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langue dravidienne méridionale parlée par les Tamouls De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le tamoul, ou tamil (தமிழ் (tamiḻ), /t̪ɐmɨɻ/), est une langue originaire de l'Inde du Sud parlée par les Tamouls.
Tamil தமிழ் (tamiḻ) | |
Pays | Inde, Sri Lanka, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Maurice, Australie, Birmanie, Canada, France, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, Norvège, Île de la Réunion. |
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Nombre de locuteurs | 85 millions (2019)[1],[2] |
Classification par famille | |
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Statut officiel | |
Langue officielle | Singapour Sri Lanka Inde : Tamil Nadu Territoire de Pondichéry |
Codes de langue | |
ISO 639-1 | ta
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ISO 639-2 | tam
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ISO 639-3 | tam
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Étendue | Langue individuelle |
Type | Langue vivante |
Linguasphere | 49-EBE-a
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WALS | tml
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Glottolog | tami1289
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État de conservation | |
Langue non menacée (NE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)
மனிதப் பிறவியினர் சகலரும் சுதந்திரமாகவே பிறக்கின்றனர்; அவர்கள் மதிப்பிலும் உரிமைகளிலும் சமமானவர்கள். அவர்கள் நியாயத்தையும் மனசாட்சியையும் இயற்பண்பாகப் பெற்றவர்கள். அவர்கள் ஒருவருடனொருவர் சகோதர உணர்வுப் பாங்கில் நடந்துகொள்ளல் வேண்டும். |
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Carte | |
Aire linguistique actuelle du tamoul (en rouge), à l'échelle de l'Asie du Sud. | |
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En Inde, c'est la langue officielle de l'État du Tamil Nadu et l'une des langues officielles du territoire de Pondichéry. Elle est aussi reconnue indépendamment à l'échelle fédérale en tant qu'une des 22 langues constitutionnelles du pays[3],[4]. Le tamoul est une des langues officielles du Sri Lanka et de Singapour. Elle peut être parlée parmi les diasporas tamoules aux Fidji, en Malaisie, en Birmanie, en Afrique du Sud, à l'île Maurice, à l'île de La Réunion et dans les Caraïbes, notamment en Guadeloupe, Martinique, Guyana, Trinité-et-Tobago[5]… mais aussi en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie (notamment en Australie). Le nombre total de locuteurs est évalué à 83 millions, dont 69 millions en Inde[1],[6]. Proportionnellement, c'est la langue la plus utilisée en Inde par ses locuteurs sur Internet (42 % des tamoulophones utilisent Internet)[7],[8].
Le tamoul appartient à la famille des langues dravidiennes. Il s'écrit au moyen d'un alphasyllabaire dérivé du grantha, provenant lui-même de la brahmi[9], qui a été conçu selon le modèle de l'ancien tamoul. La langue comprend cependant de nombreux dialectes assez éloignés les uns des autres[10].
Langue d'une ancienneté millénaire et riche d'une vaste tradition littéraire et culturelle, le tamoul a officiellement été déclaré comme langue classique par le gouvernement indien en 2004[11]. Elle est la première langue à bénéficier de ce statut, qui octroie des facilités à destination de la recherche[11].
Une analyse de datation au carbone 14 d'un mélange de riz et de terre trouvé dans une urne funéraire à Sivakalai dans le district de Thoothukudi du Tamil Nadu, menée par le Beta Analytic Testing Laboratory basé à Miami, a donné la date de 1155 avant J.-C., indiquant que la civilisation Thamirabarani remonte à 3 200 ans[source détournée][12].
Le tamoul appartient au sous-groupe méridional de la famille des langues dravidiennes[13]. L'histoire de la langue tamoule est habituellement subdivisée en trois stades : le vieux tamoul, le moyen tamoul et le tamoul moderne. Le passage d'un stade à l'autre correspond à un certain nombre de changements phonologiques et grammaticaux, ainsi qu'à des évolutions de la syntaxe.
Le vieux tamoul couvre la période allant du IIIe siècle av. J.-C. au VIIIe siècle. Les premiers écrits en vieux tamoul sont d'abord de courtes inscriptions datées des IIIe siècle av. J.-C. et IIe siècle av. J.-C., trouvées sur les parois des grottes près de Madurai et Villupuram et sur les poteries. Ces inscriptions utilisent une variante de l'écriture brahmi appelée tamil-brahmi[14]. Le plus ancien recueil connu de cette époque, donc aussi de la langue tamoule, est le Tolkāppiyam, dont les premières couches remonteraient à la fin du iie siècle[15], et qui traite de la phonétique, la rhétorique et la grammaire. La littérature du Sangam s'inscrit pour la plupart dans la première moitié de cette période. Ses œuvres qui nous sont parvenues sont regroupées dans un corpus constitué de 2 381 poèmes composés par 473 auteurs, dont au moins 27 poétesses[16].
Les limites exactes du moyen tamoul restent floues. Il est généralement admis que le passage du vieux au moyen tamoul est achevé au VIIIe siècle[17]. Les changements les plus importants par rapport à la phase précédente sont, en phonétique, la quasi-disparition du phonème appelé āytam (ஃ)[18], la coalescence de la consonne nasale alvéolaire en nasale dentale[19] et enfin la transformation de l'occlusive alvéolaire en rétroflexe[20]. En grammaire, la période médiévale voit émerger un 3e temps, le présent, en plus du passé et du futur. La marque grammaticale ou l'affixe kiṉṟa (கின்ற), permettant désormais de conjuguer un verbe au présent, est issue de la combinaison de l'aspect duratif du verbe ou encore de l'indication sur le déroulement de ce dernier, kil (கில்), et d'une marque de temps, ṉ (ன்)[21].
Le moyen tamoul emploie une écriture probablement issue du tamil-brahmi, le vatteluttu, qui se traduit littéralement par « écriture arrondie ». Nombre de temples médiévaux, tels que les parois du grand temple Brihadesvara de Thanjavur, en sont couverts.
Aux alentours du VIIIe siècle, le moyen tamoul évolue pour donner naissance au malayalam dans la partie montagneuse occidentale. Le moyen tamoul est donc l'ancêtre du tamoul moderne et du malayalam, parlé dans l'actuel État de Kerala[22],[23].
Il existe une grande divergence entre la langue tamoule écrite (sentamizh) et la langue parlée (koduntamizh). D'une façon générale, il existe un tamoul littéraire, utilisé dans les journaux, les livres, etc., qui respecte des règles strictes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe ; et un tamoul populaire, utilisé à l'oral ou dans les médias ; une telle situation peut être qualifiée de diglossie. Le tamoul populaire est extrêmement variable d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre, voire d'un village à l'autre : même un locuteur maîtrisant le tamoul littéraire, c'est-à-dire officiel, peut ne rien comprendre à cette langue, qui utilise en abondance des noms étrangers (lugéj : bagage, de l'anglais luggage, zanti : gentil, du français…) souvent adaptés à la prononciation de la langue. Ceci s'explique par le fait qu'une communauté tamoule importante réside dans des pays étrangers, la population vivant dans ces pays mélangeant le tamoul avec la langue parlée dans le pays.
Depuis le début du XXe siècle, les grammairiens tamouls tentent de rapprocher la langue écrite de la langue parlée, tout en conservant les particularités de cette écriture très ancienne.
L'histoire littéraire du tamoul, longue de plus de deux millénaires, est marquée par diverses périodes caractérisées par une alternance de rapprochement et d'éloignement par rapport au sanskrit jusqu'à une époque relativement récente, le milieu du XXe siècle, où l'on a entrepris en Inde tamoule le Tanittamil Iyakkam ou « Mouvement du Tamoul indépendant », important mouvement littéraire et politique cherchant à « purifier » la langue écrite en la dépouillant d'une partie de son lexique sanskritisant[24],[25],[26]. Cela s'est traduit par une importante création et institutionnalisation de néologismes construits à partir du tamoul ancien, à l'usage peu populaire hors des milieux savants et lettrés[25]. Ainsi, le tamoul standard moderne se distingue des autres grandes langues dravidiennes du sud de l'Inde, qui ont conservé davantage de lexique sanskrit.
Sur le plan de la syntaxe, cependant, la proximité avec les langues dravidiennes dérivées des états voisins : malayalam (Kerala), télougou (Andhra Pradesh), kannada ou canarais (Karnataka) reste très grande et sur le plan culturel, les affinités sont extrêmement fortes entre ces différents états de l'Inde du Sud.
Le tamoul du Sri Lanka, lui, conserve très peu de sanskrit dans sa langue écrite par son éloignement géographique avec les autres langues dravidiennes. Elle a ainsi aussi conservé des éléments de tamoul ancien qui ont disparu du tamoul indien. Les contacts prolongés avec la langue et la culture singhalaise et l'histoire même du Sri Lanka et des migrations tamoules lui confèrent d'autres caractéristiques qui le distinguent clairement du tamoul indien, même s'il s'agit bien de la même langue et si de nombreux traits culturels sont semblables.
« Tamoul srilankais » peut désigner deux variétés de langue. L'une est une variété formelle et institutionnalisée à l'échelle de l'île, le tamoul standard srilankais, qui ne se distingue que peu du tamoul standard moderne indien, car les deux se basent sur le tamoul littéraire[10] ; l'autre est un ensemble de variétés dialectales propres aux populations indigènes de l'île, les dialectes tamouls srilankais, qui se distinguent très fortement du tamoul indien dans ses formes dialectales. Ainsi, selon les dialectes, le « tamoul srilankais » peut être complètement non intelligible mutuellement avec le tamoul parlé en Inde[27].
La romanisation est donnée selon la norme ISO 15919.
[aɪ̯] | ஐ | ai |
[aʊ̯] | ஔ | ow |
Labiales | Dentales | Alvéolaires | Rétroflexes | Palatales | Vélaires | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nasales | [m] | ம | im | [n̪] | ந | inth | [n] | ன | iṉ | [ɳ] | ண | iṇ | [ ɲ] | ஞ | inj | [ŋ] | ங | ing | |
Occlusives | [p] | ப | ip | [t̪] | த | ith | [ʈ ] | ட | iṭ | [t͡ɕ] | ச | ich | [k] | க | ik | ||||
Spirantes | centrales | [ʋ] | வ | iv | [ɻ ] | ழ | izḻ | [ j] | ய | iy | |||||||||
latérales | [l̪] | ல | il | [ɭ ] | ள | iḷ | |||||||||||||
Roulées / Battues | [r] | ற | iṟ | [ɽ] | ர | ir |
Le tamil est noté à l'aide d'un alphasyllabaire — tout comme les autres langues indiennes et sud-asiatiques d'origine indienne — composé de douze voyelles, உயிர் எழுத்து (Lettres de l'âme ; 5 courtes : a, i, u, e, o ; 5 longues : ā, ī, ū, ē, ō ; 2 diphtongues : ai, au), et de dix-huit consonnes, divisées en trois classes (6 consonnes rudes, 6 moyennes et 6 douces). Cinq autres consonnes, dites grantha, sont ajoutées à ce système pour retranscrire les sons des mots étrangers, historiquement sanskrits, mais de plus en plus anglais. Le graphème d'une consonne est doté par défaut d'une voyelle, le plus souvent un /a/, pour former une syllabe. D'autres signes, ajoutés en linéaire à la consonne, viennent modifier la voyelle par défaut pour former de nouvelles syllabes finissant par /i/, /u/, etc. Le tableau ci-dessous recense les différentes combinaisons possibles.
Ainsi, le mot uyir (« vie, âme ») s'écrit உயிர், c'est-à-dire u + yi + r.
அ a | ஆ aa | இ i | ஈ ii | உ u | ஊ uu | எ e | ஏ ee | ஐ ai | ஒ o | ஓ oa | ஔ au | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
க் k | க | கா | கி | கீ | கு | கூ | கெ | கே | கை | கொ | கோ | கௌ |
ங் ṅ | ங | ஙா | ஙி | ஙீ | ஙு | ஙூ | ஙெ | ஙே | ஙை | ஙொ | ஙோ | ஙௌ |
ச் c | ச | சா | சி | சீ | சு | சூ | செ | சே | சை | சொ | சோ | சௌ |
ஞ் ñ | ஞ | ஞா | ஞி | ஞீ | ஞு | ஞூ | ஞெ | ஞே | ஞை | ஞொ | ஞோ | ஞௌ |
ட் ṭ | ட | டா | டி | டீ | டு | டூ | டெ | டே | டை | டொ | டோ | டௌ |
ண் ṇ | ண | ணா | ணி | ணீ | ணு | ணூ | ணெ | ணே | ணை | ணொ | ணோ | ணௌ |
த் t | த | தா | தி | தீ | து | தூ | தெ | தே | தை | தொ | தோ | தௌ |
ந் n | ந | நா | நி | நீ | நு | நூ | நெ | நே | நை | நொ | நோ | நௌ |
ப் p | ப | பா | பி | பீ | பு | பூ | பெ | பே | பை | பொ | போ | பௌ |
ம் m | ம | மா | மி | மீ | மு | மூ | மெ | மே | மை | மொ | மோ | மௌ |
ய் y | ய | யா | யி | யீ | யு | யூ | யெ | யே | யை | யொ | யோ | யௌ |
ர் r | ர | ரா | ரி | ரீ | ரு | ரூ | ரெ | ரே | ரை | ரொ | ரோ | ரௌ |
ல் l | ல | லா | லி | லீ | லு | லூ | லெ | லே | லை | லொ | லோ | லௌ |
வ் v | வ | வா | வி | வீ | வு | வூ | வெ | வே | வை | வொ | வோ | வௌ |
ழ் ḻ | ழ | ழா | ழி | ழீ | ழு | ழூ | ழெ | ழே | ழை | ழொ | ழோ | ழௌ |
ள் ḷ | ள | ளா | ளி | ளீ | ளு | ளூ | ளெ | ளே | ளை | ளொ | ளோ | ளௌ |
ற் ṟ | ற | றா | றி | றீ | று | றூ | றெ | றே | றை | றொ | றோ | றௌ |
ன் ṉ | ன | னா | னி | னீ | னு | னூ | னெ | னே | னை | னொ | னோ | னௌ |
Les cinq lettres dites grantha sont les suivantes : ஜ (ja), ஷ (ṣa), ஸ (sa), ஹ (ha) et la 5e, qui n'est plus utilisée, est ஶ (śa).
Le système de numération décimal tamoul utilise les lettres dérivées du grantha.
Ce système de notation n'est plus utilisé depuis plusieurs siècles, mais on retrouve de telles inscriptions sur les temples hindous. On utilise aujourd'hui les chiffres dits « arabes » ou « indo-arabes », originaires de l'Inde du Nord et transmis au reste du monde par les Arabo-musulmans.
Tamoul | Français |
---|---|
ஒன்று | Un |
இரண்டு | Deux |
மூன்று | Trois |
நான்கு | Quatre |
ஐந்து | Cinq |
ஆறு | Six |
ஏழு | Sept |
எட்டு | Huit |
ஒன்பது | Neuf |
பத்து | Dix |
இருபது | Vingt |
முப்பது | Trente |
நாற்பது | Quarante |
ஐம்பது | Cinquante |
அறுபது | Soixante |
எழுபது | Soixante-dix |
எண்பது | Quatre-vingt |
தொண்ணூறு | Quatre-vingt-dix |
நூறு | Cent |
ஆயிரம் | Mille |
Le tamoul est une langue post-positionnelle, principalement SOV, qui possède une syntaxe très stricte :
Le tamoul compte trois temps : le passé, le présent et le futur. Le contexte de la phrase permet de situer avec plus de précision. Il n'existe pas de verbe en tamoul pour exprimer la possession ; on a recours à une formule employant un datif (complément indirect). Le premier dictionnaire français-tamoul, constamment réédité depuis 1850, a été publié par un missionnaire français, Louis-Savinien Dupuis (M.E.P., 1806-1874), aidé de Louis-Marie Mousset[28] (1808-1888).
En grammaire tamoule, on compte une seule déclinaison, puisque tous les noms prennent à leurs divers cas les mêmes terminaisons. Les grammairiens ne sont pas unanimes sur le nombre de cas, même si, probablement sous l'influence du sanskrit, on retient sept cas plus le vocatif comme le huitième cas. Ces cas portent le nom de leur numéro d'ordre (ex. 1er cas, 2e cas…) ou le nom de leur terminaison[29] :
Tamoul | Français | Suffixes | Singulier | Pluriel | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Premier cas | Nominatif | [Zéro] | நாய் | nāy | நாய்கள் | nāykaḷ |
Deuxième cas | Accusatif | ai | நாயை | nāyai | நாய்களை | nāykaḷai |
Troisième cas | Instrumental | al, ōṭu, uṭaṇ | நாயோடு | nāyōṭu | நாய்களோடு | nāykaḷōṭu |
Quatrième cas | Datif | (u)kku | நாயுக்கு | nāyukku | நாய்களுக்கு | nāykaḷukku |
Cinquième cas | Ablatif | (il)iruntu | நாயிலிருந்து | nāyilirundu | நாய்களிலிருந்து | nāykaḷiliruntu |
Sixième cas | Genitif | iṉ, atu, uṭaiya | நாயின் | nāyiṉ | நாய்களின் | nāykaḷiṉ |
Septième cas | Locatif | il, iṭam | நாயில் | nāyil | நாய்களில் | nāykaḷil |
Comme toutes les langues dravidiennes, le tamoul possède deux pronoms à la première personne du pluriel, le premier exclusif, nāṅkaḷ/நாங்கள், qui n'intègre pas l'interlocuteur dans le groupe (eux, moi — mais pas toi ou vous), le second inclusif, nām/நாம், qui inclut la personne qui écoute (eux, moi mais également toi). À la troisième personne du singulier et du pluriel, on distingue deux séries de pronoms personnels, la première commençant par i/இ, exprimant la proximité du locuteur avec la ou les personnes désignées (ivaṉ/இவன், il, la personne proche), et la seconde par a/அ, exprimant l'éloignement (avaṉ/அவன், il, la personne éloignée). Les pronoms personnels de la troisième personne servent également d'adjectifs démonstratifs. Le tamoul se distingue aussi par l'existence des pronoms honorifiques ou de politesse spécifiques aux deuxième et troisième personnes du singulier.
Personne | Nominatif | Prononciation | Français | Racine pour les autres cas |
---|---|---|---|---|
1. sg. | நான் | nāṉ | je | என்/eṉ ex. à l'acc. என்னை, au dat. எனக்கு |
2. sg. | நீ | nī | tu | உன்/uṉ ex. உன்னை... |
2. sg. | நீர் | nīr | vous (honorifique) | உம்/um ex. உம்மை... |
3. sg. m. | இவன் / அவன் | ivaṉ / avaṉ | il proche / il éloigné | இவன் / அவன் ex. இவனை... |
3. sg. f. | இவள் / அவள் | ivaḷ / avaḷ | elle proche/éloigné | இவள் / அவள் ex. இவளை... |
3. sg. m./f. | இவர் / அவர் | ivar / avar | il/elle de politesse proche/éloigné | இவர் / அவர் ex. இவரை... |
3. sg. n. | இது / அது | itu / atu | il/elle proche/éloigné (objet) | இது / அது ex. இதை |
1. pl. | நாங்கள் | nāṅkaḷ | nous (exclusif) | எங்கள்/eṅkaḷ ex. எங்களை... |
நாம் | nām | nous (inclusif) | நம்/nam ex. நம்மை... | |
2. pl. | நீங்கள் | nīṅkaḷ | vous et vous de politesse | உங்கள்/uṅkaḷ ex. உங்களை... |
3. pl. m./f. | இவர்கள் / அவர்கள் | ivarkaḷ / avarkaḷ | ils/elles de politesse proches/éloignés | இவர்கள் / அவர்கள் ex. இவர்களை... |
3. pl. n. | இவைகள் / அவைகள் | ivaikaḷ / avaikaḷ | ils/elles proches/éloignés | இது / அது ex. இவைகளை... |
Exemple avec « partir » :
La syntaxe est marquée par la position du verbe conjugué, toujours à la fin de la phrase. Les verbes sont divisés en 2 groupes :
Généralement, seul le verbe principal est conjugué en fonction du sujet ; les autres verbes prennent une forme infinitive ou dépendant de leur rôle et ne portent pas la marque de la personne.
Le tamoul possède dans son paradigme verbal deux flexions distinctes, positive et négative. Voir : Négation (linguistique).
Les termes français dérivés du vocabulaire tamoul sont rares. Parmi eux, le terme marin de catamaran. D'origine tamoule et plus largement dravidienne aussi, les termes orange et curry (cari en français vieilli).
மனிதப் பிறவியினர் சுதந்திரமானவர்கள்; மதிப்பிலும், உரிமைகளிலும் சமமானவர்கள்.
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