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école du supérieur en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’École nationale des eaux et forêts (ENEF) est une école forestière fondée à Nancy en sous l’appellation École royale forestière. Elle change de nom en suivant les différents régimes politiques et devient École nationale des eaux et forêts par décret du . En elle fusionne avec l’École nationale du génie rural pour créer la grande École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF), devenue en école interne d'AgroParisTech.
Nom original | École royale forestière |
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Fondation | 1824 |
Type | Forestry technical school (en) |
Formation | École d'ingénieurs forestiers |
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Ville | Nancy |
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Pays | France |
Coordonnées | 48° 41′ 38″ nord, 6° 11′ 17″ est |
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L’école forestière est une nécessité demandée par les forestiers de renom comme Jacques-Joseph Baudrillart[1] afin de recenser les pratiques forestières, avoir une culture générale supérieure, un vocabulaire forestier commun et enfin pratiquer scientifiquement la recherche[2].
L’École royale forestière est créée le par ordonnance[3], dans une région forestière bénéficiant des vastes forêts de Nancy, des Vosges lorraines et saônoises ainsi que de la proximité des forestiers allemands accomplis qui ont déjà des écoles forestières[4] (dont l'académie forestière créé en à Tharandt[5] par Heinrich Cotta puis installée à Dresde) et des publications professionnelles[6].
Le premier directeur de l’école forestière, Bernard Lorentz (1774-1865), est nommé le . Son ami Adolphe Parade (1802-1864) lui succède de à [7].
L’école commence dans la rue bien-nommée rue des Jardins, actuellement rue Drouin, puis déménage en rue Girardet où l’on peut encore voir le portail de l'École nationale des eaux et forêts.
En , son nom devient École impériale forestière[8] ; en , École nationale forestière[9] puis à la fin du XIXe siècle, par décret du , École nationale des eaux et forêts[10].
Par ordonnance du , l’école peut recruter des polytechniciens[11] et par un décret du , elle est également école d’application de l’Institut national agronomique (INA)[12].
Durant la même année, la recherche forestière française voit le jour par un arrêté du qui crée la Station de recherche et d’expériences. La station de recherche s’installe à Nancy, dans l’École forestière[13].
La collaboration entre l'école forestière et la station de recherche aboutit en à la création de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) avec les forestiers allemands, suisses et autrichiens. De nos jours la recherche forestière de l’IUFRO est devenue mondiale et l’institut affiche ses racines datant de [14].
L’école forestière est sollicitée pour former des étudiants étrangers[15] et participe également dans les pays étrangers en envoyant en tant qu'experts ses professeurs et anciens élèves[16]. L'école a, de plus, formé un important contingent de futurs dirigeants forestiers internationaux. En effet, la scolarité était gratuite pour les élèves libres étrangers[17] :
À partir de ce sont les Turcs qui sont venus étudier à l'école forestière avant la création définitive de l'école turque[21],[22].
Lors du centenaire de l'École nationale des eaux et forêts, de nombreux témoignages écrits parviennent d'Italie, Norvège, Suisse[32]...
L'enseignement défini en va évoluer en fonction des techniques et des références forestières. Ainsi l'allemand est obligatoire pour consulter les ouvrages professionnels à la création de l'école par la suite les langues étrangères sont plus variées[33].
Les étudiants de l’École des Eaux et Forêts de Nancy étaient tous issus de familles aisées car l'inscription à l'école était subordonnée jusqu'en au paiement d'une pension annuelle comprise entre 1 200 et 1 500 francs et à l'achat de l'uniforme[34]
En , pendant la Restauration une ordonnance[35] règle l'uniforme des élèves :
L'année du coup d'état et pendant le cours de l'année suivante instituant le Second Empire, le Ministre des finances institua une commission pour déterminer l'uniforme de tous les fonctionnaires de son département. Cette commission prévoyait des changements considérables dans l'uniforme. Le décret règlementaire[36] fut rendu et publié par une circulaire[37] qui contenait comme annexe une planche indiquant la forme de la poignée d'épée et une autre donnant le dessin des broderies.
Pour tous les services sont édictés des dispositions générales pour les agents (officiers) avec des spécificités pour l'École impériale des forêts :
La Velléda[39] ou Fanfare des Forestiers, composée en par les élèves officiers de l'École forestière de Nancy est sonnée de nos jours pour commémorer les chasseurs forestiers tombés pendant la 1re guerre mondiale ou à l'occasion de la Saint-Hubert (saint patron des forestiers), ainsi que pour commémorer les sapeurs-forestiers lors de la 2e guerre mondiale, qui, bien que relevant du Génie portaient un cor de chasse écarlate sur fond noir au col.
Lors du passage des élèves officiers (les « fagots ») devant le jury de fin d'études, on sonnait La Royale. Il est à noter la grivoiserie des paroles que tous les élèves se devaient de connaître :
La Royale (chant, fanfare forestière) |
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Voyez donc comme il bande, |
Matières enseignées sur deux années[40],[41] :
Enseignants[40] :
En , la tenue de ville des élèves de l'École forestière de Nancy est réglée ainsi qu'il suit[44]:
La tenue de travail est réglée ainsi qu'il suit :
La tenue de travail ne sera jamais portée en dehors de l'école, sauf dans les excursions sur le terrain d'instruction.
Les élèves doivent se montrer constamment revêtus de l'uniforme.
Le décret de [45] énonce que « le personnel de l'Administration des forêts entre dans la composition des forces militaires du pays ».
Les élèves de l'École forestière reçoivent donc une instruction militaire pendant leur séjour à l'école. Un officier désigné par le Ministre de la guerre est chargé de cet enseignement. À leur sortie de l'école, et s'ils sont admis dans l'Administration des forêts, ils sont nommés sous-lieutenants de réserve d'infanterie et accomplissent en cette qualité dans le corps auquel ils sont affectés, le stage prévu[46].
Le directeur de l'école forestière fournit aux commandants des bureaux de recrutement les noms des hommes faisant partie des élèves de l'école. Les commandants des bureaux de recrutement n'affectent à aucun corps de l'armée active ou territoriale les officiers ne comptant pas au moins 6 mois de fonction dans l'Administration comme garde général stagiaire.
À partir de donc, les élèves de l’École forestière durent signer un engagement de trois ans en entrant à l’École : deux ans d’école durant lesquels leur était donnée une formation forestière et une instruction militaire de base et une troisième année comme sous-lieutenant dans une unité d’infanterie. Cette mesure permettait d’augmenter la capacité opérationnelle des futurs cadres des unités de chasseurs forestiers et de préparer des officiers de réserve pour l’infanterie où étaient affectés, pour la mobilisation, ceux qui ne trouvaient pas place dans les chasseurs forestiers (50 % environ).
Seuls les gardes généraux et les inspecteurs adjoints encadraient les chasseurs forestiers. Les inspecteurs et conservateurs étaient affectés dans les états-majors. Ceci explique bien les pertes très importantes que subirent les officiers forestiers subalternes pendant la Grande guerre durant laquelle ils combattirent en première ligne dans l’infanterie. On relève en effet sur le monument aux morts de l’École les noms de 96 anciens élèves de l’École des Eaux et Forêts de Nancy qui furent tués de à .
En , un cahier des charges ayant été approuvé, l'habillement[47] des chasseurs forestiers est le suivant en ce qui concerne l'habillement des adjudants de surveillance des 2 écoles des Eaux et Forêts (Les Barres et Nancy) :
Matières enseignées sur deux années[48]:
Enseignants[48]:
Les anciens directeurs depuis la création de l'école sont[49] :
Auguste Oudin fut directeur de l'école de à .
Ces décorations ornent le drapeau du Corps des chasseurs forestiers[57] qui est conservé à l'École.
L'ancien élève de l'École nationale des eaux et forêts Aristide Frézard a créé la Revue des eaux et forêts, publication de référence en foresterie de à [10].
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