parler à mots couverts

Composé de à, mot et couvert.

à mots couverts \a mo ku.vɛʁ\

(Sens figuré) En prenant soin de ne pas dévoiler ce que l’on pense réellement, en suggérant plutôt qu’en énonçant, en ne désignant pas directement les personnes dont on parle.
- Entre parents, grand’mères et tantes, commençaient, pour m’intriguer davantage, de continuelles conversations à mots couverts ; des chuchotements, qu’on faisait mine d’étouffer dès que je paraissais… — (Pierre Loti, Le Roman d’un enfant, 1890)
- Tante Germaine avait déploré à mots couverts devant mes parents que Jacques fût trop sage. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 234)
- Le manipulateur vous menace à mots couverts pour attiser vos peurs profondes… Ne cédez pas et ripostez : " Je ne veux pas entrer dans ce type de relations ! " — (Marie-Madeleine Sève, Manipulation : six techniques à déjouer, L’Express. Mis en ligne le 19 juillet 2012)
- Mais, à mots couverts, les dirigeants du groupe ne cachent plus que le sort de ces cathédrales d’acier est scellé. — (Denis Cosnard, ArcelorMittal ne veut pas rallumer les hauts-fourneaux de Florange, Le Monde. Mis en ligne le 13 décembre 2018)

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