Au Québec, l'émission est diffusée à partir du , sur TVFQ 99.
Depuis plusieurs années TF1 (chaîne publique) voit son déficit s'accroître: 10 millions de francs en 1983, 18 millions de francs en 1984 et 103,7 millions de francs en 1985. Depuis 1985, et sur recommandation de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle, la chaîne est autorisée à faire appel au parrainage et à la coproduction. Ainsi Tournez manège sera sponsorisé par Télé Poche[2].
C'est dans ce contexte qu'à partir du , l'émission est sponsorisée par Orangina, la marque prenant en charge 30% du budget (environ 80 000 francs par émission), une première en France[3]. Cependant, les contraintes imposées par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle pour limiter toutes dérives amèneront la marque à mettre vite fin à cette collaboration[4].
L'émission est structurée autour de quelques trames récurrentes qui installaient son caractère familier:
Vidéo-flic, avec Alain Scoff dans le rôle de l'agent Ménardeau. Exemple de situation: celui-ci, chargé de porter en agent une plainte au Parquet, portait en nageant une plinthe au parquet;
Séquences «Pub» et «Gag»;
La playmate, une jeune et jolie femme se défaisant de ses vêtements sous un nouveau prétexte loufoque;
La recette de cuisine, de Marie-Pierre Casey, fondée en général sur un calembour (exemple: l'homme, les taulards);
Coup de poignard: l'équipe assassine verbalement l'invité de l'émission;
L'invité surprise: une personnalité exceptionnelle de la chanson est annoncée et ne vient jamais, remplacée in extremis par l'imitateur Jean Roucas se dévouant d'un «Ce n'est pas grave, moi, je vais vous le faire!»;
Les Coco-girl: quatre jeunes femmes au physique avantageux dansent dans des tenues sexy et dévêtues;
Le Bébête show: spectacle satirique de marionnettes, inspiré du Muppet Show et caricaturant les personnalités politiques françaises : la grenouille Kermit devenait Kermitterrand, Henri Krasucki le crabe Zuki, Jacques Chirac déployait des ailes et un bec d'aigle, etc.
Chaque jour de la semaine un invité participait au sketch. Parmi ces sketches, certains sont devenus «culte», comme La vie des sectes.
«Sénat - première session ordinaire de 1986-1987», sur senat.fr, 2.1 . Une structure de programme très voisine de celle des chaînes commerciales.
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Ainsi l'émission d'avant-soirée (19 h 30-20 heures) «Cocoricocoboy» obtient-elle des scores d'audience de 25 à 30 points audimat. Le film du dimanche soir et les émissions de variétés du vendredi soir (P. Sabatier) constituent le temps fort de la grille hebdomadaire.
«Fonctionnement et gestion de TF1», sur senat.fr, Réponse du ministère: Culture
publiée dans le JO Sénat du 25/09/1986 - page 1346
Réponse. -Il est exact que le déficit de TF 1 est passé de 10 millions de francs en 1983 à 18 millions de francs en 1984 et 103,7 millions de francs en 1985. Par ailleurs, pour faciliter le financement d'émissions, TF 1 a fait appel en 1985 à la coproduction et au parrainage, dans le cadre d'une recommandation émise le 22 mai 1985 par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle: ainsi en a-t-il été des émissions " Tournez manège " (avec Télé-Poche) et " Cocoricocoboy " avec Orangina. Cependant, la Haute Autorité a demandé la suspension de ces parrainages considérant que ces modalités de financement ne pouvaient s'appliquer à des émissions répétitives. Le 11 décembre 1985, elle émettait un nouvel avis établissant des différences de nature et de droit entre les partenaires (coproduction réservée aux entreprises de communication, parrainage appliqué aux entreprises, mécénat). Depuis cette date, les principes posés dans cet avis ont été strictement observés par TF 1 et les actions de parrainage qui ont pu intervenir ont donné lieu à l'établissement de conventions avec les partenaires. Dans aucune de ces circonstances, la responsabilité de la société, portant notamment sur le contenu des programmes et sur leur programmation, ne s'en est trouvée aliénée.
«Orangina dans Cocoricocoboy», Le Monde, Le montant de la participation du partenaire privé à " Cocoricocoboy " s'élève à 30% (environ 80 000 francs) du coût de chaque émission.
«Sénat - première session ordinaire de 1986-1987», sur senat.fr, 2.2.2. Le développement de la «parapublicité» - page 142
A la suite de l'étude réalisée en février 1985, l'essor des coproductions fut rapide, essentiellement sur TF 1 et FR 3 régions. Elles associaient des partenaires extérieurs dans des programmes de divertissements (jeux - variétés) et dans des magazines.
L'examen des conventions permit à la Haute Autorité de constater que l'évolution qui se dessinait pouvait nspirer de sérieuses inquiétudes quant au respect des principes énoncés dans les documents de février et mai 1985 et, à terme, pour l'indépendance des sociétés de programme.
Compte tenu de l'importance des sommes engagées par les entreprises dans ces productions, ces dernières posaient des conditions de citation allant bien au-delà de la simple mention au générique, leur intervention se rapprochant davantage d'une stratégie publicitaire que d'une démarche de notoriété. Tel était bien le cas de la coproduction Orangina-Cocoricocoboy. puisque le coproducteur mit très vite fin à sa participation, compte tenu du cadre rigide fixé par la Haute Autorité.