Thoiras
commune française du département du Gard De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Thoiras [twaʁas] est une commune française située dans le centre du département du Gard en région Occitanie.
Thoiras | |||||
château de Maléragues | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Alès | ||||
Intercommunalité | Alès Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Lionel Andre 2020-2026 |
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Code postal | 30140 | ||||
Code commune | 30329 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
442 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 03′ 58″ nord, 3° 55′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 139 m Max. 503 m |
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Superficie | 22,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Grand-Combe | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | http://thoiras.fr | ||||
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le Gardon de Saint-Jean, la Salindrenque, le ruisseau de Boisseson et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet » et la « vallée du Gardon de Saint-Jean ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Thoiras est une commune rurale qui compte 442 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Ses habitants sont appelés les Thoirassiens ou Thoirassiennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1995.
Thoiras est une commune située dans les basses Cévennes située au confluent de plusieurs cours d'eau et qui s'étend donc sur plusieurs vallées. L'altitude minimale y est de 139 mètres, et l'altitude maximale de 503 mètres. L'habitat y est dispersé.
La commune de Thoiras est traversée par le Gardon de Saint-Jean qui coule globalement en direction du sud-est puis de l'est, et par trois de ses affluents, le Boisseson, la Doucette et la Salindrenque (cités du nord au sud), qui coulent vers le nord-est jusqu'à ce qu'ils atteignent le Gardon de Saint-Jean. Thoiras s'étend au nord-ouest jusqu'au Gardon de Mialet qui coule aussi vers le sud-est. Le confluent des deux gardons est limitrophe de Thoiras. (Quatre communes se touchent à ce point : Thoiras, Corbès, Générargues et Anduze). La Salindrenque a également un affluent sur le territoire de Thoiras, le Valat des Campels, qui prend sa source plus au sud, à Saint-Félix-de-Pallières[1].
Ce réseau hydrographique détermine une série de crêtes assez pentues voire abruptes. La limite nord-ouest de la commune est par exemple constituée d'une série de sommets enserrés entre les vallées du Boisseson et de la Doucette (le roc de la Chapelle, le roc du Tinaou et leurs voisins) qui forment une barrière totalement infranchissable. La Serre Manteau sépare quant à elle de manière très difficilement franchissable les vallées des deux Gardons. Il en va de même de la barrière entre la Doucette et la Salindrenque (alignement des sommets du Déconte, de la Croix de Flamarys et de Pissecabre), de celle entre la Salindrenque et le Valat des Campels (le mont Cerviers), ou de celle au sud du Valat des Campels (massif de la Grande Pallières).
Commune assez étendue, Thoiras a de nombreux voisins : elle est bordée au nord-ouest par la commune de Saint-Jean du Gard, au nord par Mialet, à l'est par Générargues, Corbès et Anduze, au sud par Saint-Félix-de-Pallières et Vabres, et à l'ouest par Saint-Bonnet-de-Salendrinque, Lasalle et Sainte-Croix-de-Caderle. Curieusement, la commune de Corbès est presque enclavée dans Thoiras, sauf au sud qui donne sur Anduze.
L'habitat est dispersé. Thoiras compte pas moins de 39 hameaux et lieux-dits[2]. Les principaux hameaux de la commune sont :
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 146 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 3,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Générargues à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 239,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
La principale voie d'accès à Thoiras est la D907 (ex Route nationale 107, déclassée en départementale en 1973[10]) qui suit la vallée du Gardon de Saint-Jean entre Anduze et Saint-Jean du Gard. Au-delà de Saint-Jean du Gard, on accède rapidement à la corniche des Cévennes[11] qui permet de rejoindre Florac, puis Mende ou Marvejols et sa connexion avec l'autoroute A75. Au-delà d'Anduze, se trouvent l'ancienne route de Nîmes qui part en direction du sud et, vers l'est, la route d'Alès, la plus fréquentée puisqu'elle permet de rejoindre la vallée du Rhône mais à présent aussi Nîmes par une voie rapide. Le passage par Anduze est aussi le plus rapide pour atteindre le Vigan et l'ouest des Cévennes. À noter que la D907 a été redressée en deux endroits sur le territoire de Thoiras, éliminant la courbe de la Vignasse et surtout l'épingle à cheveu de la ferme de l'Elze (parfois agrémentée, à l'époque héroïque, d'une traversée du troupeau de la ferme se rendant au pâturage). Malgré ces améliorations coûteuses, cette route très fréquentée reste accidentogène, en particulier dans le secteur du Pont de Salindre et sur Corbès[12].
Un deuxième axe important est la D57 qui suit la Salindrenque et rejoint la D907 au lieu-dit Pont de Salindre. Longue de 9 kilomètres, elle permet d'atteindre l'entrée de Lasalle puis elle rejoint la D39 qui permet de monter à Soudorgues et au col du Mercou.
Malgré sa proximité avec la haute vallée de la Doucette, la commune limitrophe de Sainte-Croix-de-Caderle n'a pas de liaison autre que pédestre avec Thoiras. Les automobilistes doivent transiter par Lasalle pour s'y rendre.
Le train desservait autrefois plusieurs gares entre Anduze et Saint-Jean du Gard, dont la gare de Thoiras, située au hameau de la Plaine. Hélas, depuis sa remise en service à des fins touristiques, le train à vapeur des Cévennes ne s'arrête plus qu'à la Bambouseraie d'Anduze et au terminus. La gare en activité la plus proche de Thoiras se trouve à Alès, à 14 kilomètres.
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14]. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes[Note 1]. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[15].
La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[16],[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[19] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[22] : le « massif du Bois Nègre et de Bois de Rouville » (1 252 ha), couvrant 4 communes du département[23], et le « rocher du Mas du Pont » (11 ha), couvrant 2 communes du département[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[22] : les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 ha), couvrant 48 communes dont 27 dans le Gard et 21 dans la Lozère[25].
Au , Thoiras est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), prairies (6,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Thoiras est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) d'Alès, regroupant 37 communes autour d'Alès, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[29], retenu au regard des risques de débordements de la Cèze et des Gardons. Parmi les dernières crues significatives qui ont touché le territoire figurent celles de 1958 et de septembre 2002. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[30],[31]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1995, 2002, 2008, 2014 et 2020[32],[27].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[33]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 48,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 275 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 220 sont en aléa moyen ou fort, soit 80 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 2008[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Thoiras est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[36].
Du nom d'homme latin Taurius, issu du mot latin taurus (« taureau »), avec le suffixe d'appartenance –acum.
À proximité immédiate de Thoiras se trouvent deux sites qui attestent l'ancienneté de la présence humaine sur le territoire de la commune :
Une bulle du Pape Alexandre III de 1162 atteste l'existence de l'église Saint-Jacques de Thoiras et son appartenance à l'Abbaye de Gellone. Un prieuré édifié au XVe siècle jouxte l'église. La présence d'une source fait penser que cette église a pu succéder à un lieu de culte païen[38]. Le château de Thoiras est mentionné dans un acte de 1334. Son premier propriétaire connu est Gauffridi de Saint Bonnet[39].
La Réforme connaît à Thoiras le même succès que dans le reste de la région. Ainsi comparaît en 1553 Louis de Toyras, seigneur de Saint-Jean, pour n'avoir pas su éviter les "désordres" (par quoi on entend alors l'apparition de prédicateurs protestants et la désaffection des églises)[40].
En 1560, le comte de Villars, lieutenant-général du roi, conduit à la demande de l'évêque de Montpellier une expédition dans les Cévennes pour ramener l'"ordre". À la nouvelle de son approche les gentilshommes huguenots s'arment et placent à leur tête Monsieur de Toyras, seigneur de Saint-Jean, ainsi que le plus jeune fils du baron de Lafare et du seigneur de Cardet. Villars brûle Thoiras et Cardet, et dévaste le pays pendant deux semaines, forçant les habitants à se réfugier dans les grottes et les bois. Après son départ, les habitations brûlées sont reconstruites et le progrès de la Réforme s'accélère, l'intervention militaire ayant fait l'unanimité contre elle[40]. La région de Thoiras devient alors 100 % protestante. En 1561, l'église du village devient un temple réformé, ce jusqu'en 1686 où la Révocation de l’Édit de Nantes le rend au culte catholique. De 1702 à 1704, Thoiras est en plein territoire camisard. Les camisards incendient le mobilier de l'église en 1702, mais surtout se cachent dans les environs (voir ci-après au chapitre "Lieux et monuments"). Dès 1755, soit plus de 30 ans avant l’Édit de tolérance de 1787, l'église revient au culte protestant.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le territoire de Thoiras est utilisé par la Résistance pour dissimuler des hommes ou du matériel.
Ainsi le château de Malérargues devient un point d'appui du groupe de résistance de Lasalle. Robert Francisque, ancien sous-officier de carrière et résistant, en est le régisseur depuis 1933. En , il devient responsable d'une école de cadres du maquis mise en place à Malérargues, mais le , des SS investissent le château, exécutent Robert Francisque et mettent le feu aux bâtiments.
Autre exemple, au lieu-dit le Bruguierol, un mas sert de refuge au maquis de Lasalle en [41].
La ville de Thoiras dépend d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Elle fait partie de la communauté urbaine du Grand Alès.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].
En 2021, la commune comptait 442 habitants[Note 5], en évolution de +0,23 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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442 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 192 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 418 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 670 €[I 5] (20 020 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 17,9 % | 9,8 % | 11,8 % |
Département[I 8] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 259 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (62,4 % ayant un emploi et 11,8 % de chômeurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 160 emplois en 2018, contre 133 en 2013 et 171 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 170, soit un indicateur de concentration d'emploi de 94,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55 %[I 11].
Sur ces 170 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 77 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 82,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 4,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
55 établissements[Note 8] sont implantés à Thoiras au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 55 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 10 | 18,2 % | (7,9 %) |
Construction | 10 | 18,2 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 15 | 27,3 % | (30 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 3,6 % | (3 %) |
Activités immobilières | 2 | 3,6 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 9,1 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 8 | 14,5 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 3 | 5,5 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 55 entreprises implantées à Thoiras), contre 30 % au niveau départemental[I 15].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[46] :
La commune est dans les Cévennes, une petite région agricole occupant l'ouest du département du Gard[47]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 23 | 11 | 10 | 11 |
SAU[Note 11] (ha) | 311 | 279 | 52 | 82 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 23 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 11 en 2000 puis à 10 en 2010[49] et enfin à 11 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[50],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 311 ha en 1988 à 82 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a baissé, passant de 14 à 7 ha[49].
Le territoire de Thoiras est riche de cachettes utilisées par les huguenots proscrits après la Révocation de l’Édit de Nantes. En effet, du fait de sa situation isolée, Thoiras constitua « le centre stratégique de tous les mouvements de camisards dans la région de Lasalle et de Saint-Jean-du-Gard[55] » — en particulier la vallée de la Doucette qui monte de Massiès en direction de Sainte-Croix-de-Caderle en passant par les hameaux de Pagès, Gorniès et Laudernet. En voici quelques exemples :
Une mine importante, dite la mine de la Croix de Pallières s'étend sur les communes de Thoiras, Saint-Félix-de-Pallières et Tornac. Il s’agit d’un gisement de minerai sulfuré de zinc et de plomb argentifère, la blende étant largement majoritaire. Ce gisement est connu depuis l’époque romaine. Les périodes d’exploitation ont lieu essentiellement entre 1844 et 1888, entre 1911 et 1931 et enfin de 1948 à 1971. D’après l’inventaire général du patrimoine Mérimée, il subsiste sur le territoire de la commune de Thoiras les installations de surface suivantes :
En , des associations écologistes et représentantes des habitants ont dénoncé publiquement la pollution rémanente de ce site, dont le sol présenterait des teneurs en mercure, antimoine, arsenic et plomb extrêmement élevées, jusqu'à 400 000 mg/kg de terre au lieu de 50 mg normalement. Les eaux de ruissellement dirigent toutefois cette pollution essentiellement vers Saint-Félix-de-Pallières et les communes situées en aval : Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, Générargues, Tornac, Anduze, Monoblet et Durfort. Les poussières peuvent en revanche atteindre Thoiras, mais le site est surtout dangereux pour ceux qui le visitent ou s'y attardent sans connaître le risque[58],[59].
Agriculture, sylviculture et pêche : 12 (18,5 %) Industrie : 3 (4,6 %) Construction : 5 (7,7 %) Commerce, transports, services divers : 34 (52,3 %) dont commerce et réparation automobile : 5 (7,7 %) Administration publique, enseignement, santé, action sociale : 11 (16,9 %) (Source : INSEE, CLAP, au 31/12/2011)
Hors indépendants, on recense à Thoiras 87 emplois salariés, dont :
Industrie : 27 (31 %) Construction : 26 (29,9 %) Commerce, transports, services divers : 18 (20,7 %) Administration publique, enseignement, santé, action sociale :14 (16,1 %) Agriculture, sylviculture et pêche : 2 (2,3 %)
(Source : INSEE, CLAP, au 31/12/2011)
Parmi les résidents de Thoiras, 158 sont recensés comme ayant un emploi dont 109 salariés et 49 indépendants. (Source : INSEE, RP2011 exploitation principale.)
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