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traducteur et écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Serge Filippini est un écrivain français, né à Pontarlier (Doubs) en 1950. Il est notamment l'auteur de L'Homme incendié, une fiction romanesque inspirée par la vie, la philosophie et la mort sur le bûcher de Giordano Bruno.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Serge Filippini |
Surnom |
Mimi Belfort Joseph Antoine (pour les traductions) Sam Hasseren (pour une fiction policière) |
Pseudonymes |
Sam Hasseren, Joseph Antoine |
Nationalité | |
Activité |
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Le roman se présente comme le dernier écrit de Giordano Bruno, une autobiographie philosophique rédigée en prison durant les sept journées qui précèdent le supplice du penseur. Bruno projette dans un ultime geste littéraire sa doctrine et l'existence qui la porte, une vie marquée du sceau d'une homosexualité assumée.
Le livre paraît dans une période marquée en France par une recrudescence de l'intérêt pour Giordano Bruno, et il bénéficie d'une large couverture médiatique. La critique loue les qualités de l'ouvrage, non sans s'interroger toutefois sur la validité de l'option choisie par l'auteur : privilégier une œuvre de fiction, peut-être au détriment du « vrai » Bruno[1]. Tout en soulignant, lui aussi, les audaces de l'auteur, Pascal Quignard[2] fait observer que le thème de l'homosexualité n'est pas conforme à la vérité historique. Pour sa part, le critique Pierre Lepape note[3], que l'auteur a su « reconstruire dans son écriture même une époque où les savoirs anciens sombrent et où les savoirs nouveaux balbutient », et conclut qu'il « n'a pas songé qu'au seizième siècle en racontant cette cruelle histoire. »
Plus tard, dans son Giordano Bruno (Fayard, 1995), Bertrand Levergeois qualifiera d'« insolite » le portrait du philosophe brossé par Serge Filippini. La version anglaise du livre (The Man in flames, traduction de Lis Nash, Dedalus, Oxford, 1999) sera désignée comme l'un des dix meilleurs livres de l'année par le critique littéraire Tariq Ali[4].
Comœdia est une fiction dans le style "imaginaire" mettant en scène un être doté — ou embarrassé — de pouvoirs miraculeux qui l'empêchent de trouver l'amour. Le livre a fait l'objet de plus de trente recensions. Dans le Quotidien des Livres du , Alain Bosquet le présente comme un « plaidoyer pour le mélange des genres » et poursuit : « Comœdia est écrit avec une grande allégresse et un appétit qui ne se dément pas. C'est que le personnage de Gobbio, quelque contradictoire et fuyant qu'il soit, ne se dispense jamais d'une véritable intériorité. »
C'est la reprise, sous un autre titre, et chez un autre éditeur (Phébus) du roman Angèle, initialement paru aux éditions Régine Deforges. Si le style du récit a été allégé, la trame est demeurée la même: le commis-voyageur Joseph Brentano cherche dans la jouissance un remède à son désespoir, ignorant qu'il est en quête d'amour et de sens.[Interprétation personnelle ?]
Cette fiction historique, dont l'action se déroule au treizième siècle, met en scène le destin de Pier Angelerio, ermite devenu pape sous le nom de Célestin V, célèbre pour avoir renoncé volontairement à sa charge après six mois de règne. Elle est composée comme une fresque cubiste sur le thème du pouvoir. Le roman revient sur le millénarisme et sur un "âge heureux" susceptible d'advenir. Certains commentateurs y ont vu une allégorie politique des années 1980: le cynisme dévorant l'utopie. Dans le Monde des Livres du , Philippe-Jean Catinchi conclut ainsi son analyse de ce roman: "La leçon du saint ermite de Filippini reste sage: renoncer est le seul geste de courage."
Un écrivain se rend à Rome dans le but de relever le défi lancé autrefois par Pier Paolo pasolini: écrire le scénario d'un grand film sur saint Paul. À l'abbaye Tre Fontane, dans le lieu même où s'est déroulé le supplice de l'apôtre, il croise une actrice qui l'entraîne sur un chemin spirituel.[Interprétation personnelle ?]
« Le récit entrepris par cet homme de passage s'inscrit sur la page blanche qui relie un père juif et un enfant chrétien. » C'est ainsi que le roman est présenté par Jean-Michel Ulmann dans Impact Médecine du . Inspirée de faits réels, l'histoire raconte la vie d'une famille juive dans la France de l'entre-deux-guerres, de l'occupation et de l'après-guerre. Le récit se déroule à travers le regard d'un homme qui a jeté au feu son exemplaire de la Thora au moment où Hitler déclenchait l'extermination des Juifs d'Europe. Dans le Figaro Littéraire, Astrid de Vergnette fait observer : « Il ne suffit pas de jeter sa Bible au feu quand on a 12 ans pour se débarrasser du Très-Haut. Comme disait saint Augustin, Dieu fuit ceux qui Le cherchent et cherche ceux qui le fuient. »
Le Combat des Trente, un épisode bien connu de la Guerre de Cent Ans, est repris ici dans une œuvre d'anticipation apocalyptique. L'action ne se déroule pas en Bretagne au quatorzième siècle, mais à Paris en 2100. Dans ce qui reste de Paris, du moins, car l'Europe a été balayée par les conflits mondiaux et les catastrophes environnementales. Deux tribus ont élu domiciles dans des tours, et s'affrontent sur un carreau pareil à un échiquier.[Interprétation personnelle ?]
Ce roman est une sorte de petit opéra érotique dont l'action a pour décor la Lombardie, région dont est originaire la famille paternelle de l'auteur.[Interprétation personnelle ?]
C'est le seul ouvrage de non fiction publié par Serge Filippini. Y est posée la question qui servait d'incipit au Nadja d'André Breton : « Qui suis-je ? » Cet autoportrait contient des illustrations parfois mystérieuses.[Interprétation personnelle ?]
Roman inspiré par une photographie de groupe prise à Aden en 1880, sur laquelle figure Arthur Rimbaud. L'auteur imagine les conflits et passions qui relient les sept personnages de la scène. Rimbaud s'est détourné de la poésie pour devenir commerçant; ce jour-là, il se détourne pareillement de l'amour. Rimbaldo a obtenu le Prix Marcel Aymé 2015.[Interprétation personnelle ?] Une édition de poche de Rimbaldo est sortie en chez Libretto.
Paru le , à Paris, aux éditions Phébus, ce roman pourtant court évoque une période qui va des années 60 à nos jours. En , l'écrivain surréaliste André Breton achève ses vacances dans sa maison d'été de Saint-Cirq-Lapopie quand il reçoit la visite d'une jeune femme prénommée Chance. Cette jeune femme a fui Paris après avoir été violée par son compagnon. Sa rencontre avec le "pape" du surréalisme marquera pour elle le début d'une conversion mystique. Selon Mohammed Aissaoui (Le Figaro), on « comprend, ou on aimerait comprendre, que le sacré, le mystique et la solitude constituent des chemins vers la liberté ». Dans un article de La Cause littéraire, Robert Sctrick, après avoir souligné le « travail de références sous-jacentes » de l'auteur et son « archéologie tout-terrain », conclut par ces mots : « Et Dieu, dans tout ça? […] Je ne crois pas que ce soit Lui qui ait tiré toutes ces ficelles, mais je ne serais pas étonné de dire que c'est Lui, le je du titre. Simplement il n'a pas encore choisi. Forcément, c'est un Dieu caché ». Enfin, dans un article de L'Humanité intitulé Une autre Nadja, Jean-Claude Lebrun décrit J'aimerai André Breton comme une « brillante illustration du mentir-vrai qui tire précisément sa substance de l'histoire littéraire ».
Paru le 5 mai 2023 à Paris, aux éditions Phébus, ce roman se déroule au dixième siècle en Irlande, sur l'île de Skellig.
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