film d'animation japonais de 1988 De Wikiquote, le recueil de citations libre
Le Tombeau des lucioles (火垂るの墓, Hotaru no haka) est un film d'animation japonais réalisé par Isao Takahata au sein du studio Ghibli et sorti en 1988. Il est adapté de La Tombe des lucioles, nouvelle semi-autobiographique écrite en 1967 par Akiyuki Nosaka. Célèbre pour sa noirceur et sa grande profondeur tragique (qui le rendent peu adapté à un public trop jeune), ce film est devenu un classique de l'animation japonaise, et considéré comme l'un des plus grands chefs-d’œuvre du long-métrage d'animation.
Si j'aime le travail de Frédéric Back ou de Youri Norstein, Le Roi et l'Oiseau me tient particulièrement à cœur: sans doute Grimault est-il parvenu, plus que tout autre, à marier littérature et animation. Il m'a éveillé à la culture française, et à la sensibilité européenne, dont vous devez trouver des traces dans Le Tombeau des lucioles…
«L'animation et le réel. Entretien avec Isao Takahata», propos d'Isao Takahata recueillis à Annecy le 4 juin 1995 et traduits par Gilles Ciment, Positif(ISSN0048-4911), nº425-426,Juillet-août 1996 (lire en ligne)
Le Japon a une longue tradition de récits où dessins et textes sont liés (les tenants actuels en sont les mangas et les dessins animés), et ces récits n'étaient pas forcément des farces. Comme d'autre part je considère que le dessin animé ne doit pas s'adresser uniquement aux enfants, je veux faire en sorte que toute la famille aille voir mes films. La guerre est horrible, des enfants meurent, et cela apparaît rarement à l'écran. Pour ce film j'ai recherché une manière simple de montrer ces choses. Ce n'est pas parce que c'est un film d'animation qu'il doit épargner les spectateurs, même les plus jeunes: ils doivent prendre conscience de la réalité. Personne ne me l'a reproché au Japon.
À propos de son film Le Tombeau des lucioles.
«L'animation et le réel. Entretien avec Isao Takahata», propos d'Isao Takahata recueillis à Annecy le 4 juin 1995 et traduits par Gilles Ciment, Positif(ISSN0048-4911), nº425-426,Juillet-août 1996 (lire en ligne)
Tous mes films sont des adaptations littéraires, surtout de romans étrangers. Dans le cas de ce roman autobiographique, on pourrait croire qu'il s'agit d'une histoire purement japonaise, mais elle est universelle: le drame de ces deux enfants pourrait se dérouler à n'importe quelle époque, pendant n'importe quelle guerre. J'ai simplement ajouté quelques scènes, comme le prologue et l'épilogue où les fantômes de Setsuko et de Seita contemplent le Japon moderne. Mon intention était de rafraîchir la mémoire de mes contemporains, leur dire que les morts sont toujours présents d'une certaine manière, et que nous nous devons de préserver leur souvenir.
À propos de son film Le Tombeau des lucioles.
«L'animation et le réel. Entretien avec Isao Takahata», propos d'Isao Takahata recueillis à Annecy le 4 juin 1995 et traduits par Gilles Ciment, Positif(ISSN0048-4911), nº425-426,Juillet-août 1996 (lire en ligne)
Il n'y a aucun parti pris: pendant la guerre, et pas seulement au Japon, les adultes n'ont généralement pas été très bienveillants à l'égard des enfants; des spectateurs plus âgés que moi m'ont confirmé que cela se passait exactement ainsi. Ce n'était pas de la méchanceté, c'était la guerre! Je veux que les spectateurs d'aujourd'hui, en voyant l'attitude de la tante, du paysan et des autres adultes, s'interrogent sur l'attitude qu'eux-mêmes auraient dans une situation extrême.
À propos de son film Le Tombeau des lucioles.
«L'animation et le réel. Entretien avec Isao Takahata», propos d'Isao Takahata recueillis à Annecy le 4 juin 1995 et traduits par Gilles Ciment, Positif(ISSN0048-4911), nº425-426,Juillet-août 1996 (lire en ligne)
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