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rappeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paule Nnazé, dit Tuerie, originaire de Boulogne-Billancourt, est un rappeur auteur-compositeur-interprète français signé sur le label Foufoune Palace de Luidji[2].
Nom de naissance | Paul Nnazé[1] |
---|---|
Naissance | Boulogne-Billancourt, France |
Nationalité | Française |
Activité principale | Rappeur |
Genre musical | Hip-hop français |
Labels | Foufoune Palace |
Influences | Michael Jackson, Stevie Wonder, Phil Collins, Woodkid, Disiz |
Il commence le rap sous le nom de Tuerie Balboa, où il fait partie du collectif Capsule Corp aux côtés entre autres de Dinos Punchlinovic et Luidji.
Paul Nnazé nait à Yaoundé, au Cameroun. Sa famille se rend en France quand il a 2 ans, avant de retourner au Cameroun 5 ans plus tard, puis de finalement s'installer définitivement en France quand il a 14 ans, à Boulogne[1].
C'est le film 8 Mile de Curtis Hanson, où Eminem joue le premier rôle dans une histoire inspirée de sa propre vie, qui lui donne envie de se lancer dans le rap, et plus particulièrement dans les battles[3]. Aussi attiré par Limp Bizkit, System of a Down et Red Hot Chili Peppers, il fait partie à ses débuts d'un groupe de rock : « Sur les fiches de présentation de notre band, je notais “neo metal gothique”. Sauf que moi, j’arrivais et je rappais. [...] Dans une ville qui ne considérait pas le rap, c’était une manière de m’inviter à la fête. Et d’accéder aux même tremplins que les gosses des bobos. »[1]. Entouré de la culture rap inhérente à la ville de Boulogne, c'est le rappeur Dany Dan qui validera son premier morceau, alors qu'il n'a que 13 ans[4],[5].
Un des membres de son live band, Chris, lui présentera Luidji, avec qui il entretient vite une forte relation : « Dès notre première rencontre, on a eu des atomes crochus. C’est comme mon frère. »[6],[7]. Au début des années 2010, ils formeront ensemble le collectif Capsule Corp, aux côtés notamment de Dinos et du frère de Luidji, Beeby.
Le choix du nom Tuerie remonte à l'époque où il participait à de nombreux battles : « Un jour après avoir kické, une gamine a crié “Eh mais c’est une tuerie” dans le public. C’est resté gravé dans ma tête. En fin de compte, c’est souvent ton blase qui te choisit, surtout dans une ville comme Boulogne »[6].
Alors que Luidji et Dinos participent aux Rap Contenders entre 2011 et 2013, Tuerie s'essaie à jouer dans le métro parisien, qui est pour lui un bon crash test pour un artiste : « Quand tu réussis à capter l’attention du gars qui est empêtré dans son métro-boulot-dodo, tu sais que tu tiens quelque chose. »[1]. Il se fera un jour remarquer par le rappeur Black Kent, accompagné ce jour-là de Spike Miller, qui deviendra plus tard le "mentor" de Foufoune Palace[8].
Il sort sa première mixtape en 2011, Écrire dans les nuages Vol. 1, suivie du volume 2 en 2012, puis par Murder Demo en 2014 et Suicide Mixtape en 2015[9]. Il apparait en 2017 aux côtés de Luidji sur le morceau Golden State, qui sort sur la playlist Foufoune Palace.
En parallèle de ces mixtapes disparates, les problèmes de la vie réelle poussent Tuerie à mettre la musique « au second plan voire troisième plan ». Il s'inscrit en sociologie à la faculté Descartes, où il fait connaissance avec Eff Gee de l'Entourage, mais ne valide pas ses années, ce qui le pousse à s'engager directement dans la vie professionnelle. Animateur socio-culturel dans une association de sa ville, Tuerie s'occupe de la jeunesse boulonnaise entre éducation spécialisée, médiation et expression scénique. Il développe notamment des centres d'aide en musique, en écriture, en vidéo ou en photo, où se succèdent divers artistes en construction de Boulogne, parmi lesquels Benash, 40 000 Gang, Elh Kmer, KD Alan, Liv Del Estal ou encore Tayc[8].
Il quitte l'association après huit ans en son sein, notamment à cause de ce qu'il décrit comme une « petite embrouille avec le maire »[8],[10]. Au même moment, il apprend qu'il va bientôt être père. Habitant dans ce qu'il décrit comme une « espèce de cagibi »[1], il doit trouver un moyen de gagner sa vie, et fait alors le pari de se remettre au rap. Luidji lui propose tout de suite une place dans son label Foufoune Palace[7], et il se lance dans une série de 4 freestyles clippés en : Angèle, Adèle, Jorja et Aaliyah. Ces quatre morceaux, qui rendent hommage à quatre facettes de sa personnalité et attirent l'attention sur lui, sont suivis par Low en , qui est en fait le premier extrait de son projet à venir.
Les singles Silence, fin , et Tiroir Bleu, le , continueront à faire parler de Tuerie avant la sortie de son premier EP, dans lequel il a mis toutes ses économies[11]. Le , il publie Bleu Gospel, projet de huit morceaux incluant une collaboration avec Gregory Dajardin, et combinant des influences de blues, de gospel, de jazz et de chanson française. Très personnel, il contient notamment le morceau Tiroir Bleu, où Tuerie aborde son enfance marquée par un père violent et alcoolique[1].
Le 19 mai 2023, Tuerie fait son retour avec Papillon Monarque. Le projet comprend neuf titres dont une collaboration avec HEDGES[12].
Cet album lui permettra d’être le lauréat du prix Joséphine des artistes en 2023[13].
Tuerie est père d’un fils[1].
L’artiste se dit influencé aussi bien par Michael Jackson, Woodkid, Tupac, ou encore Kendrick Lamar, et embrasse ses différences et sa créativité.
Tuerie est un artiste aux influences musicales éclectiques, alliant rap, rock fusion et gospel[14].
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