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élection en Roumanie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'élection présidentielle roumaine de 2024 a lieu les 24 novembre et 8 décembre 2024 afin d'élire le président de la Roumanie[1].
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Élection présidentielle roumaine de 2024 | ||||||||||||||
(1er tour) (2d tour) |
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Marcel Ciolacu – PSD | ||||||||||||||
George Simion – AUR | ||||||||||||||
Nicolae Ciucă – PNL | ||||||||||||||
Elena Lasconi – USR | ||||||||||||||
Mircea Geoană – Indépendant | ||||||||||||||
Cristian Diaconescu – Indépendant | ||||||||||||||
Président | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Klaus Iohannis PNL |
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Bénéficiant du rejet du Parti social-démocrate, empêtré dans des scandales de corruption, le président sortant Klaus Iohannis et candidat du Parti national libéral remporte haut la main le second tour de l'élection présidentielle roumaine de 2019 face à l'ancienne Première ministre Viorica Dăncilă. Cette réélection a lieu près d'un mois après l'entrée en fonction du nouveau Premier ministre libéral Ludovic Orban[2].
Le gouvernement Orban I est renversé le par une motion de censure déposée par l'opposition sociale-démocrate, qui s'oppose au projet de loi de réforme du Code électoral prévoyant le rétablissement du scrutin à deux tours pour l'élection des maires. La motion recueille 261 suffrages favorables, soit 28 de plus que le minimum requis[3].
Le , Orban est chargé de former un nouveau gouvernement[4]. Le projet de réforme du système électoral et la reconduction d'Orban sont une stratégie du président Iohannis pour obtenir des législatives anticipées[5],[6]. Le 24 février, la Cour constitutionnelle demande à Iohannis de nommer un autre Premier ministre[7].
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les différents partis rallient la proposition de ne pas tenir d'élections anticipées et privilégient la mise en place d'un gouvernement de plein exercice[8]. Le 13 mars, Ludovic Orban est de nouveau chargé de former un gouvernement[9]. Le Parlement, réuni en séance commune le 14 mars, vote la confiance au gouvernement Orban II. Cette investiture, à peine 24 h après la désignation d'Orban, constitue un record depuis la chute du communisme. L'assermentation des ministres, prévue le soir même au palais Cotroceni, est soumise à des mesures sanitaires particulières dans la mesure où la plupart des ministres se sont placés en confinement après qu'un député du PNL a été testé positif à la Covid-19[10].
Le Parti social-démocrate (PSD) arrive en tête des élections parlementaires roumaines de 2020, mais sans majorité absolue ni de partenaire pour former un gouvernement[11],[12].
Le Premier ministre Ludovic Orban démissionne dès le lendemain du scrutin au vu de l'échec de son parti a décrocher la première place[13]. Cristian Ghinea, un des ténors de l'USR-PLUS, invite le PNL à des discussions pour la formation d'un gouvernement, mais indique également que son parti n'acceptera pas n'importe quels ministères[14].
Le PNL, après une rencontre entre Ludovic Orban et le président de la République Klaus Iohannis, choisit le ministre des Finances publiques Florin Cîțu comme candidat au poste de Premier ministre, tandis qu'Orban est proposé pour occuper la présidence de la Chambre des députés. Il est ainsi préféré au Premier ministre par intérim Nicolae Ciucă — l'alliance USR-PLUS s'opposant au choix d'un militaire pour conduire le gouvernement — et au ministre des Fonds européens Ioan-Marcel Boloș[15]. Le PSD décide pour sa part de proposer la candidature du technocrate Alexandru Rafila, candidat sur ses listes et expert en santé, tandis qu'USR-PLUS confie ce rôle à Dacian Cioloș[16]. L'USR-PLUS se montre disposé à accepter la candidature de Cîțu, en échange de la présidence de la Chambre pour Dan Barna[17].
Cependant, le , les trois partis se mettent d'accord sur un gouvernement de coalition dirigé par Cîțu, avec huit ministre pour le PNL, sept pour l'USR-PLUS et trois pour l'UDMR. Orban obtient comme prévu la présidence de la Chambre des députés, et l'USR-PLUS celle du Sénat pour Anca Paliu Dragu[18]. Le , le nouveau gouvernement est investi avec 260 voix pour et 186 contre[19].
Une motion de censure, déposée par le PSD, est votée à l'encontre du gouvernement Cîțu le suivant par le Parlement, avec le soutien de l'Union sauvez la Roumanie (USR) — précédemment membre de la coalition gouvernementale — et de l'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR)[20].
Le 12 novembre, après plusieurs semaines de négociations, le PNL, le PSD et l'UDMR concluent une entente de base pour la formation d'un gouvernement de coalition, alors que des questions restent à résoudre, comme le nom du Premier ministre ou le principe d'une rotation à la tête du gouvernement[21]. Un accord de coalition est obtenu le 21 novembre sur le principe d'une rotation entre les deux partis après 18 mois entre Nicolae Ciucă et le président du PSD, Marcel Ciolacu, ainsi que sur la répartition des ministères[22].
Le lendemain, Ciucă est désigné Premier ministre, recevant le soutien du PNL, du PSD et de l'UDMR lors des consultations présidentielles[23],[24]. Le 23 novembre, conformément à l'accord de coalition, Ciolacu est élu président de la Chambre des députés, tandis que Cîțu devient président du Sénat[25]. Présenté aux députés et sénateurs réunis le , le gouvernement remporte le vote de confiance du Parlement par 318 voix pour et 126 contre, la majorité requise étant d'au moins 234 voix[26], puis prête serment dans la foulée[27].
Comme convenu dans l'accord de coalition, Nicolae Ciucă démissionne le 12 juin 2023[28]. Le 13 juin, Marcel Ciolacu est chargé de former un gouvernement[29]. Il présente sa composition le jour même[30]. Présenté aux députés et sénateurs le 15 juin, le gouvernement remporte le vote de confiance[31] par 290 voix pour et 95 contre[32], puis est assermenté le jour même[33].
Le 6 octobre 2024, la Cour constitutionnelle invalide par cinq avis sur neuf la candidature de l'ancienne sénatrice puis députée européenne d'extrême droite Diana Iovanovici-Șoșoacă. Celle-ci, controversée pour ses propos conspirationnistes, ultranationalistes, antivax, pro-russes, anti-américains, anti-ukrainiens, antisionistes et antisémites, et son style « excentrique » agressif et vulgaire, se pose en défenseure du peuple roumain face aux « élites ». Elle prône la création d'une Grande Roumanie, en annexant notamment des territoires ukrainiens. Elle est longtemps classée troisième dans les sondages de la présidentielle[34],[35].
Le 8 octobre, alors que la décision est contestée par de nombreuses personnalités politiques de part et d'autre de l'échiquier politique, qui craignent que cette décision ne crée un précédent, la Cour constitutionnelle la motive par le fait qu'elle « remet en question et ignore l'obligation de respecter la Constitution par son discours public appelant à la suppression des valeurs et des choix fondamentaux de l'État, à savoir l'adhésion à l'UE et à l'OTAN ». Pour sa part, le président du PNL et candidat à la présidentielle Nicolae Ciucă annonce retirer son soutien au gouvernement de coalition formé avec le PSD. Il accuse celui-ci d'avoir influencé la décision de la Cour, quatre des juges ayant voté en faveur de l'exclusion ayant été nommés par le PSD[36].
Conformément à l'article 81(1) de la Constitution, le président est élu au suffrage universel au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
L'article 81(2) dispose qu'« est déclaré élu le candidat ayant recueilli, au premier tour de scrutin, la majorité des suffrages des électeurs inscrits sur les listes électorales ». L'article 81(3) ajoute que, « au cas où aucun des candidats n'a obtenu cette majorité, il est procédé à un second tour de scrutin, entre les deux premiers candidats classés par l'ordre du nombre des suffrages obtenus au premier tour. Est déclaré élu le candidat qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages ».
Les résultats sont ensuite validés par la Cour constitutionnelle[37].
Il est élu pour un mandat de cinq ans (depuis 2004, après une modification de la Constitution en 2003)[38]. Il ne peut effectuer plus de deux mandats[39].
Candidat | Fonctions | Parti | |
---|---|---|---|
Ana Birchall (51 ans) |
Députée (2012–2020) Ministre de la Justice (2017 ; 2019) |
Indépendante | |
Marcel Ciolacu (56 ans) |
Premier ministre (depuis 2023) Député (depuis 2012) Président de la Chambre des députés (2019-2020 ; 2021-2023) Vice-Premier ministre (2017-2018) |
PSD | |
Nicolae Ciucă (57 ans) |
Président du Sénat (depuis 2023) Sénateur (depuis 2020) Premier ministre (2020 ; 2021-2023) Ministre de la Défense (2019-2021) Chef d'état-major de l'armée (2015-2019) |
PNL | |
Cristian Diaconescu (65 ans) |
Ministre des Affaires étrangères (2008-2019 ; 2012) Sénateur (2004-2012) Ministre de la Justice (2004) |
Indépendant | |
Mircea Geoană (66 ans) |
Secrétaire général délégué de l'OTAN (2019-2024) Sénateur (2004-2016) Président du Sénat (2008-2011) Ministre des Affaires étrangères (2000-2004) |
Indépendant | |
Călin Georgescu (62 ans) |
Indépendant | ||
Hunor Kelemen (57 ans) |
Député (depuis 2000) Vice-Premier ministre (2020-2023) Ministre de la Culture (2009-2012 ; 2014) |
UDMR | |
Elena Lasconi (52 ans) |
Maire de Câmpulung (depuis 2020) | USR | |
Ludovic Orban (61 ans) |
Député (2012-2016 ; depuis 2020) Président de la Chambre des députés (2020-2021) Premier ministre (2019-2020) Ministre des Transports (2007-2008) |
FD | |
Alexandra Păcuraru (37 ans) |
ADN | ||
Sebastian Popescu (42 ans) |
NRP | ||
Silviu Predoiu (66 ans) |
Chef du Serviciul de Informații Externe (2006-2007) | PLAN | |
George Simion (38 ans) |
Député européen (depuis 2020) | AUR | |
Cristian Terheș (45 ans) |
Député européen (depuis 2019) | PNCR |
Candidat | Fonctions | Parti | |
---|---|---|---|
Diana Iovanovici Șoșoacă (49 ans) |
Députée européenne (depuis 2024) Sénatrice (2020-2024) |
S.O.S. Roumanie | |
Răzvan Constantinescu (57 ans) |
PPR | ||
Brîndușa Covaci |
Indépendant | ||
Miron Cozma (70 ans) |
Indépendant | ||
Oana Crețu (48 ans) |
PSDU | ||
Anamaria Gavrilă (41 ans) |
Députée (depuis 2020) | ||
Gheorghe Ghelcea |
Indépendant | ||
Maria Marcu |
Indépendant | ||
Ciprian Mega (39 ans) |
Indépendant | ||
Petru Mîndru |
OR | ||
Doina Noghin |
Indépendant | ||
Ion Popa |
Indépendant | ||
Cristina Tufănoiu |
Indépendant | ||
Elena Tufecciu |
Candidats | Partis | Premier tour | Second tour | |||
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Voix | % | Voix | % | |||
Nicolae Ciucă | PNL | |||||
Elena Lasconi | USR | |||||
Marcel Ciolacu | PSD | |||||
Mircea Geoană | Indépendant | |||||
Silviu Predoiu | PLAN | |||||
Cristian Diaconescu | Indépendant | |||||
Călin Georgescu | Indépendant | |||||
Ludovic Orban | FD | |||||
Cristian Terheș | PNCR | |||||
Sebastian Popescu | NRP | |||||
Alexandra Păcuraru | ADN | |||||
Ana Birchall | Indépendante | |||||
Hunor Kelemen | UDMR | |||||
George Simion | AUR | |||||
Autres candidats | ||||||
Votes valides | ||||||
Votes blancs et nuls | ||||||
Total | 100 | 100 | ||||
Abstention | ||||||
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