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L'économiste de la construction a un rôle dans toutes les phases de la réalisation d'un bâtiment. Il est principalement chargé de l'estimation financière de celui-ci.
L'économiste de la construction doit déterminer le prix de revient total d'une construction. Aidé d'outils informatiques, il calcule les quantités de béton, les superficies des charpentes, le nombre de personnes à employer et leur coût. Il doit aider le maître d'ouvrage à comparer les propositions des entreprises qui ont répondu à l'appel d'offres. Il supervise l'évolution des travaux pour vérifier que le budget est bien respecté.
Aujourd’hui, les opérations de construction, réhabilitation ou rénovation d’un bâtiment deviennent de plus en plus complexes du fait de l’évolution permanente des techniques et des réglementations. La maîtrise financière des études, de la réalisation et de l’exploitation de l’ouvrage est donc indispensable à l’acte de bâtir.
De ce fait, la mission de l’économiste de la construction s’effectue en étroite collaboration avec les architectes, les ingénieurs du projet et les entrepreneurs. Pour cela, il doit comprendre et analyser le projet dans sa globalité afin d’établir l’étude technique et financière la plus pertinente. Ce travail exige un véritable dialogue au sein de la maîtrise d’œuvre et avec la maîtrise d’ouvrage pour que chaque projet soit mené a bien
Sous l'Ancien Régime (avant 1789), il était appelé « toiseur », mais aussi « toiseur-vérificateur », « toiseur du Roy ». Puis il devient « métreur-vérificateur » à partir de 1840, date de la mise en place définitive du mètre sur l'ensemble du territoire français selon la loi de Louis Philippe du 4 juillet 1837.
Le terme d'économiste en construction est apparu pour la première fois en 1965 au Québec.
En France, l'UNTEC, Union Nationale des Techniciens et Économistes de la Construction, a été créée en 1972 à l'occasion de la mise en place du décret no 73-207 du 28 février 1973 sur l'ingénierie. Le terme de Technicien de l'économie de la construction, initialement présent, a laissé la place au titre d'économiste de la construction qui s'est généralisé en France à partir de 1992. La principale autorité représentative des économistes de la construction reste à présent l'Union Nationale des Économistes de la Construction, UNTEC ainsi renommée[1]. Cependant, de nombreux professionnels y préfèrent les appellations d'économiste de la construction, d'économiste-vérificateur-conseil ou de métreur-vérificateur-conseil.
L'appellation « métreur tous corps d'état » peut s'appliquer au métier d'une personne réalisant des prestations sur tout type de travaux, par exemple gros œuvre en maçonnerie, second œuvre charpente, couverture, plomberie, chauffage, climatisation, carrelage, cloisons, peinture, tapisserie.
L’appui de l’économiste de la construction au cours du processus d’avancement d’un projet :
Les missions de l'économiste en construction sont :
L’économiste en construction évalue les coûts de réalisation d’études et/ou de construction d’un ouvrage ainsi que les impacts budgétaires du bâtiment sur son environnement.
Il participe à la description de l’ouvrage et évalue le coût prévisionnel provisoire des travaux (concours sur APS) ou bien valide l'enveloppe prévisionnelle affectée aux travaux par le Maître de l'Ouvrage (concours sur esquisse).
Dans le cas de projets de réhabilitation ou de rénovation, il peut effectuer les diagnostics généraux des ouvrages existants.
Elle se décline sous différentes formes et évolue selon les phases des travaux dans laquelle l'économiste opère, passant tout d'abord par la phase faisabilité qui détermine dans un cadre général le coût d'une construction selon des éléments succincts fournis par un maître d'ouvrage (programme...), puis par la phase esquisse qui approfondit sans détails le coût d'un bâtiment selon des critères techniques plus avancés et des plans d'architecture sans détails apparents, et enfin par les phases APS (avant-projet sommaire) et APD (avant-projet définitif) qui viennent clarifier auprès du maître d'ouvrage un coût de travaux réaliste dont la variation n'excède en général pas 5 % du montant définitif de travaux.
Le métré permet de déterminer des quantités réelles d'ouvrages mis en œuvre selon des modes de mesurage conventionnels ou normalisés (exemple : le m³ de béton, le kg d'acier, le m² de carrelage, le m² de cloison, le m² de peinture, le ml de plinthes, etc.). Le métré est indissociable de l'estimation.
Sa mise en œuvre parait simple en apparence, mais ce métier demande beaucoup de rigueur et de nombreuses capacités d'analyse et d'organisation.
Le métré est généralement réalisé sur la base de plans fournis par les concepteurs, mais peut également s'effectuer sur site dans le cas de travaux de rénovation ou de réhabilitation. Des méthodes émergentes apparaissent avec les évolutions technologiques en constante évolution (historique : le métreur travaillait, il y a peu, à la main et avec sa calculatrice, puis vint l'avènement des tables à numériser et pour conclure, le travail sur ordinateur, directement en relation avec les plans et les logiciels que les architectes utilisent).
Plus encore que le métré ce domaine demande une rigueur sans faille, bien évidemment les gens travaillant dans ce domaine ne sont pas des machines et leur but est de minimiser voire de ne pas commettre d'oubli dans les ouvrages à décrire. Car il n'est de plus grand ennemi au descripteur et quantifier que l'oubli.
La description des ouvrages consistent à "décrire" comme son nom l'indique, non sommairement, mais le plus précisément possible les matériaux utilisées dans la matière, le procédé de réalisation, de mise en œuvre, d'entretien, etc.
L’économiste en construction assiste également la maîtrise d’ouvrage dans les domaines des études de faisabilité économiques, l'estimation des enveloppes prévisionnelles, la programmation, le management économique des programmes et projets immobiliers (MEPPI), l’exploitation ou la maintenance du patrimoine bâti, les audits et expertises économiques.
Il existe beaucoup de formes d'assistance à la maîtrise d'ouvrage. La plus connue consiste en l'aide à l'élaboration du programme (à ne pas confondre avec le parti architectural, qui est le "manifeste" de l'architecte) soit d'aménagement, soit d'exploitation. Cette assistance est de plus en plus souvent assortie d'une étude en coût global : à savoir la simulation du coût total d'un bâtiment tout le long de sa durée de vie (construction, études, modifications, exploitation et déconstruction). Cette pratique est de plus en plus demandée par les maîtres d'ouvrage, sous l'impulsion de l'application des politiques de la Haute Qualité Environnementale.
Il consiste par exemple à proposer et à aider le maître d'ouvrage dans ses choix et orientations, dans l'analyse des offres que les entreprises lui remettent, dans les négociations à opérer avec les entreprises, dans les solutions techniques et économiques les plus adaptées, etc.
Il existe plusieurs façons d’accéder au métier d’économiste de la construction :
Les économistes de la construction étant de plus en plus souvent amenés à exercer le droit à titre accessoire, une formation spécifique est proposée depuis 2009 en partenariat entre l'UNTEC et l'université François-Rabelais de Tours[2].
Un économiste de la construction fait partie de la famille des cadres chargés d'études économiques, financières et commerciales, qui gagnent en moyenne près de 68 000 euros par an.
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