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personnalité française du théâtre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Serge Bouillon, né le à Épernay et mort le à Saint-Benoît-la-Forêt[1], est une personnalité du théâtre[2].
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Serge Noël Georges Bouillon |
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Passionné de théâtre et de poésie, il est l'élève de Charles Dullin. Tour à tour comédien, marionnettiste, régisseur, directeur de la scène, metteur en scène, administrateur de théâtre, il dirige le Centre de formation professionnelle des techniciens du spectacle de Bagnolet de 1980 à 1997. Gérant de la société de production théâtrale Fondation Hébertot, il est l'ayant droit de Jacques Hébertot et l’un des principaux actionnaires de la Société immobilière Batignolles-Monceau, propriétaire des murs du théâtre. Il est l'époux en secondes noces de Danielle Mathieu-Bouillon, dont il partage la vie depuis 1968. Mort des suites d'une crise cardiaque, il est inhumé au cimetière ancien de Bagnolet - 18e section - 1er carré.
Il joue, avec les élèves de l'École Charles Dullin dans les bases navales de Méditerranée, Jean Cocteau, Jean Giraudoux, Courteline, Feydeau - Quelques silhouettes au cinéma dans Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker, Les Bataillons du ciel, Homme pour Hommes de Christian-Jaque
Puis il consacre trois années aux films d'animation et aux marionnettes.
Engagé par Jacques Hébertot en 1952, il devient dès directeur de la scène du Théâtre, veillant aux diverses productions. Il devient en 1962 son plus proche collaborateur. C'est l'occasion, pour lui, de coopérer étroitement avec des personnalités aussi affirmées que celles de François Mauriac, Paul Claudel, Henry de Montherlant, Albert Camus, Maurice Clavel, André Malraux, Thierry Maulnier, Jules Romains, Samuel Beckett, Marguerite Duras, Jorge Semprún, Diego Fabbri, Harold Pinter, et les metteurs en scène André Barsacq, Michel Vitold, Marcelle Tassencourt, Marguerite Jamois, Roger Blin, Claude Régy, Laurent Terzieff et Raymond Rouleau.
De 1960 à 1966, il participe, durant l'été au festival du Marais, au festival de Fougères, au festival du Théâtre sacré d'Annecy, au festival de Baalbek au Liban, au festival de Sceaux.
En 1965, il fonde sa propre compagnie Les Heures Théâtrales de France et entreprend de longues tournées en France en Europe, en Afrique du Nord et, pour le compte du Ministère de la Coopération, dans dix pays d'Afrique Noire. Il monte Feydeau, Jean Racine, Molière, Prosper Mérimée.
C'est le moment de la création de pièces de James Saunders, Edward Albee, Murray Schisgal, Léonid Andreïev, avec Laurent Terzieff, de Tchekhov avec Michel Vitold. Horaires multiples, matinées scolaires, spectacles à 18h30.
Auprès de Christian Grau-Steff et de Jean Térensier, il participe au développement de cette structure dont le but est la diffusion des classiques en milieu scolaire et l'organisation de spectacles en matinée dans de grands théâtres parisiens.
Auprès de Radiffé Harry-Baur, directrice du théâtre, il en est l'administrateur et assure la plus grande partie de la programmation avec notamment :
Directeur administratif du lieu, il y gère notamment de nombreux spectacles dont ceux de Maxime Le Forestier, Francis Lalane, Alan Stivel…
Avec la compagnie Jean-Laurent Cochet, il gère l'alternance de 21 spectacles différents avec un budget réduit et des équipes administratives, techniques et d'accueil qu'il est chargé de réunir. Gageure réussie avec un personnel comparable en nombre à celui des établissements privés à programmation traditionnelle, et qu'il renouvelle trois années durant.
Invité en par Guy Rétoré à remplir une mission en tous points comparable, lors du changement de statut du théâtre de l'Est parisien (TEP) de l'avenue Gambetta (l'Établissement Public étant transféré avec tout son personnel au Théâtre national de la Colline), il réorganise l'entreprise avec une équipe très réduite pour en assurer néanmoins le nouveau cahier des charges. Après trois saisons complètes et des spectacles divers, il quitte le TEP, restructuré par ses soins, en , pour se consacrer au seul centre de formation professionnelle des techniciens du spectacle.
Directeur (1980-1996)
En 1979, Denis Maurey alors Président du Syndicat des Directeurs des Théâtres Privés ainsi que du Fonds de Soutien, demande à Serge Bouillon de trouver un lieu à même de servir de magasin de décors à l’usage de ses confrères. Serge Bouillon trouve un lieu situé à Bagnolet de l’autre côté du périphérique. Il s’agit d’un ancien entrepôt de séchage de bois de plaquage, soit 2 750 m2 au sol, en fort mauvais état. L'association pour le soutien du théâtre privé l'achète. Denis Maurey, compte tenu de l'importance des locaux, a alors l'idée d'y trouver la solution à un autre problème, qui touche la profession, à savoir, refonder à Bagnolet le CFPTS, créé en 1974 par toutes les instances syndicales et patronales à Saint-Ouen et qui forme, à raison de 2 stages de 13 semaines annuelles, une vingtaine de techniciens de la machinerie et de la lumière, car la ville de Saint-Ouen souhaite récupérer les locaux qui l'abritent. Denis Maurey demande à Serge Bouillon de fonder à Bagnolet, le nouveau CFPTS, où, nommé en , il s’installe en . À l’exception de 2 projecteurs vétustes, le matériel du CFPTS est inexistant ou dangereux. Les locaux qui lui sont attribués se limitent à deux bureaux et à un atelier dont la verrière du toit est brisée. Serge Bouillon comprend aussitôt que la formation des jeunes issus du milieu scolaire, exige des locaux, installations et équipements, dont l'établissement est totalement dépourvu. Par ailleurs, son budget global annuel est de 580 000 F (subvention du Ministère ajoutée à la part de taxe d’apprentissage) lequel est affecté, essentiellement aux bourses d'études, ne lui permet pas d'en acquérir.
En 1981, il comprend que, pour mener à bien la formation initiale, il va devoir proposer au fonds d'assurance formation des activités du spectacle, des stages de formation continue, dans le coût desquels, il inclut la location d’un matériel qu’il utilisera, aussi bien pour la formation continue, que pour la formation initiale. Parallèlement, en quête de l'évolution constante des techniques mises en œuvre dans le spectacle, et mettant à profit cette expérience du terrain, ainsi que celle de la pédagogie, il conçoit et propose un stage de formation de « régisseur général » à l'AFDAS. Le cursus de ce stage, inédit à l’époque, part du principe qu’un cadre administratif ne peut ignorer les techniques que ses subordonnés mettent en œuvre. C’est un succès. Ce cursus obtient immédiatement l’adhésion et connaît une longue liste d’attente. D’autres stages ne vont pas tarder à suivre dans toutes les disciplines des différentes techniques du spectacle.
Il lui faut songer à l’aménagement de nouveaux locaux et engage une équipe du bâtiment, qui tout au long des années suivantes, aménage les locaux, construisant :
Il poursuit parallèlement avec le concours et les conseils de ses collaborateurs l'aménagement de nouvelles salles de formation.
Parallèlement, deux plateaux techniques, l’un à scène frontale, l’autre en espace modulable sont installés.
Des 26 semaines de stages annuels de 1981, on est passé, en cette année 1986 à 186 semaines.
Ce grand studio démontre le caractère novateur de Serge Bouillon, il va permettre de multiples expériences professionnelles marquantes pour les stagiaires, les mettant en condition de grands spectacles, voire, de grands événementiels ; il le mett à la disposition de plusieurs manifestations, avec, entre autres :
Depuis le printemps 1990, Serge Bouillon consacre l'essentiel de son temps au CFPTS de Paris-Bagnolet, pour lui conférer la dimension européenne et y assurer la formation de 90 % des professionnels du spectacle de l'hexagone.
De nouvelles activités sont développées, notamment la conception et le dessin en 3D, assisté par ordinateur…
Grâce à la générosité de l'ASTP (Association pour le soutien du théâtre privé), qui lui a laissé, pour un loyer modique, la libre disposition de l'ensemble immobilier de Bagnolet, il a, à partir d'un matériel inexistant, d'un budget annuel de 500 000 Francs, construit avec sa propre équipe 7 000 m2 de locaux adaptés à la formation. Il réunit un personnel de 180 techniciens, engagé 18 collaborateurs permanents et réalisé, en 1996, 495 stages, son dernier exercice comptable mettant en évidence un budget de 17 millions et demi de francs.
Président d'honneur depuis 1983, il participe activement aux nombreuses expositions organisées par l'A.R.T à la Bibliothèque historique de la ville de Paris.
Dès 1976, représentant alors, dans le collège employeurs, les directeurs et administrateurs de théâtre, il est élu conseiller prud'homme de Paris. Son mandat est renouvelé à chaque élection et il se voit confier de 1981 à 2005 l'une des présidences d'audience de la section de l'encadrement.
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