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outil qui sert à écrire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le stylo Écouter (apocope de stylographe) est un instrument, généralement de forme allongée facilitant sa préhension, qui sert à écrire ou à dessiner. Le stylo permet de laisser sa fonction permanente sur un support. Ayant l'avantage de posséder son propre réservoir d'encre, il a progressivement remplacé le porte-plume. Le mot est attesté en Grande-Bretagne dès 1882 pour un instrument à pointe tubulaire mais ne fut utilisé en France au sens d'instrument d'écriture qu'à partir de 1907. Il ne figure cependant pas encore dans le Larousse élémentaire illustré de 1918. On parlait plus couramment à l'époque de « porte-plume réservoir », « plume à réservoir » ou « plume-réservoir »[1], tandis que « stylographe » désignait le stylo tubulaire[2].
Au fil des années, plusieurs modèles ont reçu ce nom :
Le stylo sert aussi d'outil en jonglerie.
À l'origine, les tablettes sont gravées avec un roseau ou un burin. Le premier outil que l'on pourrait rapprocher du stylo est le calame constitué d'un roseau taillé dans lequel l'encre s'écoule le long d'une petite fente. Les Égyptiens utilisent un stylet en cuivre pour marquer l'argile tandis que les Romains privilégient le stylet en bronze[3].
Au Moyen Âge, la plume d'oie, utilisée dès le IVe siècle sur du papyrus, lui est progressivement substituée par les moines copistes. La plume d'oie (ou d'autres oiseaux, selon l'usage qui en est fait : cygne, dinde, canard, corbeau) avec lesquelles les moines copistes du Moyen Âge écrivaient sur leur parchemin mais aussi les écrivains jusqu'au début du XIXe siècle) devient l'instrument d'écriture le plus courant.
Léonard de Vinci dessine en 1508 dans son Codex Atlanticus des stylos à plume métallique avec des réservoirs cylindriques d'encre[4]. En 1636, Daniel Schwenter dans son Delicia Physic-Mathematicae, décrit un stylo fait de deux plumes, une plume servant de réservoir pour l'encre de l'autre plume. Au XVIIe siècle, le stylo est appelé « plume sans fin », « plume-perpétuelle » ou « plume éternelle »[1].
À la fin du XIXe siècle, la plume d'oie est remplacée par la plume métallique. Avec son porte-plume, la plume métallique dont la plus connue en France est la plume Sergent-Major se diffuse dans les écoles. Le stylo a ensuite continué à évoluer techniquement : il voit le jour sous le nom original de porte plume portable en 1827, inventé par le roumain Petrache Poenaru, qui a déposé son brevet à Paris, ensuite le problème du réservoir d'encre est résolu partiellement par Waterman qui met au point en 1884 le premier stylo-plume à encre à réservoir intégré. En 1895, Parker innove avec le Lucky Curve (conduit courbe qui rend le débit de l'encre régulier), le stylo enfin propre. Jusqu'ici en ébonite puis en plastique, les stylos de la marque Sheaffer concurrencent les Parker dans les années 1920 en habillant leur produit en matériau précieux (filigree argent, or)[5].
Le stylomine et le stylographe 303 sont inventés par Yves Zuber en 1925.
Après la mise au point du stylo-bille en 1938, sa diffusion massive à partir de 1952 en démocratise l'usage. Il est autorisé dans les écoles françaises dès 1965. Le gros Bic 4 couleurs, il est mis au point en 1970.
Il existe de nombreux modèles de stylos adaptés à différents usages : écriture, mais aussi dessin, calligraphie, utilisant des formes de plumes spécifiques.
Un stylo est développé autour de six éléments : la pointe, l'encre, le réservoir d'encre et son système d'adduction, le système de protection de la pointe, le fut et le design.
Un collectionneur de stylo peut avoir plusieurs appellations, suivant le style de stylos qu'il choisit de collectionner[6].
Ainsi, un collectionneur de stylos à bille sera un stylobiliaphile[7]. De stylos à image mobile un stylumobilophile[8]. De stylos et porte plumes un stylographile[9].
Enfin, et ce sont les plus nombreux, ceux qui collectionnent les stylos publicitaires sont des stylopubligraphiles[10].
En Belgique, le mot « stylo » est exclusivement employé pour désigner un stylo-plume. Un stylo-bille est systématiquement appelé « bic » en usage courant. Dans la même logique, un stylo-feutre sera simplement appelé « marqueur » ou « feutre ».
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