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alpiniste, professeur d'histoire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
William Auguste Coolidge, né le à New York aux États-Unis et mort le dans le Grindelwald en Suisse, est un ecclésiastique, professeur, écrivain, alpiniste et historien américain. Il joue un rôle important dans l'exploration des Alpes et y a réalisé un nombre important de premières ascensions au cours de la période qui suit l'âge d'or de l'alpinisme.
Nationalité | États-Unis |
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Naissance |
, New York |
Décès |
(à 75 ans), Grindelwald |
Disciplines | Alpinisme |
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Période active | 1865-1898 |
Compagnons de cordée | Miss Meta Brevoort, Christian Almer et fils, Frederick Gardiner |
Ascensions notables | premières ascensions des aiguilles d'Arves, pic de la Grave, Le Râteau, Grande Ruine, montagne des Agneaux, pic Coolidge, L'Ailefroide, Les Bans, L'Olan, roche de la Muzelle, aiguille de Chambeyron, Piz Badile |
Plus haut sommet | Mont Blanc |
Profession | professeur d'histoire |
William Augustus Brevoort Coolidge, né le à New York, est le fils de Frederic William Skinner Coolidge, marchand de Boston, et d'Elisabeth Neville Brevoort. Cette dernière est la sœur de Miss Meta Brevoort qui initie le jeune Coolidge à la pratique de l'alpinisme.
Il étudie l'histoire et le droit à la St-Paul School à Concord dans le New Hampshire, au Elizabeth College à Guernesey (de 1866 à 1869) et au Collège d'Exeter à Oxford entre 1869 et 1871. Il obtient ainsi les diplômes d'histoire moderne et de jurisprudence. Il est reçu Fellow de Magdalen College d'Oxford, puis Magister Artium en 1876. De 1880 à 1881, on le retrouve professeur d'histoire de l'Angleterre au St David's College à Lampeter. À partir de 1882, il obtient divers diplômes ecclésiastiques. Il est consacré pasteur de l'Église anglicane en 1883.
Il découvre les Alpes suisses en villégiature avec sa famille à Grindenwald à l'été 1865. Le , il y fait son premier sommet, le Niesen, accompagné par sa tante Meta Brevoort. À partir de cette année, il retourne chaque été et uniquement dans les Alpes. Il déclare dans un de ses livres (Simler, p. 163) que « les Alpes sont incontestablement la plus belle région de la terre[1]. » Il réalise ainsi 80 premières, gravit 1 200 cols et fait 1 750 ascensions principalement avec sa tante et Christian Almer père et fils[2]. À partir de 1880 et jusqu'en 1893 il s'associe à Frederick Gardiner.
En 1870, il est fait membre du renommé Alpine Club, premier club alpin de l'histoire. Francis Fox Tuckett était son « parrain en alpinisme »[2]. En 1885, il s'installe à Grindelwald où il fait construire le chalet Montana.
Extrêmement sensible aux charmes des beaux paysages, il n'était pas de la catégorie des alpinistes collectionneurs de cimes et de performance comme Eardhy Blackwell ou l'alpinisme acrobatique d'Albert F. Mummery contrairement à ce que certains commentateurs ont affirmé, faisant de lui à tort un alpiniste qui monte pour monter, « sans vouloir voir ». Son approche reste celle des anciens pionniers, de John Ball, de Francis Fox Tuckett, dont il se déclare le continuateur[1]. Il ne manquait pas de refaire des ascensions pour leur attrait contemplatif, et dans ses notes personnelles, il prend toujours le temps de mentionner la vue dont il a joui sur les sommets, y restant parfois plus d'une heure pour admirer la beauté des points de vue offerts par ces panoramas grandioses. Il a dit du panorama du mont Pelvoux, tel qu'il l'avait admiré le , que « la terre ne peut offrir de plus beau spectacle à la contemplation de l'homme[1]. » Il avait été tellement frappé par d'autres panoramas de montagnes, comme celui de la Besimauda (it), qu'il a préféré ne jamais les revoir, plutôt que de risquer d'affaiblir l'impression qu'il en avait gardé, l'image radieuse qu'il portait enchâssée au fond de son cœur[1].
Ayant un esprit scientifique, Coolidge s'est attaché à améliorer la topographie en baptisant des sommets et cols dont les appellations sont restés dans la toponymie actuelle : lors de sa première ascension de la roche de la Muzelle (3 465 m) le , il nomma la pointe Marguerite (3 262 m) en l'honneur de sa tante Miss Brevoort qui fut la première femme à en faire l'ascension en compagnie de son neveu W.A.B. Coolidge le . Le col du Vallon (2 531 m), le col Jean-Martin (3 257 m) qui se situe entre la roche de la Muzelle et le Grand Roux (2 367 m), le col de la Mariande (2 940 m). Lors de son arrivée dans l'Oisans à l'été 1876 pour effectuer l'ascension de l'aiguille du Plat de la Selle (3 596 m), il nomma le col des Trois Pointes (3 043 m), le col des Arias et le col d'Entre-Pierroux (3 168 m) : « Nous étions montés par le Petit-Vallon, avions traversé le col situé entre l'Aiguille des Arias et l'Aiguille d'Entre Pierroux, et nous trouvions sur les pentes auxquelles la carte de l’État-Major donne le nom curieux de « Travers des chamois ». Sur place nous résolûmes d'appeler notre nouveau passage « col d'Entre-Pierroux »[3]. » Lors de ses quinze jours à La Bérarde du 9 au , il baptisa le col de Clochâtel (3 243 m) pendant l'ascension de la cime de Clôt Châtel (3 563 m) le , et le col des Avalanches (3 499 m). Lors de son ascension du pic du Thabor , il baptisa le col de Thabor (3 109 m) situé entre le mont Thabor (3 178 m) et le pic du Thabor (3 205 m). Le il nomma le col de Gros-Jean (3 265 m) lors de son ascension des aiguilles d'Arves (3 514 m), le le col du Loup de Champoléon (3 048 m) lors de son ascension du pic Verdonne (3 328 m), le le col de Parières (2 910 m) lors de l'ascension au pic de Parières (3 328 m), le col des Bouchiers (2 930 m) le , le col du Grand Sablat (3 309 m) lors de son ascension du mont Savoyat (3 345 m) le . Lors de ses cinq nouvelles courses dans l'Oisans en 1891, il nomma le col des Cerces (2 574 m) et la pointe des Cerces (3 098 m) lors de son ascension le 1er septembre. Relevant les différents sommets et leur emplacement et altitude précise entre la brèche Charrière (3 280 m) et la roche d'Alvau (3 628 m) il les nomma de façon détaillée selon leur orientation cardinale.
En 1896, son activité physique subit un sérieux ralentissement, souffrant déjà de l'affection rhumatismale. En 1899 et 1900 il se rabat sur des petites courses en Suisse centrale. Il fait ses adieux aux Alpes en 1900 depuis le Rigi qu'il avait gravi en 1865 à l'âge de 15 ans, 35 ans plus tôt. En 1900, il prend sa retraite alpinistique à Grindelwald pour y consacrer tout son temps à l'écriture[1]. Il fait ainsi connaître les Alpes au public anglophone par ses nombreuses publications scientifiques ou touristiques.
La plupart de ses premières se sont concentrées dans les Alpes françaises.
Dans le Haut-Dauphiné, on relève :
Dans le Queyras et l'Ubaye, il réussit les premières ascensions de l'aiguille de Chambeyron, de la pointe des Henvières, de la pointe-Haute de Mary, du pic du Pelvat, du Peou-Roc, ainsi que des ascensions du Panestrel, du pic des Houerts, du mont Viso et du Visolotto.
En Suisse, on note la première hivernale de la face sud du Schreckhorn et l'arête ouest du Gwächtenhorn (1889).
Il a laissé son nom au pic Coolidge (massif des Écrins), à la cime Coolidge (sommet Nord de l'Olan - massif des Écrins), à la directe Coolidge sur la barre des Écrins, au couloir Coolidge (voie normale de la traversée du Pelvoux - massif des Écrins), au colleto Coolidge (entre le mont Stella et la pointe du Gelas de Lourousa - Italie).
Distingué par des sociétés d'historiens, de géographes et d'alpinistes de toute l'Europe, il est en 1908 docteur honoris causa de l'Université de Berne[4].
Guide du Haut-Dauphiné (1887), The Lepontine Alps (1892), The Mountains of Cogne (1893), The Adula Alps (1893), The Range of Tödi (1894), Guide to Switzerland (1901), The Bernese Oberland (1904), Guide de Grindelwald (1900).
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