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journaliste, autrice et blogueuse française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Audrey Lecoq[1] connue sous le nom de Titiou Lecoq, née le à Paris (France), est une journaliste, féministe, blogueuse, essayiste et romancière française, spécialiste de la culture web.
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Journaliste, essayiste, romancière, blogueuse |
Mouvement | |
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Blog officiel | |
Distinction |
Prix Lire dans le noir 2024, catégorie Document |
Titiou Lecoq est née le [2],[3] à Paris.
Elle est titulaire d'un DEA de sémiotique[4].
En 2007, tout en enchaînant les petits boulots, elle commence l'écriture de son premier roman, Les Morues, qui sera publié en 2011 au Diable vauvert[5]. En parallèle, elle tient depuis 2008 le blog Girls and Geeks, dans lequel elle raconte son quotidien à Paris, sa vie amoureuse. Elle apprécie la forme d'écriture complètement libre du blog[6]. Féministe[7], la lutte pour l’égalité dans la répartition des tâches ménagères est l'un de ses combats[8].
En 2016, Titiou Lecoq fait partie des jurés du prix littéraire de la page 111.
Elle collabore avec le magazine en ligne Slate.fr pour lequel elle a écrit plus de 250 articles[9]. En 2017, dans Libération, elle trace le portrait de femmes victimes de meurtres conjugaux, c'est-à-dire de féminicides[10].
Au cours de son travail de journaliste, elle met en relief l'aspect criminel du féminicide : selon elle, il n'est en général pas dû à un homme qui taperait trop fort, mais il est dû à un homme qui veut tuer, et tape dans ce but. Dans la plupart des cas cet homme est violent depuis longtemps, et il tue pour que « sa » femme lui appartienne toujours[10]. Il ne s'agit pas d'un crime par amour, si tant est que cette notion signifie quelque chose. Titiou Lecoq milite pour une reconnaissance de ces assassinats (au sens propre, homicide volontaire (meurtre) avec préméditation) à l'échelle de la société : leurs racines se trouvent dans nos conceptions patriarcales, ces violences ont souvent un caractère banal, connu, habituel, social presque, mais leurs conséquences, même lorsqu'elles n'aboutissent pas à un meurtre, sont lourdes pour la femme victime directe, et pour les enfants, quelquefois tués eux aussi. Madame Lecoq propose d'exercer notre vigilance, insiste sur l'importance du bon fonctionnement de la police, de la justice, et sur le financement des associations qui travaillent sur cette cause[11].
La même année, elle publie chez Fayard, un essai intitulé Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, consacré à la charge mentale qui pèse sur les jeunes mères[5]. Elle décrit la persistance de la répartition inégalitaire des tâches ménagères et la double contrainte entre le travail à l'extérieur et dans la maison, qu'elle exprime ainsi : « On ne peut pas travailler comme nos grands-pères et tenir la maison comme nos grands-mères. » Elle dénonce aussi dans ce livre l'image rétrograde de la femme donnée par les réseaux sociaux en ligne et en particulier par Instagram[12].
Dans son ouvrage paru en [13] puis dans une vidéo publiée en [14], Titiou Lecoq raconte avoir refusé d'emmener son enfant chez le pédiatre car ce n'était pas son tour. Elle déclare ainsi : « C'était tout le temps à moi de le faire. J'ai dit à son père : Tu t'en charges. Il ne l'a pas fait à temps. Le gamin a fini avec un tympan percé. Ce que j'ai fait, c'est horrible mais ce n'était pas mon tour[15],[16]. »
Titiou Lecoq publie en 2021 l'ouvrage Les Grandes Oubliées. Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, préfacé par Michelle Perrot[17], chez L'Iconoclaste. En 2023, elle publie une édition adaptée aux enfants, Les Femmes aussi ont fait l'Histoire, chez Les Arenes[18]. Dans ces livres, elle étudie les mécanismes d'invibilisation et d'effacement des femmes dans l'Histoire. Elle démontre que ces effacements ont été cycliques et le fruit de la domination masculine[19]. Elle étudie des figures féminines ayant marqué leur époque, mais progressivement effacées, telles Enheduanna, Brunehaut, Julie-Victoire Daubié, Emilienne Moreau- Evrard[20]. Elle remonte jusqu'à la préhistoire, pour laquelle les Historiens du 19ème siècle ont imaginé un monde des hommes tourné vers les découvertes, la chasse, l'art pariétal alors que femmes auraient veillé sur le foyer et les enfants. Pourtant, rien ne permet de démontrer cette division[21]. Des femmes chasseuses, dans des postes de pouvoir, résistantes et guerrières ont existé à toutes les périodes, mais ont disparu progressivement des imaginaires et des récits[21]. Et Titiou Lecoq démontre que ces processus d'effacement ont été la plupart du temps volontaires et conscients de la part des historiens et des pouvoirs politiques[22].
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