Issu du latin torqua («collier, guirlande»), variante de torques et devenu *torca en latin populaire», dérivé de torquere («tordre»).
(1174)torge, «bouchon de paille»; (Ca 1175)torche de fain, «faisceau de foin»; (1174)torke, torche, «faisceau, paquet »; (1443)torche, «espèce de collerette»; (1483)tourche, «espèce de bandeau»; (1549)torche, «rouleau de linge que les femmes mettent sur la tête pour porter des fardeaux»; (1467)torque, «fil de fer roulé en cercle»; (1680)torche, «double tour d’osier que le vannier fait autour de la base d’un panier, pour le consolider»; (1680)torche, «natte de paille employée pour garantir les arêtes des pierres de taille»; (1723)torche, «cordée (d’oignons)»; (Ca 1220)torke, «flambeau grossier fait d’une corde tendue enduite de résine ou de cire, ou d’un bâton de bois résineux entouré de cire, de suif»; (1285)torche «id.». L’ancien français emploie souvent torse, trosse au sens de «faisceau de choses liées ensemble» (→ voir trousse) et tortiz, tortin, tortil substantifs dérivant de tort («tordu»), au sens de «flambeau».
[…]; je descendis à la lueur des flambeaux dans cette habitation de gnomes, enfoncée sous terre d'environ quatre vingt pieds; mais l’humidité, la fraicheur et la fumée des torches abrégèrent ma promenade.—(E.-F. Lantier, Voyages d'Antéor en Grèce et en Asie, Paris: chez Belin & chez Bernard, 2eédition revue, an VI, tome 1er, p.V (avant-propos))
[…] pendant cette halte de quelques minutes, chacun avait brisé une branche de sapin et s’était fait une torche résineuse.—(Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
Quatre jeunes filles portant des torches et marchant devant le roi, sans autres voiles que ceux de la nuit, firent lentement les vingt-cinq pas qui séparaient la ferme du château voisin.—(Pierre Louÿs; Les Aventures du roi Pausole, 1901)
Celui-ci enflammait des torches de papier toutes préparées et me chauffait la plante des pieds.—(Henri Alleg, La Question, 1957)
Poignée de paille entortillée, et plus particulièrement celle dont on se servait pour préserver les arêtes vives des pierres de taille.
Poignée de foin roulée dans de l'argile et qui est utilisée pour garnir les tuiles qui forment l'ouvreau d'un four.
Les étudiants se mettent une torche chaque jeudi soir; leur vie est pathétique.—(Serge Gainsbourg, La Torche, 1981)
Cordon fait d'osier qui sert à entourer et renforcer les ouvrages de vannerie.
(Héraldique)Meuble représentant le flambeau du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d'un cône évasé enflammé (très proche du flambeau dans sa représentation). On la dit enflammée quand la flamme est d’un autre émail. À rapprocher de falot, fanal, flambeau, lampe et lampe de mineur.
taillé: au 1erd'azur à la torche d'or, au 2ed'or à la feuille de tilleul de sinople, qui est de la commune de Crottes-en-Pithiverais du Loiret→ voir illustration «armoiries avec une torche»
Il appelait ça «la torche aux marrons». Il faisait lui-même sa pâte aux marrons; moi, j'avais le suprême privilège de peler les marrons.—(Soledad Bravi, Pierre Hermé , Pierre Hermé et moi, éd. Marabout, 2014)
Première personne du singulier du présent de l’indicatif detorcher.
Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif detorcher.
Il se met debout, ventre et bas-ventre nus, se torche avec un bout de journal, regarde si les passants n’approchent pas, se torche une deuxième fois, inspecte son papier souillé, puis, hop! recaleçonné, il franchit un muret et disparaît.—(Jack Thieuloy, Vers l’Inde, 2016)
Première personne du singulier du présent du subjonctif detorcher.
Troisième personne du singulier du présent du subjonctif detorcher.
Deuxième personne du singulier de l’impératif detorcher.