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Cet article présente les sites mégalithiques du Var, en France.
De tous les départements de la région région Provence-Alpes-Côte d'Azur, celui du Var est celui qui comporte le plus de monuments mégalithiques, soit environ une cinquantaine de dolmens et une vingtaine de menhirs[1]. Ils se répartissent en trois grandes zones mégalithiques :
L'implantation de ces trois groupes est directement liée à la géologie du sous-sol puisque tous les matériaux de construction ont été prélevés sur place. «Aucun des dolmens n'a été construit avec des dalles apportées de plus de quelques dizaines de mètres du lieu choisi pour élever le monument»[2].
Ces petits dolmens à chambre carrée ou rectangulaire ont été édifiés directement à la surface du sol. Leur longueur n'excède pas les 2 m de long pour 1,50 m de large. La chambre est fermée à l'est par une dalle de chevet qui dépasse des parois latérales[3].
L'édification de ces dolmens a généralement été précédée d'un creusement du sol. La chambre est plus allongée, elle prend la forme d'un rectangle ou d'un trapèze déformé. Elle s'étire alors entre 3 m et 8 m de long. Trois édifices appartiennent à ce groupe, le dolmen de la Maubelle, le dolmen des Antiquailles et le dolmen de Gaoutabry.
Elles sont constituées de blocs souvent assez volumineux et prennent des formes variées (ronde, polygonale, carrée ou rectangulaire). La forme ronde est la plus fréquente et il s'agit peut-être aussi de la forme la plus ancienne (Chalcolithique récent) alors que les formes carrées dateraient de l'âge du bronze[4]. Contrairement à une hypothèse souvent avancée, la construction des tombes en blocs en encorbellement, d'où leur assimilation fréquente à des tholos, est loin d'être systématique et à tout le moins incompatible avec la possibilité d'une réutilisation[4]. Ce type de construction, que l'on rencontre fréquemment dans les Alpes-Maritimes, n'est plus représenté que par un seul monument dans le Var, la tholos de la Lauve, cas unique de chambre sépulcrale circulaire à encorbellement, les tombes en blocs du Logis Neuf à Nans-les-Pins et celles du dolmen de la Gaillarde étant désormais détruites[4].
Ils sont construits sur le modèle des chambres des dolmens de Provence orientale. Ils sont profonds, de forme sensiblement carrée, délimités par des orthostates complétés éventuellement de murets en pierres sèches[5].
La plupart des dolmens du département, notamment ceux du groupe oriental, sont des dolmens avec une chambre sépulcrale de forme carrée, voire légèrement rectangulaire. L'espace funéraire est délimité par quelques orthostates et des murets en pierres sèches. Les dolmens s'ouvrent à l'ouest ou au sud-ouest[6], face à la dalle de chevet[7]. L'entrée de la chambre est délimitée par une pierre de seuil, telle une marche, et deux piliers qui séparent la chambre du couloir[8],[5]. Peu d'édifices comportent une réelle antichambre[7].
Le couloir d'entrée est toujours centré[6]. Il est court[7] (rarement plus de 1,50 m de long)[9], étroit[7] et ne débouche pas en périphérie du tumulus. Il est souvent dallé mais son sol est plus élevé que celui de la chambre[7]. Sa présence résulte donc soit d'une dégénérescence architecturale, soit d'une signification purement symbolique[9].
La couverture de la chambre, constituée d'une table monolithique a généralement disparu, ou bien elle était constituée de traverses en bois désormais détruites[3]. Cette couverture de bois, amovible, pouvait être déplacée et remise en place rapidement lors des nouvelles inhumations[10]. Selon Gérard Sauzade, certains édifices ne devaient pas comporter de dalle de couverture : les dépôts funéraires s'y faisaient verticalement par le haut de la chambre et étaient recouverts de pierres[4].
Le tumulus est constitué uniquement de pierres (groupe oriental) ou de terre et de pierres (groupe central)[7],[8], généralement de forme ovale ou ronde, rarement rectangulaire (Dolmen de la Cambe de l'Ome)[7], d'un diamètre très variable, parfois délimité par un parement constitué de dalles dressées ou d'un muret en pierres sèches[3].
Ces monuments datent de la fin du Néolithique.
Ce n'est qu'à partir des années 1950 que le patrimoine mégalithique du département a fait l'objet d'études scientifiques. En 1987, la charte culturelle conclue entre le département et la Direction régionale des Affaires culturelles conduit à l'essor de la protection juridique (classement, acquisition des sites) des monuments et à leur protection matérielle (restauration)[1].
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