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noble polonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Władysław Grzegorz Branicki, armoiries Korczak, né le à Saint-Pétersbourg, décédé le à Varsovie, est un comte polonais[1] fidèle à l'Empire russe. Il fut commandant de l'Armée impériale de Russie au cours des guerres napoléoniennes, major-général, sénateur et conseiller privé du tsar.
Władysław Grzegorz Branicki | ||
Portrait de Władysław Grzegorz Branicki, extrait de l'ouvrage Portraits sur la Russie du XVIIIe et XIXe siècles, publication du grand-duc Nicolas Mikhaïlovitch de Russie, édité en 1905-1909. | ||
Naissance | Saint-Pétersbourg |
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Décès | (à 60 ans) Varsovie |
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Allégeance | Russie impériale | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Major-général | |
Années de service | 1797 – 1826 | |
Conflits | Guerre russo-turque (1806-1812), Guerre patriotique de 1812, Guerre de la Sixième Coalition, Campagne de France (1814), Campagne de France (1815) | |
Faits d'armes | ||
Distinctions |
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Władysław Grzegorz Branicki est fils de Franciszek Ksawery Branicki (1730-1819), grand hetman de la Couronne polonaise, et d'Alexandra von Engelhardt (1754-1838), nièce du prince Grigori Potemkine[2], l'amant et le favori de l'impératrice Catherine II de Russie.
À sa naissance le , Catherine II lui accorde le grade d'enseigne dans le plus ancien et l'un des plus prestigieux régiments de la Garde impériale russe Régiment Préobrajensky. À l'âge de neuf ans, le comte Branicki est élevé au grade de lieutenant.
Lors de son accession au trône en 1796, l du tsar Paul Ier le renvoie de l'armée « pour défaut de comparution dans son régiment[3] ». Le , rappelé, le jeune lieutenant Branicki réintégré le Régiment Préobrajensky et en 1801, après la mort de Paul Ier, le comte accède à la charge de Gentilhomme de la Chambre[4].
En 1807, Branicki participe aux côtés de son père à la guerre de la Russie contre la Turquie[5] pendant laquelle il gagne les galons d'adjudant (), puis le 1er août de l'année suivante, il est élevé au grade de capitaine.
Pendant la guerre de 1812 contre Napoléon, le comte Branicki est admis dans la suite d'Alexandre Ier et il siège à l'état major de la 1re Armée de l'Ouest.
Le , il obtient le grade de colonel, puis il s'illustre dans les batailles Smolensk, de Borodino, Winkowo, Krasnoï. Pendant la campagne militaire de Prusse, il se distingua aux batailles de Dresde, Kulm et Leipzig pour lesquelles il reçoit l'ordre Pour le mérite prussien et Croix de fer et fut décoré de l'ordre de Saint-Vladimir (3e classe). Il reçoit également l'ordre de l'Aigle rouge et l'ordre de Léopold décernée par l'empereur d'Autriche, ainsi que l'ordre de Maximilien-Joseph remit par le roi de Bavière. Il est également décoré de l'ordre du Mérite militaire du Wurtemberg
Engagé dans la campagne de France, il combat successivement aux batailles de la Rothière, d'Arcis-sur-Aube et de Paris. Au terme de cette campagne, il est décoré de l'Ordre du Mérite militaire français. L'empereur Alexandre Ier lui accorde le grade de major-général en 1814. L'année d'après, Branicki suit l'empereur russe également dans sa seconde campagne de France.
Pendant l'Insurrection polonaise de novembre 1830, Branicki ne se range pas aux côtés des Russes mais ne soutient pas les Polonais dans leur révolte contre le tsar non plus.
Après l'étouffement de la révolte, il entre au Conseil de l'Empire (Sénat russe) et, en 1838, au Conseil privé du tsar.
Après le décès de sa mère en 1838, il devint l'unique héritier de la fortune des Branicki dont le fief à Biała Cerkiew (actuellement en Ukraine) et de fait l'un des plus riches hommes d'Europe. Sa mère lui légue le magnifique Palais Alexandra, aujourd'hui en ruines. En 1830, la comtesse Branicka, née Aleksandra von Engelhardt, avait vendu pour 250 000 roubles le Palais Youssoupov de la Moïka à la famille Youssoupov[6].
En 1839, Władysław Branicki devient comte d'Empire et reçoit, en 1841, l'ordre de l'Aigle blanc.
Il finit sa carrière comme grand veneur de Nicolas Ier de Russie.
Il meurt le , à Varsovie.
Władysław Grzegorz Branicki épousa Rose Potocki (1780-1862), fille du comte Stanisław Szczęsny Potocki et de sa première épouse, Joséphine Mniszech.
Sept enfants naquirent de cette union :
Elżbieta Branicka, sœur cadette de Władysław Grzegorz Branicki, épousa, malgré l'opposition de ses parents, le prince Mikhaïl Semionovitch Vorontsov. Cette ravissante jeune femme fut le grand amour du poète russe Alexandre Pouchkine qui l'immortalisa dans son roman Eugène Onéguine[7].
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