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Soultzeren
commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Soultzeren est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
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Géographie
Résumé
Contexte
Localisation et communes limitrophes
La commune de Soultzeren se trouve dans le département du Haut-Rhin, dans la région Grand-Est[1]. Elle se trouve dans la Petite vallée, une des deux hautes vallées de la vallée de Munster. La commune est située sur le versant sud de la crête séparant celle-ci de la vallée de la Weiss. Elle se situe à 17,79 km par la route et 14,10 km à vol d’oiseau de Wintzenheim, bureau centralisateur du canton de Wintzenheim, et à 25,02 km par la route et 18,99 km à vol d’oiseau de Colmar, chef-lieu de l’arrondissement de Colmar-Ribeauvillé, dont elle dépend[1],[2],[3].
Les communes limitrophes sont Orbey au nord, Hohrod à l’est, Stosswihr au sud, Le Valtin et Plainfaing, situées en Lorraine, à l’ouest[4]. Parmi celles-ci, la plus proche est Stosswihr, située à 1,21 km. la deuxième commune la plus proche à vol d’oiseau est Hohrod avec 1,88 km, mais le relief fait qu’elle est considérablement plus éloignée par la route, avec 3,91 km. C’est presque autant que de Munster, siège de la communauté de commune, qui se trouve à 3,54 km à vol d’oiseau et 4,43 km par la route[5],[6],[7].
Géologie et relief
Soultzeren est située dans le massif des Vosges, plus précisément dans les Vosges méridionales. Sa superficie cadastrale est de 18,4 km2 et sa superficie géographique de 18,3 km2[8],[Note 1],[11].
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Soultzeren et le ruisseau du Lac Vert[12],[13],[Carte 1].

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le lac du Forlet (2,8 ha) et le lac Vert (7 ha)[Carte 1],[14].
Climat
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[15]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[16]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental[17] et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[18]. Elle est en outre dans la zone H1b au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[19],[20].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 442 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Munster à 3 km à vol d'oiseau[21], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 053,5 mm[22],[23]. La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19 °C, atteinte le [Note 3].
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Urbanisme
Typologie
Au , Soultzeren est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Munster[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[25],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[1]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,8 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), zones urbanisées (2,1 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Toponymie
La première mention du village de Saltzeren apparaît vers 900. L’origine de ce nom serait liée à la présence de sources d’eau salée[29]. Au XIIIe siècle, on trouve les orthographes Sulczrein et Sulcerrhein.
Histoire
Le village est mentionné à partir du XIIIe siècle. En 1463, l’abbé de Munster Jean Rodolphe de Laubgass y autorise la construction d’une chapelle en bois dédiée à saint Benoît. Après sa construction en 1782, elle est uniquement destinée aux protestants, qui forment une part importante de la communauté depuis le XVIe siècle[30].
Au cours de la Première Guerre mondiale, le village est occupé par les Français en 1915 et la majeure partie de la population évacuée vers Plombières-les-Bains et Le Val-d'Ajol. Dans les mois qui suivent, le village est directement sur la ligne de front et subit des bombardements intenses. À la fin de la guerre, il est détruit à 95 %, 231 habitations sur 243 ayant été détruites ou endommagées au-delà de toute réparation. Outre l’effet sur l’habitat, l’activité économique est aussi durement touchée sur le long terme : la plupart des marcairies sont détruites, de même que les scieries, et une seule des trois filature est reconstruite après la guerre. La reconstruction se déroule entre environ 1920 et 1926. Dans l’intervalle, la population a fortement diminuée, passant de plus de 1 300 habitants en 1914 à 930 en 1921[30].
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Politique et administration
Résumé
Contexte
Découpage territorial
La commune de Soultzeren est membre de la communauté de communes de la Vallée de Munster[31], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Munster. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[32].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé, à la circonscription administrative de l'État du Haut-Rhin, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Grand Est[31].
Sur le plan électoral, elle dépendait jusqu'en 2020 du canton de Wintzenheim pour l'élection des conseillers départementaux au sein du conseil départemental du Haut-Rhin. Depuis le , elle dépend du même canton pour l'élection des conseillers d'Alsace au sein de la collectivité européenne d'Alsace[33].
Élections municipales et communautaires
Élections de 2020
Le conseil municipal de Soultzeren, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours, sans modification possible de la liste[34], pour un mandat de six ans renouvelable[35]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de quinze[36]. Les quinze conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 51,37 %, se répartissant en quatorze issus de la liste conduite par Philippe Breschbühl (Soultzeren, une terre de traditions tournée vers l’avenir) et un issus de celle de Christian Lamberger (Alternative pour Soutlzeren)[37],[38].
Les deux siège attribué à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes de la Vallée de Munster vont à la liste de Philippe Breschbühl[38].
Liste des maires
Finances locales

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[39] :
- total des produits de fonctionnement : 1 026 000 €, soit 876 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 915 000 €, soit 782 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 383 000 €, soit 327 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 435 000 €, soit 371 € par habitant ;
- endettement : 353 000 €, soit 302 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 7,11 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,48 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 34,98 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Jumelages
Castillonnès (Lot-et-Garonne) (France) depuis 1976[40].
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Équipements et services publics
Enseignement
Un enseignement sommaire est assuré par l’un des pasteurs adjoint de la paroisse de Munster jusqu’au milieu XVIIIe siècle, date à laquelle ils sont remplacés par des maîtres d’école. En 1842, la classe compte cent cinquante élèves, mais la majorité ne sont là qu’en hiver, leurs parents les faisant travailler le reste de l’année. La séparation des sexes est mise en œuvre en 1848 avec la création d’une école de filles. Peu de temps auparavant, en 1845, une école privé voit également le jour à l’initiative des industriels Immer et Klaesy, qui la destinent à éduquer les enfants des salariés de leurs usines[41].
Pour l’année scolaire 2022-2023, l’école compte cent élèves répartis en quatre classes, dont trente-quatre élèves de niveau pré-élémentaire et soixante-six de niveau élémentaire[42]. Pour l’enseignement secondaire, les établissements les plus proches sont le collège Frédéric Hartmann et le lycée Frédéric Kirschleger, tous deux situés à Munster.
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Population et société
Résumé
Contexte
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2022, la commune comptait 1 152 habitants[Note 7], en évolution de +2,13 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Cultes
Le temple protestant est le seul lieu de culte de la commune. Il est le siège de la paroisse protestante de Soultzeren, regroupée avec la paroisse de Stosswihr dans la section « Petite vallée » du consistoire des protestants de la Vallée de Munster. D’obédience luthérienne, celui-ci est rattaché à l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine. Le culte a lieu en alternance dans l’une ou l’autre des deux paroisses de la section[47].
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Culture locale et patrimoine
Résumé
Contexte
Lieux et monuments
Patrimoine religieux et funéraire
De l’église construite en 1782 et de sa tour-porche ajoutée en 1870 par l’architecte Victor Heilmann ne subsiste qu’une partie de cette tour et le mur nord de la nef. Le reste de l’édifice a été détruit par les bombardements de la Première Guerre mondiale et reconstruit entre 1921 et 1923 sous la direction de Chrétien Schoffit. L’église a la particularité de comporter un avant-corps à l’est, qui contient une tribune pour l’orgue fabriqué par Frédéric Haerpfer, et de vitraux attribués à Joseph Ehrismann représentant l’exode des habitants en 1915[48],[49],[50].
Patrimoine civil
La mairie construite entre 1930 et 1931 par Émile Schneider a la particularité d’être le seul bâtiment public du canton à être dans le style des années 1930, qui apparaît dans les fenêtres à tympan du rez-de-chaussée et la tourelle d’escalier intégrée au mur pignon. La cloche du campanile provient de la fonderie Causard de Colmar[51],[49]. L’école, construite par Chrétien Schoffit en 1923, adopte le style néo-régionaliste et à l’originalité de disposer à l’étage d’une coursière reliant les balcons des logements des instituteurs se trouvant au sommet des deux ailes symétriques[49],[52].
La commune dispose également au lieu dit Insel du dernier exemplaire connu dans le canton de four à pain communautaire. Construit avant 1900, ce petit bâtiment était destiné aux habitants du quartier ne disposant pas de leur propre four[53]. Sa maison forestière construite par André Guettier en 1929 est aussi l’une des plus remarquable du canton. Reprenant la base d’une ferme monobloc, elle s’en distingue par une grande loggia construite en encorbellement sur le pignon et ouvrant sur l’extérieur par une arcature trilobée d’inspiration orientale. Parmi les chalets d’altitude, le seul à se distinguer est celui du Gaertlesrain, avec sa combinaison de maçonnerie en granite et bardage de planches[54].
Patrimoine industriel et agricole
Situé dans la partie haute du village, le tissage Ruhland-Ertlé est le seul à avoir été reconstruit après la Première Guerre mondiale et conserve ses dispositions d’origine à travées de shed et chaufferie à cheminée cylindrique en brique. Converti brièvement en usine de nougat entre 1934 et 1936, l’établissement est redevenu un tissage en 1937 avant d’être occupé par un plombier-chauffagiste de 1967 à 1972. Abandonné depuis les années 1990, le site est en très mauvais état de conservation[53],[55].
Seulement trois fermes ont été épargnées par la Première guerre mondiale. Toutes se trouvent au lieu dit la Schleif et elles ont été construites respectivement en 1791, 1804 et 1829[56].
Patrimoine culturel
Le village a des histoires de nains servants, collectées au milieu du XIXe siècle. Ces personnages légendaires travailleraient le lait de leurs troupeaux de bétail dans les chalets abandonnés, et déposeraient des denrées dans les demeures des plus pauvres paysans[57].
Personnalités liées à la commune
- Martin Graff, pasteur et écrivain ayant habité la commune.
Héraldique
| Blasonnement :
De sinople aux deux cors des Alpes d'argent posés en sautoir[58].
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Annexes
Bibliographie
- Jérôme Raimbault et Frank Schwarz, La vallée de Munster, Lyon, Éditions Lieux Dits, , 128 p. (ISBN 978-2-36219-039-1).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
Notes et références
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