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reine consort de Suède De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Silvia de Suède (en suédois : Silvia av Sverige), née Silvia Renate Sommerlath le à Heidelberg en Allemagne, est l'actuelle reine de Suède. Elle est l'épouse du roi Charles XVI Gustave et la mère de l'héritière au trône, la princesse Victoria.
Titre
Depuis le
(48 ans, 5 mois et 3 jours)
Prédécesseur | Louise Mountbatten |
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Distinctions |
Ordre des Séraphins Ordre de l'Éléphant Ordre de Saint-Olaf Ordre du Faucon |
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Nom de naissance | Silvia Renate Sommerlath |
Naissance |
Heidelberg (Allemagne) |
Père | Walther Sommerlath |
Mère | Alice Soares de Toledo |
Conjoint | Charles XVI Gustave |
Enfants |
Victoria, duchesse de Västergötland Carl Philip, duc de Värmland Madeleine, duchesse de Hälsingland |
Résidence |
Palais royal de Stockholm Château de Drottningholm |
Religion | Luthéranisme suédois |
Signature
La reine Silvia est la fille de Walther Sommerlath (1901-1990), homme d'affaires allemand, président de la filiale brésilienne du groupe Böhler-Uddeholm après la Seconde Guerre mondiale ; ancien membre du Parti nazi, il a également été le directeur d'une entreprise confisquée à un juif[1]. Sa mère est Alice Soares de Toledo (1906-1997), une Brésilienne descendant de colons portugais établis au Brésil au XVIe siècle. Elle a trois frères, Ralf (1929), Walther-Ludwig (1934-2020) et Jörg (1941-2006), qui vit en France et au Luxembourg[2].
Ses grands-parents maternels sont Artur Floriano de Toledo (1873-1935, descendant du roi Denis Ier de Portugal et de sa maîtresse, Maria Peres de Enxara[3]) et Elisa Novais Soares (1881-1928)[4].
Elle naît à Heidelberg, en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, elle et sa famille déménagent au Brésil, à São Paulo, entre 1947 et 1957, avant de revenir en Allemagne. Elle a ainsi les trois nationalités, allemande, brésilienne, et suédoise.
Avant son mariage avec le roi de Suède, Silvia Sommerlath travaille au consulat d'Argentine à Munich, qui en 1972 accueille les Jeux olympiques d'été. Elle y est hôtesse et y rencontre le futur roi, alors prince héritier. Aux Jeux olympiques d'hiver de 1976, à Innsbruck en Autriche, elle est chef du protocole. Elle est aussi, mais très brièvement, hôtesse de l'air.
Silvia Sommerlath est une interprète confirmée et parle six langues, le suédois, ses langues maternelles l'allemand et le portugais, le français, l'espagnol et l'anglais. Elle maîtrise également la langue des signes.
Après le décès du roi Gustave VI Adolphe, le , son petit-fils, le prince Charles-Gustave devient roi sous le nom de Charles XVI Gustave, son père, le prince héritier Gustave-Adolphe, duc de Västerbotten, étant mort en 1947 dans un accident d'avion au Danemark.
Le roi et Silvia Sommerlath annoncent leur union le et se marient un mois plus tard, le 19 juin, dans la Cathédrale de Stockholm, aussi appelée la Storkyrkan. C'est alors le premier mariage d'un monarque suédois en exercice depuis 1797, quand Gustave IV Adolf épousa Frédérique de Bade cinq ans après son accession au trône de Suède. La décision de Charles XVI Gustave de se marier après le décès de son grand-père, Gustave VI Adolphe, aurait été motivée par sa volonté de conserver ses droits au trône, connaissant l'inflexibilité du précédent roi (dont l'autorisation, pour toutes noces princières suédoises, était incontournable) concernant les règles d'égalité matrimoniale et dynastique pour lesquelles il était impossible, jusque-là, à un prince de Suède d'épouser une roturière.
C'est aussi la raison pour laquelle l'oncle de Charles XVI Gustave, le prince Bertil de Suède, deuxième dans l'ordre de succession au trône, ne s'était pas mariée avec sa compagne Lilian Davies, une roturière galloise divorcée (ex-Mme Ivan Craig), du vivant du roi Gustave VI Adolphe, afin de conserver ses droits au trône et pour pouvoir assurer une régence en cas de minorité du roi Charles XVI Gustave. Après plusieurs années de vie commune et secrète avec Lilian Davies, il l'épouse le avec l'autorisation de son neveu, le roi Charles XVI Gustave, conservant ainsi l'usage de ses droits de succession.
La veille de la célébration du mariage de Silvia Sommerlath avec le roi Charles XVI Gustave, le groupe de pop ABBA, alors au sommet de sa popularité, interprète à l'opéra royal de Stockholm une toute nouvelle chanson retransmise à la télévision et, dit-on, composée en hommage à la future reine et qui fera histoire : Dancing Queen. Ce titre, dont les enregistrements ont commencé un an auparavant, n'est, contrairement à la légende, pas composé initialement pour Silvia. Néanmoins, le groupe, portant costumes et perruques baroques, dédie le morceau à celle qui était encore, pour quelques heures, la fiancée du roi. Ce titre à succès sortira sur l'album Arrival qui se vendra à plus de dix millions d'exemplaires dans le monde.
Bien qu'assez réfractaire à l'idée d'avoir une reine roturière, la presse suédoise a rapidement commencé à publier des articles admiratifs sur Silvia Sommerlath, insistant sur le fait qu'elle s'était pliée aux attentes des Suédois sur le rôle qu'elle devait tenir. Le journal suédois Svenska Dagbladet, note en 1994, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la reine, qu'elle a réanimé la popularité de la monarchie : « Avec Silvia, la république est morte ».
En 2003, la reine Silvia confie à un journaliste suédois qu'elle et la famille royale voudraient être encore plus en contact avec le monde de la presse. Hélas, les magazines de la presse people, montrant par exemple des montages de sa fille, la princesse Madeleine, avec un « bébé secret », publiées dans le magazine allemand Frau mit Herz, l'ont rendue plus prudente. Comme elle le confie à l'agence de presse suédoise TT : « Si une personne vous blesse, la réaction naturelle est de se retirer. C'est triste, parce que je pense vraiment que nos enfants sont à l'aise et ouverts dans leur rapport aux autres et aux journalistes ».
En 2002, la reine est sujette à une polémique concernant son père. En effet, l'Organisation centrale des ouvriers de Suède, un groupe anarcho-syndicaliste, révèle dans son journal Arbetaren qu'elle a trouvé dans des archives allemandes que le père de la reine, Walther Sommerlath, avait adhéré à une aile étrangère du Parti national-socialiste allemand, le NSDAP/AO, en 1934, alors qu'il vivait au Brésil et travaillait pour une compagnie d'aciérie allemande. Son numéro de carte du parti est no 3592030. Des rumeurs avaient alors déjà circulé sur sa vie durant la Seconde Guerre mondiale, plus particulièrement lorsque la relation de sa fille avec le futur roi de Suède avait été rendue publique. Mais jusqu'à sa mort, en 1990, l'homme d'affaires a toujours nié tout rapprochement avec les nationaux-socialistes allemands. Pourtant, une étude de dossiers publiée par le journal The Scotsman le , révèle qu'en 1938, il était devenu propriétaire d'une aciérie qui a participé à l'effort de guerre allemand, incluant notamment des Panzer et des masques à gaz. Il convient pourtant d'insister sur le fait que son travail pour une entreprise allemande située à l'autre bout du monde ne semble pas l'avoir conduit à adhérer aux idéaux nationaux-socialistes, son engagement politique étant resté réduit à posséder la carte du parti. À la suite de cette polémique, un porte-parole du palais déclare : « le père de la reine n'a jamais fait partie de la famille royale et donc je n'ai aucun commentaire ».
La reine Silvia est engagée dans nombre d'organisations caritatives mais plus particulièrement dans celles luttant pour les enfants défavorisés ; elle a notamment fait plusieurs discours sur les droits de l'homme et l'exploitation sexuelle des enfants. Elle est la cofondatrice de la World Childhood Foundation, en 1999. Elle s'est aussi engagée pour la lutte contre les handicaps, plus particulièrement avec les fonds de son jubilé ; en 1990, elle est décorée du prestigieux prix allemand Deutscher Kulturpreis, pour son travail. La reine est également membre honoraire du The Mentor Foundation International, qui lutte contre l'usage des drogues par les adolescents et les jeunes adultes. Elle est la marraine du Fonds de la reine Silvia, géré par la World Scout Foundation pour les scouts infirmes. Elle est également membre du Comité honoraire du Centre international pour enfants disparus et sexuellement exploités.
Son engagement envers les personnes souffrant de démence ou étant en fin de vie lui a aussi apporté un certain respect. Sur son initiative, le Silviahemmet est créé à Stockholm. C'est un centre d'éducation pour aider le personnel hospitalier à travailler avec des malades souffrant de démence.
La reine a également évoqué le fait que le roi Charles XVI Gustave souffre de dyslexie. Longtemps, ce n'était qu'une rumeur mais des journalistes avaient remarqué qu'en 1973, alors qu'il visitait une mine de charbon, il avait mal épelé son nom. La chose s'était reproduite à maintes reprises. Dans un entretien à la télévision suédoise, en 1997, elle admet publiquement le problème : « Quand il était petit, les gens ne faisaient pas attention à ce problème. Il n'a pas été aidé quand il en avait besoin ».
Pour son engagement en faveur des enfants en difficulté, elle est décorée en par la fondation européenne de la culture Pro Europa de son prix annuel « Pro Humanitate »[5].
Le roi et la reine de Suède ont trois enfants :
Le roi et la reine de Suède ont huit petits-enfants :
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