyer ses os, puis se sert de son canif comme poignard jusqu'à s'amputer, coupant chair, muscles, vaisseaux sanguins et nerfs, non sans mal, et ce pendant plus d'une heure. Cette coupure, cutanée, grossière, fait également courir un risque de septicémie non négligeable à Ralston, qui le presse donc à sortir de la faille.
Enfin libre, il suit la faille et débouche sur un précipice, qu'il réussit à descendre en rappel à l'aide de son matériel et de son seul bras valide. Aron se met à marcher vers sa voiture située à 11 kilomètres, et alors que son état devient de plus en plus inquiétant, il rencontre des randonneurs et est sauvé. Il est emmené à l'hôpital en hélicoptère.
Les dernières minutes du film montrent le personnage du film nageant avec un seul bras, et rencontrant le vrai Aron Ralston, avec sa femme et son fils né en février 2010. Aron Ralston continue à pratiquer l'escalade et l'alpinisme, cependant il indique toujours à ses proches où il compte se rendre.
Le réalisateur Danny Boyle voulait faire un film sur la vie d'Aron Ralston depuis quatre ans[7]. Il rédige un script dont Simon Beaufoy fait un scénario avec peu de dialogues, soit environ une heure sans parole[8]. Notons qu'à l'origine Aron Ralston a refusé la proposition de Danny Boyle, il voulait réaliser un documentaire avec sa voix off. Ce n'est qu'après le succès de Slumdog Millionaire qu'Aron Ralston accepte l'idée du réalisateur qui est de faire un film et non un documentaire.
Après l'annonce de Variety en sur la rumeur de Ryan Gosling[9] dans le rôle d'Aron Ralston et de News of the World informant que Danny Boyle avait Cillian Murphy[10] sur sa liste de choix, c'est finalement James Franco qui tient le rôle en [11],[12].
Katie Featherston s'était présentée pour décrocher un rôle[13], mais c'est Kate Mara qui lui a été préférée[14] en .
Danny Boyle a engagé en Lizzy Caplan pour interpréter Sonja Ralston[15], la sœur de l'alpiniste, et Clémence Poésy en , un petit rôle de la petite amie[8] du randonneur, remplaçant Amber Tamblyn[13].
Le tournage a débuté en [16] dans Moab et Salt Lake City dans l'Utah[17].
Sortie |
(digital) (CD) |
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Enregistré |
Los Angeles : K. M. Musiq Studios Londres : AIR Studios Miloko Studios Hear No Evil Recording Studio Chennai : Panchathan Record Inn and AM Studios Bombay : Nirvana Studios |
Durée | 61:23 |
Genre | Musique expérimentale, Ambient |
Auteur | Dido, Rollo Armstrong, ... |
Auteur-compositeur | A.R. Rahman, |
Producteur |
A.R. Rahman Gretchen Anderson |
Label | Interscope Records |
Critique |
AllMusic |
Le film est mis en musique par l'indien A. R. Rahman qui a déjà travaillé avec Danny Boyle pour Slumdog Millionaire, remportant deux Oscars en . Dido chante la chanson du film intitulée If I Rise, dont elle a également coécrit les paroles avec son frère Rollo Armstrong[18],[19].
Liste des titres | |||||||||
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No | Titre | Auteur | Artiste(s) | Durée | |||||
1. | Never Hear Surf Music Again | John Pugh | Free Blood | 5:52 | |||||
2. | The Canyon | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 3:01 | |||||
3. | Liberation Begins | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 2:14 | |||||
4. | Touch Of The Sun | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 4:39 | |||||
5. | Lovely Day | Bill Withers, Skip Scarborough | Bill Withers | 4:16 | |||||
6. | Nocturne No.2 in E flat, Op.9 No.2 | Frédéric Chopin | Vladimir Ashkenazy | 4:01 | |||||
7. | Ça plane pour moi | Francis Jean Deprijck, Yves Maurice Lacomblez | Plastic Bertrand | 3:00 | |||||
8. | Liberation In A Dream | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 4:06 | |||||
9. | If You Love Me (Really Love Me) (reprise anglophone de Hymne à l'amour d'Édith Piaf) | Édith Piaf, Marguerite Monnot, Geoffrey Parsons | Esther Phillips | 3:27 | |||||
10. | Acid Darbari | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 4:21 | |||||
11. | R.I.P. | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 5:11 | |||||
12. | Liberation | A.R. Rahman | A.R. Rahman | 3:11 | |||||
13. | Festival | Jón Þór Birgisson, Orri Páll Dýrason, Georg Hólm, Kjartan Sveinsson | Sigur Rós | 9:26 | |||||
14. | If I Rise | A.R. Rahman, Dido, Rollo Armstrong | Dido & A.R. Rahman | 4:38 | |||||
61:23 |
127 Heures a été présenté au Festival international du film de Toronto[21] le . Il est sélectionné au Festival du film de Londres[21] pour le avant sa sortie officielle, le aux États-Unis.
Sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient 93% d'avis favorables pour 240 critiques et une note moyenne de 8,2⁄10. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Aussi déchirant qu'inspirant, 127 Heures réunit l'un des efforts de réalisation les plus exubérants de Danny Boyle avec une formidable performance de James Franco[22] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 82⁄100 pour 38 critiques[23].
Sur le site AlloCiné, qui recense 28 critiques de presse, le film obtient la note moyenne de 3,2⁄5 [24].
Hasard ou volonté du réalisateur, Aron Ralston est secouru par hélicoptère au bout de 1 h 27 de film.
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