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commune française du département de Meurthe-et-Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dieulouard est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Dieulouard | |||||
Le château de Dieulouard en 2008. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson | ||||
Maire Mandat |
Henri Poirson 2020-2026 |
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Code postal | 54380 | ||||
Code commune | 54157 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Déicustodiens ou Scarponais[1] | ||||
Population municipale |
4 658 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 263 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 50′ 26″ nord, 6° 04′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 177 m Max. 307 m |
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Superficie | 17,69 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Dieulouard (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Entre Seille et Meurthe (bureau centralisateur) |
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Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 9 communes :
La commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau d'Esche, le ruisseau la Bouillante et le ruisseau la Natagne[3],[Carte 1].
La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[4]. Entre les deux bras de la Moselle, en amont de Dieulouard, se trouvent des étangs où l'on peut se livrer à la pêche.
La Moselle canalisée est un canal, chenal non navigable de 135 km qui relie la commune de à celle de Kœnigsmacker où il se jette dans la Moselle[5].
L'Esch, d'une longueur de 46 km, prend sa source dans la commune de Geville et se jette dans la Moselle à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, après avoir traversé 19 communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Esch sont données par la station hydrologique située sur la commune de Jezainville. Le débit moyen mensuel est de 1,38 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 34,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 37,3 m3/s, atteint le même jour[7].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Rupt de Mad, Esch, Trey ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Rupt de Mad, de l’Esch et du Trey. Le périmètre a été arrêté le 2 juin 2014, la commission locale de l'eau (CLE) a été créée le , puis modifiée le 0. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Parc naturel régional de Lorraine[8].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 755 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 20 km à vol d'oiseau[11], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 3],[12],[13].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Dieulouard est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dieulouard[Note 4], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (64,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée par les différentes représentations cartographiques du territoire depuis la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période 1950 à aujourd'hui[Carte 3].
La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[21].
Dieulouard se situe entre Pont-à-Mousson et Nancy, sur la rive gauche de la Moselle, au pied d'une falaise calcaire au sommet de laquelle se trouve le monument de Notre-Dame-des-Airs. Cette petite ville d'environ 5 000 habitants est très bien desservie, notamment par la N 411 qui va de Toul à Dieulouard. Pour se rendre à Nancy ou à Metz, qui ne sont qu'à une trentaine de minutes de Dieulouard, les habitants disposent de nombreux moyens routiers (A31, N 57) et ferroviaires (TER).
Le nom est attesté sous les formes[22],[23] : Castellum Deilauvart (992-1025) ; Castrum quod dicitur Deus Louvart (1028) ; Castrum Desluardum (1041-1046) ; Deulewart (1082) ; D[eu]slowart (1090-1107) ; Deulewart (1120-1163) ; Deusteuward (1156) ; Deulouart (1184) ; Deilowart (1240) ; Deulowart (1249) ; Deulouvart et Delouard (1253) ; Dieulewart (1270) ; Dei Custodia (1277) ; Delouwart (1278) ; Deilewart (1285) ; Deullouart (1323) ; Deulowairt (1335) ; Duaillewart (1425) ; Deullewart (XVe siècle) ; Dieullewart (1498) ; Dieulowart (1551) ; Dieueleward (1594) ; Dieulewart (1623) ; Dieulewardt (1637).
Le nom de Dieulouard résulte de l'évolution de Deu la ward, c'est-à-dire « Dieu la garde, la préserve », que lui donnèrent les premiers seigneurs[24],[25].
À la suite de la Révolution française, la commune reprit en 1793 le nom de Scarpone, qu'elle conserva jusqu'en 1801.
L'actuelle ville de Dieulouard a pris la suite de la cité gallo-romaine de Scarpone ou Scarponne, située sur une île de la Moselle, à la limite du pays des Médiomatriques et de celui des Leuques, là où la voie romaine de Metz à Reims par Nasium traversait la Moselle pour rejoindre Toul. Bien que ce point reste discuté, il est généralement admis que les Leuques seraient à l'origine de la fondation de Scarpone, qui a donné son nom à la porte Serpenoise à Metz. À l'époque romaine, Scarpone fait partie de la province de Gaule Belgique, dont la capitale est Durocortorum (Reims), puis de la province de Belgique Première, dont la capitale est Augusta Treverorum (Trèves). Scarpona[26] figure sur la carte de Peutinger et dans l'Itinéraire d'Antonin. En 366 (ou 367), Flavius Jovin défait les Alamans près de Scarpone. En 451, les Huns envahissent la Gaule sous la conduite d'Attila et mettent à sac la ville de Metz après avoir vainement tenté de s’emparer de Scarpone.
Au début du Moyen Age, Scarpone est la ville la plus importante du pagus Scarponensis[27],[28]. Celui-ci est limité au sud par le pagus Tullensis (autour de Toul), au sud-ouest par le pagus Bedensis (le pays de Blois qui a survécu dans les noms de Broussey-en-Blois et Rosières-en-Blois), à l'ouest et au nord-ouest par le pagus Virdunensis ou Verdunensis (autour de Verdun), au nord-est par le pagus Mettensis (autour de Metz), à l'est par le pagus Salinensis ou Salnensis (le Saulnois) et au sud-est par le pagus Calvomontensis ou Calmontensis (le Chaumontois). Le nom du pagus Scarponensis, connu notamment par le cartulaire de Gorze, a connu plusieurs variantes : pagus Scarmensis, Scarbonensis ou Carmensis.
A la suite du traité de Meersen en 870, le pagus Scarponensis passe à Charles le Chauve avec le Verdunois et le Toulois. Il marque la frontière orientale du royaume de Francie occidentale jusqu'au traité de Ribemont en 880. Il fait ensuite partie de la Francie orientale malgré les efforts des derniers carolingiens, Charles III le Simple et Lothaire.
En 985, Lothaire s’empare de Verdun, fait prisonnier le comte Godefroy et vient mettre le siège devant Scarpone. La comtesse Mathilde de Saxe, épouse de Godefroy, tient tête à l’envahisseur. Godefroy n'est libéré qu'après l’avènement d'Hugues Capet en 987.
En 997, Frédéric, fils de Godefroy le Captif, cède le comté de Scarpone à Heimon (ou Haymon), évêque de Verdun. Cette cession, qui devient effective à la mort de Frédéric en 1022, coïncide probablement avec la fondation du village de Dieulouard sur la rive gauche de la Moselle. Certains auteurs situent la destruction finale de Scarpone en 1007 et l'attribuent à Henri II, roi de Germanie, ou à son successeur, Conrad II. Les derniers habitants de la localité se replient alors sur Dieulouard, dont Scarpone n'est plus dès lors qu'un simple hameau. Le pagus Scarponensis tenu par les comtes de Charpeigne n'est plus cité après 1028[29]. Il a probablement été partagé entre les trois places fortes de Dieulouard, Mousson et Prény[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1972 | Charles Roth | SFIO | Artisan |
1972 | mars 1989 | Charles Guerné | ||
mars 1989 | 1990 | Yvon Biston | PS | Directeur d'école |
1990 | - | Délégation spéciale | ||
1990 | mars 2008 | Yvon Biston | PS | Directeur d'école retraité Conseiller général du canton de Dieulouard (2001 → 2015) |
mars 2008 | En cours (au 25 mai 2020) |
Henri Poirson[31],[32] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Ancien cadre |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2021, la commune comptait 4 658 habitants[Note 7], en évolution de −0,75 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est moins jeune que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (36,8 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,4 %) est identique au taux départemental (25,4 %).
En 2018, la commune comptait 2 382 hommes pour 2 378 femmes, soit un taux de 50,04 % d'hommes, supérieur au taux départemental (48,57 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 1,1 | |
6,4 | 11,0 | |
15,6 | 16,2 | |
19,9 | 20,2 | |
20,5 | 19,4 | |
18,8 | 15,7 | |
18,5 | 16,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,8 | |
6,6 | 9,3 | |
16,2 | 17,4 | |
19,5 | 18,9 | |
18,9 | 18 | |
20,6 | 18,9 | |
17,6 | 15,6 |
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole au XIXe siècle : « Surf. Terr. 1768 hect. dont 1072 en terres lab., 146 en prés, 129 en vignes, 235 en bois. »[38],[39]
Mais Lepage précise également que l’économie industrielle et artisanale utilisait la force motrice de l’eau :
« le ruisseau, remarquable par l'abondance et la limpidité de ses eaux, sort de dessous le château de Dieulouard ; dans un cours de 700 mètres, il fait mouvoir un moulin, une féculerie et une filature, puis va se perdre dans la Moselle. »
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du ministère de l'Agriculture (Agreste[40]), la commune de Dieulouard était majoritairement orientée[Note 8] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 9] d'environ 800 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) stable depuis 1988. Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 170 à 58 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant neuf unités de travail[Note 10].
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