Wallace Collection (musée)
musée londonien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Wallace Collection est un musée londonien constitué en 1897 à la suite du don, par Lady Wallace, de l'énorme collection d'art ancien héritée en 1870 par son époux, le collectionneur et philanthrope britannique Richard Wallace.
Nom local |
(en) The Wallace Collection |
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Type |
Maison-musée (en), musée d'art, musée national (d) |
Ouverture |
1900 |
Site web |
Collections |
Peintures, céramiques, mobilier, armes |
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Nombre d'objets |
environ 5 500 |
Pays |
Royaume-Uni |
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Commune | |
Adresse |
Hertford House, Manchester Square, London |
Coordonnées |
Ce musée est riche de 5 500 objets, dont 600 peintures et 500 meubles, disposés dans 25 galeries, et comprend un vaste panorama de l'art du XIVe siècle au XIXe siècle : arts décoratifs, peinture française du XVIIIe siècle, mobilier, armes, porcelaines de Sèvres ou peintures de maîtres du XVIIe siècle.
« La collection Wallace présente un double visage, à la fois le plus beau choix d'art français du XVIIIe siècle et la conclusion heureuse d'une tragédie humaine, un drame de la folie, de l'âpreté et de la haine comme au théâtre grec. »
— Cyril Connolly, (cité par James Stourton, op.cit. p.248)
La collection fut commencée vers 1760 par Francis Seymour-Conway (1719-1794), premier marquis d'Hertford, et considérablement accrue par ses descendants ; c'est le francophile Richard Seymour-Conway (1800-1870), quatrième du nom et père naturel de Richard Wallace, qui en constitua la plus grande partie à Paris, entre 1843 et 1857 ; après cette date, le marquis, très malade, chargea Richard d'agir comme factotum.
Lors des travaux d'aménagement de la Bibliothèque nationale de France à Paris son architecte Henri Labrouste, vers 1870, "avait détruit ou vendu plusieurs pièces de style Louis XV dont une rampe d'escalier en fer forgé, orgueil de la Wallace Collection", dont un seul panneau resta à l'agence par son successeur Jean-Louis Pascal (1837-1920)[pas clair][1].
Unique héritier d'un des plus grands amateurs de son temps, Wallace enrichit la collection à partir de 1870, date de la mort du marquis, par l'achat « en bloc » - à la différence d'Herftord, qui achetait ou faisait acheter en vente publique chaque pièce - d'importantes collections particulières, notamment d'armes anciennes et d'objets d'art médiéval et Renaissance. Ayant vu, dit-on, son offre de legs à la France refusée par le gouvernement - théorie non étayée à ce jour par des pièces d'archives - il laissa en 1890 l'énorme patrimoine foncier et artistique à sa veuve, née Julie Amélie Charlotte Castelnau (1819-1897).
En 1894 celle-ci légua ce riche musée privé à la nation britannique, soit en exécutant ainsi les volontés de son époux, mort quatre ans plus tôt (thèse défendue par James Stourton[2]), soit sur le conseil de son ancien employé devenu son homme de confiance - et légataire universel - sir John Murray Scott.
Le musée fut établi formellement sous l'impulsion de lady Wallace et ouvrit ses portes au public en 1900 à « Hertford House » sous le nom de « Collection Richard Wallace », près de Bond Street.
« Ce qui frappe le visiteur c'est l'impression écrasante d'opulence (...) il y a trop de merveilles pour qu'on puisse tout voir en une seule fois. (...). Tout y est d'une qualité exceptionnelle, la grande galerie étant sans doute la meilleure de son genre au monde. Nulle part ailleurs on ne verra une collection d'art français aussi magnifique »
— Stourton (op. cit., p. 259)
La collection est divisée en six départements : peintures et estampes, céramiques, armes, objets d'arts, mobilier et sculptures.
Les œuvres d'art comprennent près de 5500 objets :
La collection de peintures est l'une des plus riches d'Angleterre, surpassée uniquement par la National Gallery, avec des œuvres du XIVe au XIXe siècle.
Elle est particulièrement riche en tableaux des écoles flamandes et hollandaises des XVIe et XVIIe siècles, avec des œuvres de Frans Hals, de Rembrandt ou de Rubens, qui constituent une partie des 173 tableaux hollandais et 48 tableaux flamands.
Elle comporte également 144 tableaux de l'école française d'avant 1815, dont le célèbre tableau de Fragonard, Les Hasards heureux de l'escarpolette.
On y trouve également des œuvres de François Boucher, dont entre autres le Printemps et l'Automne, destinés à servir de dessus-de-portes dans le « Cabinet de la Pendule » à Versailles (copies par Barthélémy à la préfecture de La Marne à Châlons-sur-Marne) de Jean-Baptiste Greuze, de Watteau ou de Nicolas Poussin.
Les écoles espagnoles, anglaises ou italiennes sont également représentées avec Canaletto, Gainsborough, Murillo, Le Titien, ou Velazquez.
École flamande et hollandaise :
École française :
École italienne :
École anglaise :
École espagnole :
La collection présente de nombreuses porcelaines, en particulier de la Porcelaine de Saxe de Meissen, dont l'achat fut suggéré au 3e marquis par son ami le Prince-Régent.
Le musée possède aussi une des premières collections de porcelaines de Sèvres au monde ; elle compte 137 vases, 3 figurines en biscuit, 80 théières, etc. acquis principalement entre 1802 et 1875 par la marquise d'Hertford et Wallace[3].
Le musée renferme l'une des premières collections mondiales de mobilier, principalement français, des meilleurs ébénistes des XVIIe et XVIIIe siècles[4], et plusieurs cheminées en marbre et bronze doré de ces époques.
Parmi plus de 500 meubles remarquables, plusieurs sont d'origine royale :
Le mobilier créé par l'ébéniste Boulle − ou restauré par ses collègues de la fin du xviiie siècle − fort recherché par les grands amateurs du XIXe siècle, y est mieux représenté que dans maints châteaux anglais : armoire avec régulateur central, meuble-vitrine, bureaux plats, cabinets-médailliers, coffrets dits de mariage sur leur piètement originel, commodes, etc. ; de même qu'une série de meubles d'époque Louis XVI, avec plusieurs secrétaires de dame dits bonheur-du-jour ornés de plaques de porcelaine de Sèvres à motifs floraux.
La collection compte de très nombreux bronzes d'ameublement, pendules, cartels et régulateurs de qualité exceptionnelle (selon la légende, le marquis d'Hertford en aurait réuni une centaine dans sa seule chambre à Paris) :
La collection d'armes et d'armures européennes est l'une des plus belles du monde. Ses points forts sont les armures de parade et de tournoi richement décorées, ainsi qu'une série d'épées, dagues, et fusils de chasse princiers aux ornements des 16e et 17e siècles. Elle est complétée par une collection importante d'armes orientales, provenant surtout d'Inde, du Moyen-Orient et de l'Empire ottoman.
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