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Les studios des Buttes-Chaumont, baptisés « Centre René-Barthélemy » le , étaient des studios de cinéma puis de télévision situés entre la rue Carducci et la rue des Alouettes au sud du parc du même nom, dans le 19e arrondissement de Paris. Il s'y tourna un grand nombre d'émissions télévisées de la RTF, de l'ORTF, ainsi que toutes les émissions de variétés produites par la Société française de production pour TF1, Antenne 2, FR3 et La Cinq. Ils sont aujourd'hui démolis et remplacés par des immeubles résidentiels.
Studios des Buttes-Chaumont Centre René-Barthélemy | ||
Localisation | 34-36 rue des Alouettes / 10 rue Carducci Paris France |
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Coordonnées | 48° 52′ 41″ nord, 2° 23′ 13″ est | |
Architecte(s) | Chatelan et Roger Faraut | |
Inauguration | 1953 | |
Fermeture | 1993 (détruits en 1996) | |
Anciens noms | Cité Elgé | |
Nombre de plateaux | 7 studios de télévision | |
Propriétaire | Gaumont (1905-1935) Radio-Cinéma (1935-1951) RTF (1951-1964) ORTF (1964-1974) Société française de production (1975-1993) |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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En 1897, Léon Gaumont fait construire, rue des Alouettes, un premier atelier cinématographique. En 1905, il y établit un théâtre cinématographique, qui a l’aspect d’un grand hall de verre (local de 45 mètres de long et de 34 mètres de haut) avec un éclairage électrique, et qu'il vantait dans une publicité comme le « plus grand studio du monde[1] » qui prend le nom de cité Elgé (nom tiré des initiales de son créateur). Moderne pour son époque, il permettait, grâce à l'électricité, de pouvoir filmer à toute heure sans attendre la lumière du jour[1]. Louis Feuillade y tourne Fantômas et Les Vampires[1] de 1913 à 1917.
En 1935, les sociétés Gaumont et Pathé, frappés par la grande dépression, font faillite et les studios passent sous le contrôle de "Radio-Cinéma". Ils sont particulièrement actifs durant l'Occupation.
Le , le département production de la Radiodiffusion-télévision française, à l'étroit rue Cognacq Jay, rachète les studios de la cité Elgé à l'abandon. Ils sont ravagés par un incendie le [2] et reconstruits selon un projet proposé par l'architecte Chatelan. Trois tranches de travaux sont nécessaires à leur reconstruction[3].
En 1953, 4 studios sont mis à disposition de cinq grands réalisateurs de la RTF[N 1] pour le tournage de dramatiques en direct[4] :
Trois ans plus tard, en 1956, des salles de répétition sont ajoutées. Les studios prennent le nom de Centre René-Barthélémy le , du nom du pionnier français de la télévision.
Une tour de relais hertzien de 85 mètres de haut est érigée en 1961 par l'architecte Roger Fauraut.
Le , de nouveaux studios sont inaugurés :
En 1969, un nouveau studio est construit :
La surface totale du Centre René-Barthélémy est alors de 90 000 m2.
Un grand nombre d'émissions de la RTF puis de l'ORTF sont tournées dans ces studios, dont de nombreuses comédies dramatiques qui donnent le nom d'« école des Buttes-Chaumont »[1]. Chaque studio est équipé d’une régie composée de trois parties : une pour les images, une pour le son, une autre pour la lumière. Le personnel des studios des Buttes-Chaumont est composé de peintres, menuisiers et décorateurs, pour la réalisation des décors, de costumières pour la réalisation des costumes, et de réalisateurs et techniciens.
À la suite de l'éclatement de l'ORTF, la Société française de production et de création audiovisuelle (SFP) se voit attribuer par dévolution la propriété du Centre René-Barthélémy par l'arrêté du [9] et y installe son siège social. Elle continue d'y produire les dramatiques et les divertissements commandés par les trois nouvelles sociétés nationales de programme, TF1, Antenne 2 et FR3 dans le cadre de la commande obligatoire, ainsi que des productions cinématographiques. À partir du , la SFP n'a plus accès à la redevance, étant soumise à la législation des sociétés anonymes. Ce qui contribuera à fragiliser la société: en 1988 elle perd 120 millions de francs de chiffres d'affaires avec Antenne 2, cette dernière n'ayant commandé que 15% de son volume annuel de production à la SFP[10].
Les studios des Buttes-Chaumont servent de décor dans le film La Gueule de l'autre de Pierre Tchernia en 1979 ainsi que dans le film Les rois du gag de Claude Zidi en 1985.
Lorsque la SFP déménage ses studios à Bry-sur-Marne dans les années 1990, le Centre René-Barthélémy est fermé le , à 20h [11], puis vendu en au groupe de BTP Bouygues pour 253 millions de francs[12], qui le fait détruire en 1996 pour construire sur son terrain des immeubles résidentiels. Aucun bâtiment ni traces de la présence de ces studios ne subsiste; seule une allée piétonnière, le cours du Septième-Art, rappelle l'ancienne vocation des lieux.
Le documentaire consacré à l'histoire des studios, Les Buttes-Chaumont, Studios de légende, réalisé par Jean-François Méplon et Fabien Lepage, produit par Olivier Wlodarczyk pour Egodoc, est diffusé le [15] sur France 3 Paris Île-de-France.
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