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sarcophage romain en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le sarcophage du triomphe de Bacchus est une cuve en pierre d'un sarcophage monumental d'époque romaine découvert vers 1800 sur la colline de Saint-Just à Lyon. Ce sarcophage est exposé au musée de la civilisation gallo-romaine à Lyon.
En 1824, lors des travaux de reconstruction de l'église Saint-Irénée à Lyon est repérée la cuve en pierre d’un sarcophage monumental d’époque romaine. Elle est dégagée en 1845 par Ambroise Comarmond, fracturé en trois morceaux et enfoui à quatre mètres de profondeur au pied de l'escalier de l'église[1].
Lors de la première découverte en 1824, deux têtes sont détachées, sans qu'elles soient décrites. Comarmond en remet une à sa place et l'autre est envoyée à Paris et perdue[2]. La face droite était brisée en onze fragments. Sur la face principale, la cuve était fracturée en trois morceaux, et plusieurs petites parties manquent. Toutefois, l'ensemble reste encore très lisible[3].
Il est en marbre de Carrare blanc à gros cristaux réguliers veinés de gris[1]. Le style de ses reliefs, leur grande qualité et le choix du thème sur Bacchus suggèrent que l’œuvre provient d’un atelier romain et que l'on peut le dater des règnes de Caracalla à celui d'Élagabal, au début du IIIe siècle[4]. Turcan estime qu'il ne peux pas être postérieur aux années 220-225[5]. Il est possible que ce sarcophage soit issu du même atelier que celui du triomphe indien conservé au musée du Latran[6],[7].
Le décor central est d'une grande densité, avec un grand nombre de figures occupant tous les espaces disponibles. Les proportions de la cuve accentue l'allongement des silhouettes, ce qui confère une certain dignité aux figures. Le décor est dynamique grâce à plusieurs techniques, le jeu des directions opposées prises par les têtes, les obliques des jambes, le gonflement des draperies, la juxtaposition des personnages. Le tableau proposé est ainsi très vivant[7].
Si la multiplicité des personnages donnent une impression de fourmillement, l'ensemble est régi par des règles précises. Tout s'articule autour de la figure centrale de Pan, de chaque côté sont placés six grands personnages, aux deux extrémités se placent un personnage féminin[7].
Les figures principales sont sculptées en très fort relief, voire en haut-relief ; l'arrière-plan étant construit en bas-relief, de même que les faces latérales. Ce jeu de perspective est efficace, même s'il n'est pas exempt de maladresses, comme la jambe démesurément longue de la ménade de gauche[3].
La face du sarcophage représente une scène mythologique, « le triomphe de Bacchus » aux Indes, exploit qu’il réalisa dans sa jeunesse. La composition se répartit en deux registres : l'un vertical par groupe de personnages autour de la figure du Pan central, et l'autre horizontal de bas en haut avec des scènes de genre[4]. Pan, de face au centre, est revêtu d'une nébride[8] et regarde derrière lui. Un panisque (un fils de Pan) se trouve entre les jambes du satyre, tenant un lagobolon (bâton utilisé pour la chasse au lièvre) et jouant de la flûte.
De chaque côté du dieu Pan est disposé un groupe de six personnages :
Les parois latérales sont sculptées en bas-relief :
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