Émile Jean Morinaud, né le à Philippeville[1] (Algérie) et mort le à Djidjelli[2] (Algérie), est un homme politique français.
Émile Morinaud | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (22 ans, 5 mois et 13 jours) |
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Élection | 16 novembre 1919 |
Réélection | 11 mai 1924 22 avril 1928 1er mai 1932 26 avril 1936 |
Circonscription | Constantine |
Législature | XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | PRS (1924-1928) GSR (1928-1932) GR (1932-1936) GDRI (1936-1942) |
– (3 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 8 mai 1898 |
Circonscription | Constantine |
Législature | VIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Groupe antijuif |
Sous-secrétaire d'État à l'Éducation physique | |
– (1 an et 24 jours) |
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Gouvernement | Laval I Laval II Laval III |
– (9 mois et 11 jours) |
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Gouvernement | Tardieu II |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Philippeville (Algérie française) |
Date de décès | (à 87 ans) |
Lieu de décès | Djidjelli (Algérie française) |
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Biographie
Avocat et député, il rejoint après 1913 le parti républicain-socialiste après son exclusion vers 1898 du groupe radical-socialiste sur proposition de Paul Faure, en raison de son antisémitisme[3]. Il est élu en 1898 comme candidat du Parti français démocratique et antijuif et devient maire de Constantine, battant Gaston Thomson qu'il accuse d'agir « au nom des juifs »[4]. Il est secrétaire du groupe antisémite présidé par Édouard Drumont, auteur de La France juive, ouvrage résolument antijuif.
Il devient après son exclusion radical indépendant de l'Algérie de 1898 à 1902 et met entre parenthèses son antisémitisme pour des raisons tactiques, ce qui lui permet de se faire ré-élire à Constantine en 1919, l'étant à nouveau constamment jusqu'en 1940 et gardant son siège jusqu'en 1942[3].
Maire au moment de l'émeute anti-juive de Constantine, en , il laissa faire les émeutiers contre lesquels la troupe ne fut envoyée qu'au bout de trois jours[5].
Militant de l'abrogation du décret Crémieux, qui accorda collectivement la citoyenneté française à tous les juifs d'Algérie en 1871, il s'illustra dans son « combat » antijuif en interdisant l'accès des juifs de la ville aux services sociaux et aux services de santé.
Après la Première Guerre mondiale, il est ainsi député socialiste, puis radical [3], ce qui lui vaut d'être nommé sous-secrétaire d'État à l'Éducation physique du au dans le gouvernement André Tardieu (2), puis à nouveau, du au , dans les gouvernements Pierre Laval (1), (2) et (3).
Sources
- « Émile Morinaud », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Notes et références
Liens externes
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