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violence contre une ville De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'urbicide (du latin urbs, « ville », et caedere, « couper », « tuer ») est une pratique de destruction du milieu urbain.
Le terme a été employé pour la première fois en 1963 par l'écrivain Michael Moorcock dans la nouvelle d'heroic fantasy « Dead God's Homecoming » (parue dans la revue Science Fantasy), en langue anglaise. Il est repris par la suite par des auteurs comme l'architecte Ada Louise Huxtable[1] et le philosophe et politiste Marshall Berman[2] pour désigner des politiques de réaménagement urbain impliquant la destruction de bâtiments et de modes de vie urbains.
Le terme est également utilisé dans une nouvelle acception à partir des années 1990, pour désigner la destruction d'une ville « non en tant qu'objectif stratégique, mais en tant qu'objectif identitaire[3] », notamment après avoir été employé par l'architecte et ancien maire de Belgrade Bogdan Bogdanovic à propos des villes de Sarajevo, Vukovar et Mostar[4]. Il a été utilisé dans le contexte des guerres de Yougoslavie (années 1990) et de la guerre civile syrienne (années 2010), mais aussi, a posteriori, pour caractériser la politique des Khmers rouges vis-à-vis de Phnom Penh et de sa population[5]. Le concept d'urbicide a été appliqué aux destructions commises à Mossoul par l’État islamique en 2014-2016[6] : l'organisation terroriste s'est appliquée à « effacer toute trace du passé préislamique »[6], détruisant de nombreux monuments historiques ainsi que de nombreux lieux de culte chiites dans cette ville irakienne. Il en est de même pour les ruines de la cité antique de Palmyre, en Syrie[5].
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