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En France, Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) est le titre qui désigne les territoires lauréats de l'appel à initiatives du même nom lancé par le ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer le sous l'impulsion de Ségolène Royal.
Ces territoires qui sont au nombre de 430 au , sont désignés comme étant les territoires exemplaires de la transition énergétique et une illustration concrète des actions engagées par la France dans le cadre de l'Accord de Paris sur le Climat. Dotés d'une aide du ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer allant de 500 000 € à 2 000 000 € par lauréat, ces territoires engagent des actions concrètes et innovantes sur les axes efficacité énergétique, mobilité durable, économie circulaire, énergies renouvelables, biodiversité, et sensibilisation et éducation à l’environnement.
Les territoires à énergie positive pour la croissance verte, lauréats de l’appel à initiatives du même nom lancé par le ministère de l'Environnement en 2014, sont des territoires considérés comme territoires d'excellence de la transition énergétique et écologique. Les collectivités lauréates s’engagent à réduire les besoins en énergie de leurs habitants, des constructions, des activités économiques, des transports, des loisirs. Les territoires proposent un programme global pour un nouveau modèle de développement, plus sobre et plus économe [1].
Six domaines d’action sont prioritaires dans ces territoires [2] :
Le terme « croissance verte » se réfère au potentiel de levier pour l’économie et l’emploi représenté par un tel programme. En effet, le ministère de l’Environnement [3] met en avant le fait que les territoires à énergie positive créent des emplois non délocalisables dans les domaines du bâtiment, des déchets, des énergies renouvelables, des économies d’énergie, avec par exemple :
La ministre de l’Environnement Ségolène Royal a présenté le un appel à initiatives « 200 territoires à énergie positive pour la croissance verte », puis diffusé son cahier des charges les jours qui ont suivi[4].
Lors d’une conférence de presse tenue le , le ministère de l'environnement a présenté les lauréats de son appel à projets « Territoires à énergie positive pour la croissance verte »[5]. À ce stade, ce sont finalement 212 territoires qui obtiennent le titre de lauréats TEPCV et qui se voient attribuer une aide financière de 500 000 € sous forme de subventions pour soutenir leurs actions en faveur de la transition énergétique[6]. De plus, ces territoires pionniers ont l’opportunité de voir leur aide TEPCV renforcée jusqu’à 2 millions d’euros en fonction de la qualité des projets. Par ailleurs, face au succès rencontré par l’appel à initiatives et pour encourager les projets non retenus à progresser en maturité, la conférence de presse du est également l’occasion d’annoncer la création de 2 statuts intermédiaires du programme TEPCV avec 163 « Territoires à Énergie Positive en Devenir (TED) » et 116 « Contrats locaux de transition énergétique (CLTE) ». Ces territoires sont encouragés à poursuivre leur travail auprès des communautés régionales de travail et se voient indiquer la possibilité d’obtenir une aide financière si la qualité des actions projetées coïncide avec les objectifs de l’appel à initiatives[7].
Les premières conventions financières avec les territoires sont signées à partir du mois de . Une partie de ces conventions sont signées au ministère de l’Environnement à Paris entre les élus représentants des territoires lauréats et la ministre Ségolène Royal et en présence de l’ADEME et de la Caisse des Dépôts. D’autres conventions sont également signées en régions à l’occasion de déplacements de la ministre.
Le , à l’occasion de la Conférence de presse de Ségolène Royal donnée dans le cadre du bilan des actions menées depuis deux ans à la tête du ministère de l’Environnement et de l’annonce des priorités à venir, la ministre annonce le passage de 212 à 400 Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte. Les territoires jusqu’alors « en devenir » (TED) et qui travaillent depuis au perfectionnement de leur plan d’actions présenté au titre du programme TEPCV se voient donc offrir l’opportunité de devenir territoires lauréats et donc de bénéficier des mêmes aides que les 212 premiers TEPCV[8].
Depuis , plusieurs séances de signatures de conventions TEPCV organisées au ministère de l’Environnement ou en Région ont ainsi permis à 218 territoires supplémentaires de devenir Territoires à Énergie positives pour la Croissance Verte.
Les territoires engagés dans le programme TEPCV sont appelés à contribuer activement aux objectifs fixés dans la loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte.
Toutes les collectivités et groupements intercommunaux sont éligibles à l’appel à initiatives : communes, EPCI, pays, syndicats mixte, parcs naturels régionaux et conseils départementaux. Les critères qui prédéterminent la capacité des structures à prétendre au statut de « Territoire à énergie positive pour la croissance verte » s’articulent autour du fait de disposer [4] :
Au , les Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte, ce sont ainsi :
Les collectivités lauréates signent dans un premier temps une convention financière avec le Ministère de l’Environnement qui formalise l’engagement d’une subvention de 500 000€, laquelle peut être renforcée jusqu’à 2 millions d’euros en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte [4].
Ces subventions doivent permettre de financer rapidement des projets qui contribuent efficacement à la baisse de la consommation d’énergie sur le territoire, à la production d’énergie renouvelable et à la mobilisation citoyenne. Pour accélérer les actions clés de leur dossier de candidature, et si elles en font la demande, les collectivités lauréates peuvent ainsi bénéficier du co-financement de projets exemplaires dans les domaines de la transition énergétique : bâtiment, transports propres, économie circulaire, énergies renouvelables, biodiversité, éducation à l’environnement….
Par ailleurs, les collectivités lauréates se voient proposer [2]:
Les actions présentées dans cette section sont des illustrations non exhaustives des projets qui peuvent être soutenus par les crédits du fonds de financement de la transition énergétique dans le cadre du programme TEPCV.
Les aides ci-après sont non cumulables avec les aides ADEME et les tarifs de rachat.
Au , 430 territoires ont signé au moins une convention financière dans le cadre du programme TEPCV et sont donc lauréats engagés dans la démarche. Par ailleurs, une centaine de nouvelles conventions sont en cours de rédaction ou prêtes à être signées.
La communauté des TEPCV représente deux tiers de la population française, couvre tous les départements de France métropolitaine, ainsi que tous les départements d’outre-mer [9].
Le tableau ci-après présente une synthèse par région de l’ensemble des Territoires à Énergie positive pour la Croissance Verte (TEPCV) et des Territoires « En Devenir » (TED) mise-à-jour le .
Région | Nombre de TEPCV | Nombre de TED |
---|---|---|
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine | 53 | 2 |
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes | 51 | 6 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 47 | 2 |
Bourgogne-Franche Comté | 32 | 1 |
Bretagne | 13 | 5 |
Centre-Val de Loire | 27 | 1 |
Corse | 8 | 2 |
Démarche Inter-Régionale | 3 | 0 |
Guadeloupe | 7 | 2 |
Guyane | 2 | 0 |
Ile de France | 20 | 12 |
La Réunion | 3 | 0 |
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées | 57 | 3 |
Martinique | 3 | 1 |
Mayotte | 1 | 1 |
Nord-Pas-de-Calais-Picardie | 34 | 1 |
Normandie | 24 | 1 |
Pays de la Loire | 22 | 2 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 23 | 7 |
TOTAL | 430 | 49 |
A l’occasion du premier anniversaire de la loi pour la transition énergétique, le ministère de l'Environnement a publié en une série de premiers résultats à propos des actions déjà réalisées ou en cours de réalisation et portées depuis par les territoires à énergie positive pour la croissance verte[10].
La mobilisation des TEPCV conduit ainsi à :
Le programme TEPCV, qui permet de débloquer rapidement des subventions importantes pour financer des actions portées par les collectivités reçoit un accueil généralement très positif de la part des territoires lauréats. Après que son territoire eut signé la première convention en , Mireille Alphonse, vice-présidente d’Est Ensemble, communauté d’agglomération d’Île-de-France déclare ainsi « obtenir le label TEPCV représente tout à la fois une aide matérielle très appréciable et un formidable encouragement à poursuivre nos actions en faveur de la transition énergétique » [1]. Lauréat TEPCV depuis début , la commune de Buxerolles dans la Vienne décrit l’aide de l’État reçue dans le cadre du programme comme un « coup d’accélérateur financier » qui accompagne les territoires dans des politiques volontaristes [11]. Pour la Communauté de communes Astarac-Arros en Gascogne, « le programme TEPCV […] a permis d’insuffler une nouvelle dynamique en concrétisant les différentes initiatives qui germaient sur le territoire » [12].
Généralement bien accueilli par l’ensemble des acteurs de la transition énergétique, citoyens, associations et entreprise, le programme TEPCV a suscité chez certaines associations environnementales une réception mitigée.
Ainsi, dans un rapport publié en , le CLER, réseau pour la Transition Énergétique et animateur du réseau TEPOS, pointe du doigt ce que l’association considère comme étant les « limites de l’appel à projet TEPCV » [13]. Le CLER a ainsi mené une enquête interne auprès d’un petit échantillon de 25 des 350 TEPCV dans lequel l’association tente de faire une synthèse des retours de terrain un an après l’annonce des premiers lauréats. Le CLER reconnait que la « percée rapide et déterminante du concept de territoire à énergie positive » grâce aux actions du ministère de l’environnement est « une chance » et suscite « un formidable élan » et un « effet dynamisant sur l’administration et les territoires ». Toutefois, l’association pointe du doigt ce qu’elle considère comme « une volonté de faire du chiffre » de la part du Ministère de l’Environnement dans sa manière d’avoir organisé le processus de désignation des territoires lauréats. Le CLER critique par ailleurs une lourdeur administrative dans la mise en œuvre du programme TEPCV tout en fustigeant le caractère accéléré et « précipité » des actions du ministère de l’Environnement dans le cadre de ce programme décrit dans ce même rapport comme étant dynamique et innovant [13]. Néanmoins, le CLER salue le volontarisme de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal et la capacité de ses services à avoir su rapidement répondre à des attentes fortes de la part des territoires en matière d’énergie et de climat et qualifie le programme de « grand bond en avant » même s’il regrette un manque de transparence et de coordination entre les différents acteurs de TEPCV.
Dans un communiqué de presse publié en afin de saluer l’inscription dans la Loi Biodiversité de mesures visant à protéger l’environnement nocturne et lutter contre les nuisances lumineuses, l’ANPCEN évoque le programme TEPCV et regrette le manque de critères qualitatifs dans l’attribution des subventions TEPCV auprès de territoires finançant la rénovation de leur éclairage public grâce au programme [14].
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