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L'Organisation des nations et des peuples non représentés (officiellement, en anglais : Unrepresented Nations and Peoples Organization ou UNPO) est une organisation internationale dont les membres sont des peuples autochtones, des minorités et des territoires non souverains ou occupés.
Organisation des nations et des peuples non représentés | |
Logo officiel de l'Organisation des nations et des peuples non représentés (UNPO) | |
Localisation des membres de l'UNPO :
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Situation | |
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Création | 11 février 1991 |
Type | Organisation internationale |
Siège | Rue de Trèves 49/51 B-1040 Bruxelles Belgique |
Organisation | |
Membres | 44 peuples et nations [1] |
Directrice exécutive - Secrétaire général | Mercè Monje (depuis 2023) |
Présidente | Edna Adan Ismail |
Site web | unpo.org |
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Elle a été fondée en 1991 à La Haye aux Pays-Bas par 15 peuples et nations non représentés dans le but de disposer d'un lieu d'échanges et de promouvoir au niveau international leurs droits et cultures, tout en participant à la résolution pacifique des conflits les affectant. L'UNPO a dans ses objectifs de leur permettre de participer aux débats dans les organisations internationales, telles que l'ONU[2]. Contrairement à ce que la présence des lettres UN dans son sigle pourrait laisser croire, l'UNPO n'est pas une agence de l'ONU. Ce n'est pas non plus une organisation non gouvernementale (ONG), certains de ses membres étant des gouvernements ou des agences gouvernementales d'États non reconnus (ainsi le gouvernement tibétain en exil).
L’UNPO a inscrit les cinq principes suivants dans ses statuts : l’autodétermination, les droits de l'homme, la démocratie, la non-violence et l’écologie.
Pour le journaliste américain Ron Gluckman, « le concept fut mis au point au milieu des années 1980 par Van Walt, conseiller juridique de longue date du dalaï-lama, la militante tibétaine Tsering Jampa et Erkin Alptekin, un dirigeant des Ouighours de la province du Xinjiang » « au service de Radio Free Europe »[3]. Pour le Pr Samdhong Rinpoché, Tsering Jampa fut l'un des membres fondateurs de l'UNPO qui a commencé avec neuf membres, son secrétariat initial fonctionnant de la salle de séjour de Tsering Jampa[4].
C’est en , dans la ville estonienne de Tartu que la décision politique de créer cette organisation internationale est prise lors d'une réunion de représentants de mouvements nationaux d'Estonie, du Tibet, des Tatars de Crimée, de Géorgie et du Tatarstan[5].
Le , la charte de l’UNPO est signée à La Haye au Palais de la Paix par des membres déclarant représenter l’Arménie, l’Estonie, la Géorgie, le Parti démocratique du Kurdistan et l'Union patriotique du Kurdistan, l'Alliance des peuples de la Cordillère, la Lettonie, le Congrès mondial des Ouïghours, les Palaos, la Fondation taïwanaise pour la démocratie (en), le Mejlis du peuple tatare de Crimée, le Gouvernement tibétain en exil, la Nouvelle-Guinée occidentale, les Aborigènes d’Australie, la minorité grecque en Albanie[5].
La Haye a été choisi pour le siège UNPO, en raison de sa localisation en Europe et des promesses généreuses de soutien de communauté[6]. L'UNPO a également un bureau à Bruxelles, une représentation à Genève.
Entre 1997 et 1998, deux douzaines de bénévoles du Centre pour la justice au Tibet, en étroite collaboration avec Michael van Walt, alors Secrétaire général de l'UNPO, réalisèrent une étude portant sur 34 régimes autonomes et d'autogouvernance. Cette étude était destinée à aider l'UNPO et les États dans l'analyse et les négociations de relations autonomes à venir[7].
En 1998, le premier Prix Petra Kelly a été attribué à l'UNPO, le Prix de la tolérance en 1991, l'International Social Invention Award et le World Gratitude Day Award en 1992[8].
Du au , Karl von Habsburg, prétendant au trône d'Autriche, est directeur général de l'organisation[9].
L'UNPO se donne les buts suivants : affirmer la démocratie comme droit humain fondamental, mettre en œuvre les droits de l'homme, les droits civils et politiques dans le monde, défendre le droit universel à l'autonomie et à l'autodétermination, promouvoir le fédéralisme. Elle déclare vouloir encourager le recours à des méthodes non violentes pour parvenir à des solutions pacifiques aux conflits et à l'oppression. Elle se propose d'aider ses membres à faire respecter leurs droits humains et culturels et à préserver leur environnement. Elle déclare fournir à ses membres un forum et les aider à se manifester au niveau international.
Les membres de l’UNPO ne sont pas représentés diplomatiquement (sinon avec un statut minimal, comme observateur) dans les grandes institutions internationales comme les Nations unies.
L’UNPO a inscrit les cinq principes suivants dans ses statuts. L'adhésion à l'organisation est ouvert a tout peuple ou nation non représenté tant qu'ils adhérent au principes suivants[10] :
Selon Ron Gluckman, les membres de l'UNPO doivent s'acquitter d'une contribution de 1 000 € pour la demande d'inscription puis 2 200 € par an mais peu en ont les moyens. Même si tous s'en acquittaient, cela ne représenterait que 10 % du budget de l'organisation. La majeure partie de celui-ci est assurée par des gouvernements et des associations caritatives occidentales[11].
L'association publie des informations quant à ses sources de financements, et l'utilisation de ceux-ci[12].
L'UNPO participe à certaines manifestations des Nations unies. Ainsi, elle organisa une conférence à l'occasion de la 52e session de la Commission des droits de l'homme et participa en à un séminaire de Comité spécial de la décolonisation[13]. En 2005, puis en 2017, elle organise la Coupe UNPO de football.
Selon le juriste Barry Sautman, « l'UNPO est un regroupement de séparatistes fondé par le conseiller juridique du dalaï-lama, Michael van Walt van Praag, et dirigé, pendant la majeure partie de son existence, soit par van Walt soit par des séparatistes tibétains ou ouigours »[14].
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Actuellement l'UNPO englobe 44 membres (les membres fondateurs sont surlignés en bleu) :
Cinquante huit membres de l’organisation l'ont quittés à ce jour.
Secrétaires généraux
Mandat | Nom | Pays ou peuple |
---|---|---|
1991-1997 | Michael van Walt van Praag | Pays-Bas |
1997-1998 | Tsering Jampa | Tibet |
1998-1999 | Helen S. Corbett | Aborigènes d'Australie |
1999-2003 | Erkin Alptekin | Ouïghours |
2003-2018 | Marino Busdachin | Italie |
Depuis 2018 | Ralph Bunch | États-Unis |
Directeur exécutif
Durée du mandat | Nom | Pays ou peuple |
---|---|---|
- | Charles de Habsbourg-Lorraine | Autriche |
Présidents de l'assemblée générale
Présidents
Durée du mandat | Nom | Pays ou peuple |
---|---|---|
2006-2010 | Ledum Mitee | Ogoni |
2010-2017 | Ngawang Choephel Drakmargyapon | Tibet |
Depuis 2017 | Nasser Boladai | Baloutchistan |
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