Loading AI tools
film de James Cameron, sorti en 1991 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Terminator 2 : Le Jugement dernier (Terminator 2: Judgment Day) est un film de science-fiction américain réalisé par James Cameron et sorti en 1991. Il met en scène Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Robert Patrick et Edward Furlong dans les rôles principaux.
Titre québécois | Terminator 2: Le Jugement dernier |
---|---|
Titre original | Terminator 2: Judgment Day |
Réalisation | James Cameron |
Scénario |
James Cameron William Wisher Jr. |
Musique | Brad Fiedel |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Carolco Pictures Studiocanal Lightstorm Entertainment Pacific Western |
Pays de production | États-Unis |
Genre | science-fiction, action |
Durée | 137 minutes |
Sortie | 1991 |
Série Terminator
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Suite de Terminator sorti en 1984, ce film est un succès à la fois critique et commercial, ayant une influence notable dans la culture populaire, en particulier chez les amateurs de films d'action et de science-fiction[1].
À sa sortie, le film est salué, notamment par les amateurs d'effets spéciaux, car l'utilisation répétée des techniques du morphing et de l'animation 3D étaient à l’époque une véritable révolution (le morphing consiste en la transition fluide d’une forme à une autre et l'animation 3D est communément appelée en français « animation en images de synthèse »). Le film reçut plusieurs récompenses techniques, incluant quatre Oscars pour le maquillage, le mixage sonore, le son et les effets spéciaux.
Après de multiples problèmes en préproduction, notamment dans l'acquisition des droits de l'œuvre, Mario Kassar de Carolco Pictures parvient à obtenir les droits de la franchise au début des années 1990. Cela permet de terminer le scénario mis au point par l'équipe de production de James Cameron. Les coûts de production atteignent 102 millions de dollars, donnant à ce film le budget le plus élevé jamais alloué dans l'industrie cinématographique jusqu'alors.
Au lendemain de l'holocauste nucléaire du , les survivants humains entrent en résistance contre la dictature des « machines » (des robots intelligents), ce qui les mène à la victoire en 2029.
L'ordinateur qui contrôle les machines, Skynet, avait envoyé un Terminator (un cyborg tueur) en 1984, afin d'éliminer Sarah Connor avant qu'elle n'eût mis au monde son fils, John Connor, appelé dans le futur à devenir le chef de la résistance humaine contre les machines. Ce plan n'ayant pas fonctionné, Skynet envoie de nouveau un tueur cybernétique, cette fois-ci en 1995, quelque temps avant le début de la guerre atomique de 1997, pour cette fois-ci tenter d'éliminer directement John Connor, encore enfant à cette époque[alpha 1]. Mais, dans le même temps, John Connor envoie lui même lui aussi à cette époque le même modèle de Terminator (modèle 101) que celui envoyé en 1984 reprogrammé cette fois pour protéger John.
Après une scène pré-générique qui montre le monde ravagé de 2029 où les humains combattent les robots Terminator et leurs machines volantes et terrestres, le personnage de Sarah Connor résume en voix off ses mésaventures survenues en 1984 (lors du premier film) et présente l'intrigue concernant ce nouvel épisode.
Après le générique proprement dit, entre en scène un Terminator (un modèle identique à celui envoyé en 1984 dans le premier film) qui arrive entièrement nu à Los Angeles en 1995, à la suite d'un voyage dans le temps. Arrivé à proximité d'un bar d'autoroute fréquenté par des motards, le T-800 parvient, après une violente bagarre, à se procurer des vêtements, des armes et une moto auprès des clients du bar.
Parallèlement, arrive du futur un autre personnage, un voyageur à l'apparence humaine dont la conduite semble similaire à celle de Kyle Reese lors du premier film. Une voiture de patrouille de la police arrive peu après sur les lieux, le policier qui la conduit ayant été attiré par les éclairs émis lors du voyage dans le temps du voyageur. Ce dernier, après avoir neutralisé le policier, accède grâce à l'ordinateur de bord du véhicule à l'adresse de John Connor. Celui-ci vit en 1995 dans la banlieue de Los Angeles, sous la tutelle d'une famille d'accueil composée de Todd et Jannelle Voigt. Jeune garçon n'ayant pas connu son père (Kyle Reese), John est critique envers sa mère Sarah, internée de force à l'hôpital psychiatrique de Pescadero pour avoir tenté de faire sauter une usine d'ordinateurs. Très autonome et en rébellion face à ses tuteurs légaux, John vit de petits larcins, piratant avec un appareil électronique[alpha 2] des distributeurs automatiques de billets pour se faire de l'argent de poche.
Le voyageur, ayant revêtu les habits du policier qu'il a neutralisé, se rend en voiture au domicile de la famille d'accueil de John, et leur demande où il se trouve. Mais il apprend que celui-ci est sorti et qu'une autre personne (le T-800) le recherche de son côté. Par la suite, le voyageur parvient à repérer John dans une salle d'arcade d'un centre commercial. Alors qu'il parvient à le rattraper, le voyageur change subitement d'attitude et dégaine une arme pour l'abattre. Il est cependant stoppé net par l'arrivée in extremis du T-800 qui, étonnamment, protège John et attaque le voyageur. Celui-ci se révèle alors être un robot Terminator d'un modèle différent du T-800, un T-1000. John, ne connaissant aucun des deux protagonistes, s'enfuit à motocyclette durant leur affrontement.
Après s'être débarrassé du T-800, le T-1000 reprend en chasse John, poursuivant sa motocyclette au volant d'un tracteur de semi-remorque et tentant de l'écraser. Ils sont rejoint peu après par le T-800, au guidon de sa moto Harley-Davidson. Après une course-poursuite entre les trois véhicules, le T-800 parvient à rattraper John et le sauve à nouveau de justesse de l'assaut du T-1000, ce dernier voyant son camion exploser contre le pilier d'un pont qui barrait le passage.
Emmené en sûreté non loin, John, interloqué, se rend compte que ce Terminator (le reconnaissant comme tel) ne veut pas le tuer. Le T-800 lui explique que c'est lui-même, le John Connor de 2029 qui l'a envoyé ici en 1995, le reprogrammant dans le but de protéger le John Connor de 1995 contre le T-1000, un Terminator plus sophistiqué, envoyé par Skynet. Il lui précise aussi que le T-1000 est constitué d'un « poly-alliage mimétique » (un « métal liquide ») qui lui permet d'imiter toutes formes d’armes blanches, notamment les couteaux. À la question de John, qui lui demande pourquoi il ne s'est pas transformé en bombe pour le tuer, le T-800 lui explique que le T-1000 ne peut pas imiter des armes à feu ou les explosifs, leurs mécanismes étant trop complexes. John appelle ensuite au téléphone sa famille d'accueil, afin de les prévenir du danger qu'ils courent mais, durant l'appel, il est alerté par le ton étrange de Janelle, anormalement gentille. Après l'intervention du T-800 (qui change sa voix pour celle de John), le Terminator lui certifie que ses « parents adoptifs sont morts »[alpha 3], tués par le T-1000 qui tend un piège à John pour l'attirer chez lui. John ordonne alors au T-800 de l'aider à délivrer sa mère de l'hôpital psychiatrique où elle est internée. Mais le T-800 désapprouve cette initiative, le T-1000 ayant pu anticiper le parcours de John et lui tendre un nouveau piège ; il finit cependant par obéir[alpha 4]. En chemin, John lui fait jurer de ne plus tuer personne.
De son côté, Sarah Connor, internée en chambre fermée à Pescadero, tente depuis six mois de voir son fils, mais le docteur Silberman (le psychologue du premier film qui dirige l'établissement) juge son comportement trop dangereux. Il considère aussi qu'elle s'éloigne de plus en plus de la réalité, Sarah n'ayant pas réagi lorsque deux policiers sont venus l'interroger sur le T-800. Mais son attitude est un leurre : profitant d'une erreur d'un des surveillants de l’hôpital, Sarah parvient à sortir de sa chambre. Se saisissant de Silberman, elle l'utilise comme otage pour s'enfuir, le service de sécurité de l’hôpital la prenant ensuite en chasse. Arrivée à un ascenseur, Sarah se retrouve alors nez à nez avec le T-800 qui en sort à sa grande surprise. Prise de panique, elle s'enfuit en hurlant mais John la rattrape et la rassure sur les intentions du cyborg. Ce dernier, après avoir neutralisé les gardes de l’hôpital qui avaient attrapé Sarah, lui tend la main pour la relever en disant : « Viens avec moi si tu veux vivre », la phrase que Kyle Reese lui avait dite en 1984 dans la boîte de nuit Tech noir, lors de l'affrontement avec le tout premier Terminator. Sur ces entrefaites, le T-1000 surgit en face d'eux dans le couloir, traversant une porte de sécurité sous sa forme de métal liquide sous le regard effaré de Silberman, témoin de la scène. Les trois fugitifs s'enfuient par l’ascenseur, poursuivis par le T-1000 qui tente d'y pénétrer. Lui tirant dessus avec leurs armes pour le ralentir, les fugitifs arrivent finalement à s’enfuir en voiture, malgré le T-1000 qui manque de peu de tuer John.
Se réfugiant durant la nuit dans une station-service désaffectée, le trio repart le lendemain pour le Mexique voir un ami de Sarah, Enrique, qui pourra les réapprovisionner en armement. En chemin, Sarah questionne le T-800 sur les causes de la guerre de 1997 et sur l'entreprise Cyberdyne Systems, l'inventeur de la puce électronique qui équipe tous les robots Terminator et les ordinateurs du futur réseau de défense Skynet. Elle apprend alors que c'est Skynet qui, devenu autonome, déclenchera de lui-même en 1997 la guerre atomique contre la Russie car, comme le lui certifie le T-800 : « Skynet sait que la contre-attaque russe détruira tous ses ennemis dans ce pays [aux États-Unis] ». Sarah apprend également que la personne directement responsable du projet chez Cyberdyne Systems est un certain Miles Bennett Dyson.
Arrivés au Mexique, les fuyards s'équipent en armes et en munitions et font le point sur la situation. Sarah s'endort alors, et rêve du Jugement dernier. Faisant un cauchemar apocalyptique (explosion nucléaire à Los Angeles), elle se réveille en sursaut, terrifiée. Regardant avec intensité une inscription qu'elle avait gravée sur la table en bois sur laquelle elle s'était assoupie, qui dit : « NO FATE » (« PAS DE DESTIN »), elle se lève et, déterminée, part au volant de sa voiture, Enrique indiquant aux deux autres qu'ils la retrouveront plus tard à la frontière comme prévu. Regardant l'inscription sur la table, John et le T-800 comprennent rapidement qu'elle est partie à la recherche de Dyson pour l'éliminer, Sarah le croyant responsable du déclenchement de la guerre. Ils partent alors à sa poursuite afin de l'empêcher de tuer un innocent. Ils la retrouvent chez Dyson où Sarah, en pleurs, est devant l'homme qu'elle a tenté d'abattre, l'ayant blessé à l'épaule mais ne pouvant aller jusqu'au bout de son acte. John parvient à la calmer, lui promettant de trouver une solution. Le Terminator explique ensuite à Dyson ce pour quoi ils sont ici. En retour, Dyson les informe sur Cyberdyne et leur indique que tout son travail est basé sur les restes broyés du Terminator retrouvés en 1984 dans l'usine Cyberdyne, notamment une « micro plaquette » (le processeur du précédent T-800) et un bras métallique. Comprenant qu'il faut à tout prix détruire ces objets pour éviter la guerre, Dyson accepte d'emmener le groupe chez Cyberdyne, mais aussi de détruire tous les fichiers et les archives sur le projet qu’il conservait chez lui.
Usant d'un stratagème pour entrer chez Cyberdyne de nuit, le groupe neutralise le veilleur de nuit et s'introduit dans le laboratoire. Mais ils ne remarquent pas un second gardien de sécurité qui libère son collègue et donne l'alerte, l'homme ayant reconnu le T-800 qui a attaqué le commissariat en 1984 et Sarah Connor, l'évadée de hôpital psychiatrique. Très vite, le bâtiment se retrouve encerclé par une dizaine de voitures de police, et par une unité du SWAT de Los Angeles qui arrive en renfort. Ayant récupéré la micro-puce et le bras robotisé du Terminator de 1984, le groupe place des explosifs radiocommandés dans le laboratoire et se prépare à s'enfuir. Mais les évènements tournent mal : Dyson se fait tuer par l'équipe du SWAT qui a pris d'assaut le bâtiment ; avant de mourir, il parvient à déclencher les charges explosives qui détruisent le laboratoire. Les trois autres parviennent à s'échapper, le T-800 semant le chaos grâce à un minigun GE Mini-134[2], un lance-grenades M79[2] et un lance-grenades fumigène Hawk MM1 (en)[2], tout en ne faisant aucune perte humaine, bien qu'une partie de son visage soit endommagée durant le processus, à cause des tirs adverses. Ils s'emparent peu après du fourgon du SWAT et se sauvent sur l’autoroute, le T-1000 les poursuivant à bord d'un hélicoptère de la police volé.
Après une course-poursuite émaillée d'échanges de coups de feu (au cours desquels Sarah est blessée par un tir), les fuyards parviennent à détruire l'hélicoptère du T-1000, mais celui-ci en change pour un camion citerne transportant de l'azote liquide. En difficulté, et ayant dû changer eux aussi leur véhicule accidenté pour une camionnette poussive, le groupe mené par le T-800 se dirige vers une fonderie qui se trouve non loin. Le T-800 parvient ensuite à faire renverser le camion-citerne du T-1000 devant l’entrée de la fonderie, le T-1000 se retrouvant aspergé d'azote liquide ce qui le congèle quasi instantanément. Le T-800 en profite et lui tire dessus, pulvérisant son corps congelé en des centaines de fragments métalliques. Mais, les « éclats » du T-1000 réagissent à la chaleur d'une cuve de métal en fusion toute proche, fondent et se rassemblent bientôt en une flaque de métal liquide, qui commence à reconstituer le T-1000.
Profitant de ce répit, les trois rescapés s'enfuient à travers la fonderie. Après une première intervention du T-800 qui se bat avec le T-1000, ce dernier neutralise son adversaire puis tend un piège à John en prenant l'apparence de Sarah. Attirant John sur une plate-forme proche d'une cuve de métal en fusion, le garçon est sauvé par l'arrivée de Sarah qui tire sur le T-1000 au fusil à pompe, mais qui échoue de peu à le projeter dans la cuve avec ses tirs. Cependant, grâce à l'intervention surprise du T-800 qui est parvenu à se réactiver, le T-1000 est projeté dans la cuve quand le cyborg lui tire dessus au lance-grenades. Le T-1000 est alors détruit. Par la suite, John y jette le bras et la microplaquette trouvés chez Cyberdyne. Pourtant, tout n'est pas terminé car, comme le leur dit le T-800, « Il reste une micro-plaquette de plus », la sienne. Celui-ci se sacrifie donc en se faisant descendre dans la cuve par Sarah, au grand désespoir de John qui ne veut pas le voir disparaître. Le Terminator, accroché à la chaîne qui le descend dans la cuve, regarde ses camarades tandis qu'il est progressivement dissous par le métal en fusion, finissant son existence en brandissant son poing, pouce levé, dans un geste héroïque.
Le film se termine peu après avec la vision d'une route qui défile dans la nuit devant les yeux des spectateurs, avec en fond sonore la voix de Sarah disant que, enfin, elle peut entrevoir un avenir possible car, dit-elle, « Si une machine, le Terminator, peut comprendre la valeur de la vie humaine, peut-être le pouvons-nous aussi… ».
Après le succès commercial surprise de Terminator, Arnold Schwarzenegger est intéressé par une suite : « J'ai toujours pensé que nous devions continuer l'histoire... J'ai dit ça à James [Cameron] que juste après avoir terminé le premier film. » James Cameron déclare alors que l'acteur est bien plus enthousiaste que lui pour faire cette suite car il pense avoir déjà tout dit dans le premier film[8],[9],[10].
Le projet de suite à Terminator ne progresse pas jusqu'à 1989, notamment car James Cameron a été très occupé par Aliens, le retour (1986) et Abyss (1989). La suite est par ailleurs compliquée à développer car Arnold Schwarzenegger refuse de travailler à nouveau avec la société détenant les droits du premier film, Hemdale Film Corporation (en)[11],[12],[13]. L'acteur n'a pas aimé les tentatives de son cofondateur, le producteur John Daly pour modifier la fin de Terminator contre l'avis de James Cameron. Une suite ne peut être produite sans l'aval de Hemdale car James Cameron a cédé 50 % de ses droits à la compagnie pour faire le premier film et 50 % à sa productrice/coscénariste et ex-femme Gale Anne Hurd pour 1 dollar symbolique après leur divorce en 1989[12],[14],[15],[13]. En 1990, James Cameron, Arnold Schwarzenegger, Gale Anne Hurd et Stan Winston poursuivent en justice le studio pour des bénéfices impayés du premier film[13]. James Cameron et Arnold Schwarzenegger savent que Hemdale sera obligée de vendre les droits de Terminator[14]. Après avoir collaboré avec Carolco Pictures pour Total Recall (1990), Arnold Schwarzenegger parvient à convaincre Mario Kassar d'acquérir les droits[14],[15],[12]. Mario Kassar avouera que cela a été le contrat le plus difficile à conclure pour Carolco[15],[12],[16].
Après cela, Mario Kassar rencontre James Cameron et lui explique que le film se fera avec ou sans lui car il a besoin d'un retour sur investissement. Il lui propose 6 millions de dollars pour écrire et réaliser le film[12]. Carolco s'associe à d'autres sociétés comme Le Studio Canal+, la société de James Cameron Lightstorm Entertainment et celle de Gale Anne Hurd, Pacific Western Productions (en)[17],[18],[19]. Alors que le premier film bénéficiait d'un tout petit budget, celui de Terminator 2 est alors estimé à 60 millions, même si Mario Kassar sait par expérience que ce chiffre va être dépassé comme sur les précédentes réalisations de James Cameron[20],[15]. Les coûts de production pour ce film atteignent 102 millions de dollars[3], lui donnant le budget le plus élevé jamais alloué dans l'industrie cinématographique jusqu'alors. Pour l'époque, ce budget correspond à environ trois fois le budget moyen d'un film. Il a été pratiquement remboursé avant la sortie du film par les préventes, par la vente des droits de distribution dans le monde ou encore par les droits télévisuels[15],[21].
Alors que le budget a été fixé, la date de sortie est également bloquée. James Cameron n'a alors que six à sept semaines pour écrire le scénario. Il approche alors, en mars 1990, William Wisher Jr. qui l'avait épaulé sur Terminator[22],[12],[11]. Ils passent plusieurs semaines à développer une ébauche basée sur un concept imaginé par James Cameron : la relation entre John Connor et le T-800. William Wisher pensait initialement que cela était une blague[8],[22]. Ils imaginent alors une intrigue sur cette famille non-conventionnelle composée de John, Sarah et du T-800. James Cameron décrit cette relation comme « le cœur du film », comparant cela à l'Homme de fer-blanc donnant son cœur dans Le Magicien d'Oz (1939)[12].
L'idée initiale de James Cameron est que la résistance humaine et Skynet envoient chacun un T-800, tous deux joués par Arnold Schwarzenegger, l'un pour tuer John l'autre pour le protéger. William Wisher Jr. pense que cela ne sera pas très excitant[12],[23]. Ils décident alors d'utiliser une idée que James Cameron avait eu pour Terminator : un Terminator en métal liquide. Son aspect est imaginé plus proche d'un homme de corpulence normale, pour contraster avec Arnold Schwarzenegger[23]. Les deux scénaristes se divisent le travail et écrivent chacun une moitié, avant de mettre ensuite leur travail en commun[24],[25],[26],[22]. De nombreuses pages seront alors supprimées, souvent pour éviter de dépasser le budget. Une intrigue autour de Dyson est supprimée tout comme le massacre par le T-1000 d'un camp de survivalistes ayant aidé Sarah. Ne pensant pas au budget quand il écrit, James Cameron avait également envisagé une scène d'ouverture située en 2029 montrant la machine à voyager dans le temps[27],[26],[28],[29]. Par ailleurs, les deux scénaristes s'entretiennent régulièrement avec Industrial Light & Magic pour savoir si leurs idées sont réalisables[22].
Après avoir revu le premier film, James Cameron pense que Sarah Connor est devenue une femme isolée qui s'est longuement entrainée. Son personnage est alors écrit comme étant plus froid et distant, faisant d'elle presque l'équivalent d'un Terminator[12]. James Cameron veut que le Terminator soit ici un héros car il ne veut pas répéter le premier film[8].
Michael Biehn a joué des scènes pour ce film en interprétant son personnage, Kyle Reese, mais ses scènes ont été coupées au montage original par James Cameron. On retrouve cependant une scène où il apparaît dans la version longue du film[30].
Dans ce film, on retrouve aussi le personnage du docteur Silberman (interprété par Earl Boen), chargé dans le premier volet d'interroger Kyle Reese pendant sa garde à vue au commissariat, et qui dans T2 prend en charge Sarah Connor au sein de son hôpital psychiatrique de Pescadero. On retrouvera également ce personnage dans Terminator 3, faisant de Earl Boen l'un des seuls personnages récurrents de la trilogie Terminator, avec Arnold Schwarzenegger.[réf. souhaitée]
James Cameron fait une courte apparition (caméo) sonore dans le film (comme dans tous ses films)[31] ; il participe aux cris du T-1000 à la fin[31].
Le tournage du film a lieu du au [32].
James Cameron a voulu des effets spéciaux à la hauteur de son ambition : il a fait donc appel à trois sociétés différentes pour les réaliser : Fantasy II Films Effets[33] pour les séquences de guerre, 4-Ward pour l'explosion nucléaire et le métal fondu, et enfin Industrial Light and Magic (ILM), la compagnie de George Lucas, pour l'animation du T-1000 et les graphismes par ordinateur. Stan Winston exécutait les effets spéciaux pratiques sur le terrain[34].
Les effets spéciaux numériques ont coûté 6 millions de dollars, soit la totalité du budget du premier film[34]. Ils sont considérés comme une énorme avancée à l'époque, et mettent en place l'usage des images de synthèse (CGI) qui va progressivement devenir systématique à Hollywood[34]. Le tournage en extérieur pour la scène chez Cyberdyne Systems Corporation s'est déroulée dans des bureaux à l'angle de Gateway Boulevard et Bayside Parkway à Fremont en Californie.
Sur les quinze minutes totales où le T-1000 se transforme et montre ses capacités, seules six minutes furent accomplies à partir de programmation sur ordinateurs. Les neuf autres minutes furent réalisées à la caméra, avec des marionnettes perfectionnées et des effets de prosthétique créés par les studios de Stan Winston, qui avaient aussi la responsabilité des effets du squelette en métal du T-800[34].
Malgré les effets spéciaux novateurs du film, James Cameron eut recours à des effets spéciaux dits « naturels », en l'occurrence l'utilisation de jumeaux :
Le , a eu lieu le tournage de la scène d'ouverture dans un bar près du Foothill Boulevard. Non loin de là et au même moment Rodney King se faisait arrêter par la police. Son passage à tabac peut être furtivement aperçu dans la scène où Arnold Schwarzenegger récupère les lunettes du gérant du bar[35],[36].
Le délai étant très serré, le montage du film se fait en un temps record. Pas moins de trois monteurs effectuent le travail. Le film atteint à l'origine une durée de 152 minutes. Épuisé par le tournage, James Cameron retire 13 minutes de scènes, réduisant la durée à 139 minutes. Après une dernière projection-test, Arnold Schwarzenegger juge que le film est encore trop long. Le cinéaste supprime finalement la scène ou le Terminator est déprogrammé pour être libre de ses actes[34]. Le film atteint finalement la durée de 136 minutes.
Par ailleurs la rapidité de montage se remarque par de nombreuses erreurs et incohérences :
Le générique de fin est signé du groupe de hard rock américain Guns N' Roses avec You Could Be Mine, tiré de l'album Use Your Illusion II. À l'époque, le groupe est à son apogée aux États-Unis. You Could Be Mine devient en France l'un des tubes les plus importants de 1991[38]. Outre Guns N' Roses, on peut également entendre dans le film Guitars, Cadillacs de Dwight Yoakam et Bad to the Bone de George Thorogood & the Destroyers.
Sortie | |
---|---|
Durée | 53:01 |
Genre | musique de film |
Producteur | Brad Fiedel, Robert Townson |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
Bandes originales de Terminator
La musique du film est composée par Brad Fiedel, déjà à l'œuvre pour le premier Terminator.
Liste des titres | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
No | Titre | Durée | |||||||
1. | Main Title (Terminator 2 Theme) | 1:56 | |||||||
2. | Sarah on the Run | 2:31 | |||||||
3. | Escape from the Hospital (And T1000) | 4:34 | |||||||
4. | Desert Suite | 3:25 | |||||||
5. | Sarah's Dream (Nuclear Nightmare) | 1:49 | |||||||
6. | Attack on Dyson (Sarah's Solution) | 4:07 | |||||||
7. | Our Gang Goes to Cyberdyne | 3:11 | |||||||
8. | "Trust Me" | 1:38 | |||||||
9. | John & Dyson into Vault | 0:41 | |||||||
10. | SWAT Team Attacks | 3:22 | |||||||
11. | "I'll Be Back" | 3:58 | |||||||
12. | Helicopter Chase | 2:27 | |||||||
13. | Tanker Chase | 1:42 | |||||||
14. | "Hasta La Vista, Baby" (T1000 Freezes) | 3:02 | |||||||
15. | Into the Steel Mill | 1:25 | |||||||
16. | Cameron's Inferno | 2:37 | |||||||
17. | Terminator Impaled | 2:05 | |||||||
18. | Terminator Revives | 2:14 | |||||||
19. | T1000 Terminated | 1:41 | |||||||
20. | "It's Over" ("Good-bye") | 4:36 | |||||||
53:01 |
Terminator 2 : Le Jugement dernier reçoit un accueil critique globalement favorable.
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film est crédité d'un score de 93 % d'avis positifs, sur la base de 83 critiques collectées et une note moyenne de 8,50/10 ; le consensus du site indique : « T2 propose des séquences d'action passionnantes et des effets visuels époustouflants, mais ce qui porte ce point de repère de la science-fiction/action au niveau supérieur est la profondeur des personnages humains (et cyborg) »[40]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne pondérée de 75 sur 100, sur la base de 22 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »[41].
En France, l'accueil critique est également favorable, bien que la presse reproche à James Cameron sa démesure, l'usage des effets spéciaux (jugés trop nouveaux) et l'écriture réalisée sur ordinateur Mac, que ses détracteurs utilisent en argument pour dire que le film est sans âme[34]. Sur le site Allociné, le film obtient une note moyenne de 3,8 sur 5, sur la base de 5 critiques collectées[42].
Le film récolte 31 765 506 $ au cours de son premier week-end d'exploitation aux États-Unis, pour un total combiné de 52 306 548 $, diffusé dans 2 274 salles[43]. Il occupe la tête du box-office pendant quatre semaines en ayant engrangé 139 125 779 $ et n'a pas été distribué au-delà de 2 495 salles[44]. En définitive, Terminator 2 : Le Jugement dernier rapporte 204 843 345 $ au box-office américain[44].
À l'étranger, il obtient également un fort succès commercial, en rapportant 315 000 000 $, pour un total de 519 843 345 $[44], ce qui lui permet d'être le plus grand succès au box-office américain et mondial de l'année 1991, devant Robin des Bois : Prince des voleurs[45],[46].
En 2017, lors de sa ressortie en 3D, le film engrange 1 037 809 $ sur le territoire américain et 2 893 302 $ à l'étranger[47].
Le film est également un succès en France, où il démarre avec 1 708 421 entrées en première semaine et prend la première place du box-office parisien durant quatre semaines[48], pour finir son exploitation avec 6 118 250 entrées, dont 1 210 175 sur Paris, ce qui en fait le meilleur film de Schwarzenegger sorti en France[48]. Lors de sa ressortie en 3D en 2017, Terminator 2 totalise 10 853 entrées[49].
Pays | Box-office | Nbre de semaines | Classement TLT[alpha 5] |
Box-office États-Unis / Canada[44],[48] | 204 843 345 $ | ? sem. | 68e |
Box-office France[48] | 6 118 250 entrées | ? sem. | 2e[48] |
Box-office Mondial[44],[48] | 519 843 345 $ | - | 41e |
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb[50].
Entre 1991 et 2020, Terminator 2 : Le Jugement dernier est sélectionné 99 fois dans diverses catégories et remporte 36 récompenses.
Plusieurs plans ou scènes font référence au premier film Terminator :
En 1993, le film ressort en laserdisc et VHS dans une Special Edition avec 16 minutes de scènes supplémentaires. En France, cette version longue n'existe qu'en version sous-titrée[55],[56].
Dans les nombreuses modifications de cette édition spéciale, on peut relever :
Le film ressort en 2009 dans une Ultimate Edition en DVD et en Sky-net Edition en Blu-Ray. Cette édition met à disposition les deux précédentes versions du film, mais en offre une nouvelle de 156 minutes. En saisissant le code « 82997 » (), elle offre un extended cut incluant deux scènes supplémentaires :
Une série télévisée intitulée Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor, se déroulant chronologiquement après Terminator 2 mais ne tenant pas compte des événements de Terminator 3 (il s'agit d'un reboot), a été diffusée à partir de aux États-Unis et à partir de en France.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.