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sanctuaire catholique présent dans le village de Beauraing (Belgique) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le sanctuaire Notre-Dame de Beauraing, également connu sous le nom de sanctuaire de la Vierge au cœur d'Or, est un édifice religieux catholique de style néo-roman qui est le sanctuaire marial construit après les apparitions de la Vierge Marie à cinq enfants, entre 1932 et 1933, dans la petite ville de Beauraing, en Belgique.
Sanctuaire Notre-Dame de Beauraing | ||||
Le sanctuaire marial, à Beauraing | ||||
Présentation | ||||
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Nom local | Sanctuaire de la Vierge au cœur d'Or | |||
Culte | catholique | |||
Type | Sanctuaire marial | |||
Rattachement | Diocèse de Namur | |||
Début de la construction | 1947 | |||
Fin des travaux | 1968 | |||
Site web | www.sanctuairesdebeauraing.be | |||
Géographie | ||||
Pays | Belgique | |||
Région | Province de Namur | |||
Ville | Beauraing | |||
Coordonnées | 50° 06′ 33″ nord, 4° 57′ 37″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Europe
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La construction de la première chapelle de ce sanctuaire marial débute en 1947, peu de temps avant la reconnaissance officielle des apparitions par Mgr Charue, évêque de Namur. Cette chapelle est consacrée en 1954. D'autres lieux de culte sont construits dans les années suivantes (la crypte, l'église supérieure), le site est progressivement aménagé, des bâtiments proches sont achetés par les responsables du sanctuaire pour accueillir et héberger les pèlerins. Le site s'étend et se développe jusqu'à la fin du XXe siècle. Ensuite vient le temps des rénovations et opérations d’entretien liées au vieillissement des installations.
En visite pastorale en Belgique (1985), le pape Jean-Paul II visite le sanctuaire en pèlerin et y célèbre la messe. En 2013, l'église du sanctuaire est élevée au rang de basilique mineure par le Saint-Siège.
Même si de nombreuses activités et retraites sont organisées, depuis une dizaine d'années, la fréquentation du sanctuaire diminue passant de 150 000 à 85 000 pèlerins par an.
Le sanctuaire est situé dans la petite ville de Beauraing, en Belgique, proche de la frontière française. La ville compte aujourd'hui 10 000 habitants[1].
Du au , cinq enfants de Beauraing sont témoins de trente-trois apparitions mariales[2],[3],[4].
Ces événements entraînent durant, et après « les apparitions », une forte polémique dans la population entre les tenants de « la véracité des déclarations des voyants » et leurs opposants. Cette polémique a lieu à l'intérieur de l'Église catholique et en dehors. Après plusieurs enquêtes canoniques, l'autorité diocésaine décide de reconnaître les apparitions. Le culte à la Vierge est autorisé en 1943, et le caractère surnaturel des événements est officiellement reconnu en 1949. Avant même la reconnaissance officielle, des pèlerins se rendent sur le site des apparitions[3],[5],[6].
La construction de la première chapelle fait suite à une demande qu'aurait faite la Vierge le aux voyants. Ce n'est qu'après la reconnaissance du culte en 1943, puis la fin de la Seconde Guerre mondiale, que les travaux de construction de la « Chapelle Votive » vont pouvoir être entrepris. Ces travaux débutent en 1947 et sont terminés en 1954. La chapelle est bénie les 21 et par Mgr Charles-Marie Himmer, évêque de Tournai (et ancien vicaire de Beauraing)[3].
Cette première chapelle est construite en pierres calcaires provenant de la région[3]. Elle est l'œuvre de l'architecte Michel Claes (Namur, 1913 - Beauraing, 1995)[7],[8]. Passionné par l’architecture romane et l'harmonie des proportions basée sur le nombre d'or, Michel Claes (ancien assistant de Henry Lacoste, avec lequel il avait réalisé un premier projet pour le sanctuaire de Beauraing) a lu attentivement et annoté tous les ouvrages relatifs aux apparitions afin d'inscrire le message marial dans la construction.
Le jardin des apparitions est l'objet de multiples aménagements. Une statue, œuvre d'Aurélien Pierroux (le secrétaire du comité Pro Maria) remplace, le 22 août 1946, les représentations antérieurement mises en place[7]. La statue avait d'abord été réalisée en terre glaise le octobre 1945 en suivant les indications des cinq enfants. Après approbation de l'œuvre par Mgr Charue, la statue a ensuite été taillée dans un bloc de marbre et a été placée à l’endroit précis où la Vierge est apparue[9].
En 1946, l’œuvre « Pro Maria » (gestionnaire du sanctuaire) fait l'acquisition de la moitié de l'ancienne propriété des Ducs d'Ossuna, pour 8 250 000 francs belges. Cette acquisition comprend le château[N 1] et un parc de 33 ha. Dans le cadre des activités du sanctuaire, l'association le « Castel-Sainte-Marie » y organise des retraites pour adultes et pour des groupes de jeunes ainsi des rencontres diverses[3].
Lorsque les sœurs de la doctrine chrétienne quittent leurs bâtiments pour s'installer près de la rue de Rochefort (au tournant de 1950), elles libèrent les bâtiments de l'école qui sont récupérés par le Sanctuaire pour y organiser un accueil des malades.
En 1953, un carillon est placé au sommet de la tour de Hainaut. Le carillon est réalisé grâce à la générosité et à la compétence de l'abbé Molitor : vingt-neuf cloches fondues par la fonderie Michiels de Tournai. Elles sont bénies par Mgr Martin, archevêque de Rouen et Mgr André-Marie Charue, évêque de Namur.
La « crypte Saint-Jean » est construite à proximité de la chapelle, et un podium est construit au-dessus de ce lieu de culte.
L'église supérieure est construite de 1964 à 1968, et elle est consacrée à la Mère de Dieu. Ce grand bâtiment en béton est construit sur la colline selon les plans de l'architecte Roger Bastin (et G. Van Oost, collaborateur), au-dessus d'une crypte[7].
L'année 2007 a été marquée par d'importants travaux de restauration du Castel-Sainte-Marie et de la tour Charles-Quint.
En 2020, des failles dans le béton du podium, situé au-dessus de la crypte Saint-Jean, et des soucis d’étanchéité sont décelés. Un ingénieur, mandaté pour étude constate que la structure est endommagée, « le plafond est en très mauvais état ». Devenu dangereux, l'accès à la crypte est fermé, en attendant les travaux[10].
Liste des Recteurs du sanctuaire depuis sa fondation :
Le sanctuaire est composé d'un ensemble de bâtiments construits progressivement, ou achetés et agrégés à l'ensemble. À l'entrée se trouve un édifice de style néo-roman en calcaire bâti de 1947 à 1954 par l'architecte Michel Claes[8]. Il s'agit de la première chapelle construite sur le site. Au-delà, se trouve une esplanade en pente dominée au fond par « l'église supérieure », elle-même construite sur la « grande crypte », et couverte d'une importante structure en béton étagée sur la pente du terrain[7].
À gauche de l'entrée, se trouve « l'enclos de la Vierge à l'Aubépine »[N 3]. Ce lieu est un espace de recueillement dallé et ombragé par quelques grands arbres. Cet espace est délimité sur deux côtés par un auvent en voiles de béton (également réalisé par R. Bastin)[7].
« L'Hospitalité » et « l'Accueil » du sanctuaire sont installés dans l'ancien bâtiment de l'Institut des sœurs de la doctrine chrétienne. Ces bâtiments ont été aménagés (et récemment rénovés) pour accueillir des groupes de malades et accompagnants venant de Belgique et de l'étranger[3].
Ce bâtiment en pierres taillées est l’œuvre de l'architecte Michel Claes. Conçu dans un style néo-roman, bâti en pierres de taille, dans du calcaire de la région, l'architecte a souhaité inscrire le message marial dans la construction et la symbolique des éléments[8]. Ainsi :
Cette symbolique des nombres, omniprésente dans les éléments architecturaux, s'allie à une parfaite maîtrise technique. Ainsi l'entrée est asymétrique : à gauche, cinq piliers surmontés de cinq arcs qui se fondent progressivement en un seul évoquent les voix des cinq enfants qui s'unissaient quand apparaissait la Vierge. Mais cette entrée asymétrique est également ainsi conçue pour faciliter une sortie plus rapide des pèlerins les jours de grande affluence. L'architecte a dessiné chaque élément pierre par pierre, réalisant des centaines de plans, des milliers de dessins et de gabarits en zinc à l'usage des tailleurs de pierre.
Si le bâtiment est riche en symboles religieux, il est aujourd'hui mal adapté aux célébrations selon le concile Vatican II. Mais il favorise l'adoration qui y est possible chaque jour, car les murs épais du bâtiment, évoquant la force de la mère du Christ, isolent du bruit et du monde extérieur, et favorisent le recueillement.
Dernièrement, de gros travaux ont été réalisés dans cette chapelle[10].
À gauche de l'entrée, se trouve « l'enclos de la Vierge à l'Aubépine »[N 3]. Ce lieu est un espace de recueillement dallé, et ombragé par quelques grands arbres. Cet espace est délimité sur deux côtés par un auvent en voiles de béton (également réalisé par de R. Bastin)[7].
Après un temps de fermeture au public, un réaménagement complet du jardin et une restauration de la statue de la Vierge ont eu lieu en 2024[17].
Construite de 1964 à 1968, l'église est consacrée à « Marie Mère de Dieu » en 1968. Il s'agit d'un grand bâtiment en béton construit sur la colline selon les plans de l'architecte Roger Bastin et G. Van Oost (son collaborateur). Ce bâtiment permet d'accueillir jusqu'à 5 000 pèlerins. L'ensemble est couvert d'une importante structure en béton étagée, suivant la pente du terrain[7],[3].
Ce bâtiment est construit au-dessus de « la grande crypte » qui supporte cette église. Au début des années 2000, la restauration des bétons, victimes d'un défaut ou d'une maladie inconnue à l'époque, a coûté un million d'euros au sanctuaire.
L'église est décorée d'un chemin de croix en céramique réalisé par Max Van der Linden[7],[N 4].
La crypte Saint-Jean, aussi appelée « église du Rosaire », peut contenir 700 personnes[3]. Elle est située sous l'église supérieure. La crypte accueille chaque jour des pèlerins de passage, ainsi que des célébrations en hiver et la « récitation du chapelet »[10].
Dans la crypte se trouve une relique de saint Jean-Paul II (venu en visite à Beauraing en ). Cette relique est placée dans un tabernacle de la chapelle votive[10].
En 2020, la découverte de fissures et de fuites dans le béton oblige à fermer temporairement la crypte, afin de sécuriser le site en attendant de réaliser les travaux nécessaires. Des étançons sont mêmes posés pour éviter que l’autel de 12 tonnes, placé sur le podium juste au-dessus de la crypte, ne vienne à tomber[10].
Un musée a été constitué pour permettre « la sauvegarde des souvenirs des apparitions ». Celui-ci a ouvert ses portes le dans les locaux de l'actuelle Salle de l'Amitié. Il a ensuite été transféré en face de l'église. Aujourd'hui, le musée jouxte le magasin Pro Maria, rue de l'Aubépine.
Ce musée contient plus de 800 reproductions de statues de la « Vierge de Beauraing » provenant de tous les pays[3].
« L'Hospitalité » et « l'Accueil » du sanctuaire sont installés dans l'ancien bâtiment de l'Institut des sœurs de la doctrine chrétienne. Ces bâtiments ont été aménagés (et récemment rénovés) pour accueillir durant 3 jours des groupes de malades et accompagnants venant de Belgique, Hollande, France. Ce sont plus de 30 « triduums » qui sont organisés chaque année pour ces pèlerins[3].
Divers bâtiments et dépendances du château des Ducs d'Ossuna (comme les chapelles de la tour Charles-Quint et de la tour de Hainaut), ont été aménagés pour accueillir et héberger des pèlerins. Ces différents lieux, ayant chacun leur vocation propre, sont dénommés « maisons de l'Épi », Jéricho ou Bethléem[3].
Une réplique de la statue d'Aurélien Pierroux se dresse dans le parc du château sur le socle anciennement occupé par la comtesse Françoise de Beaufort-Spontin, duchesse d'Osuna.
Un carillon a été placé au sommet de la tour de Hainaut. Construit grâce à la générosité et à la compétence de l'abbé Molitor, vingt-neuf cloches fondues par la fonderie Michiels de Tournai sont bénies en 1953 par Mgr Martin, archevêque de Rouen et Mgr André-Marie Charue, évêque de Namur. Les cinq plus grosses cloches ont pour parrain et marraines les cinq voyants.
Cet instrument possède un clavier et un pédalier, en plus d'un mécanisme automatique. Après quelques années, le carillon s'est tu. À l'occasion du 50e anniversaire des apparitions, il a été décidé par l'AG de l'ASBL Pro Maria (le ) de moderniser et électrifier le carillon. Les « Ets Demlenne et fils » ont été chargés des travaux, avec une demande de mise en fonction pour le . Depuis cette date, vingt chants automatiques sont possibles sur le carillon[18].
Jusqu’en 2007, le sanctuaire a été le lieu de sessions du Renouveau charismatique[1].
Dans le cadre des activités du sanctuaire, l'association le « Castel-Sainte-Marie » organise des retraites pour adultes et pour des groupes de jeunes ainsi des rencontres diverses. Des retraites de 3 jours sont régulièrement organisées (plus de 30 « triduums » par an), ou des groupes de malades et accompagnants venant de Belgique et de l'étranger, se retrouvent pour prier et faire une retraite dans le sanctuaire, bénéficiant des hébergements du site[3],[1].
Tout au long de l’année, en plus des randonneurs qui suivent les 19 routes de pèlerinages[N 2] menant au sanctuaire, Beauraing accueille les « sessions famille » de la communauté de l'Emmanuel[1]. Plus spécifiquement, des pèlerinages pédestres rejoignent Beauraing tous les 1er samedis (jour de récollection) et les 2e et 3e dimanches de chaque mois.
Le calendrier est parsemé de « grandes dates » faisant l'objet de célébrations particulières[13],[1],[3] :
En , les responsables du sanctuaire organisent une « bénédiction des téléphones et tablettes », lors d'une cérémonie religieuse, dans le cadre d'une journée consacrée à la place des médias dans l’Église[19].
En 2018, une pièce de théâtre relatant les apparitions de Beauraing est montée dans le sanctuaire. Au dire des organisateurs, la pièce « connaît un succès » et elle est rééditée les deux années suivantes. Une douzaine de représentations ont été données. Les responsables du lieu indiquent que « la pièce est fidèle au contexte de l’époque, dans lequel plonge littéralement le spectateur dès le tout début grâce aux costumes »[20].
Au cours de la dernière décennie, le site connaît une forte baisse de sa fréquentation, ainsi, si les responsables attendaient encore 2 000 participants pour le grand pèlerinage annuel en 2019, la fréquentation du site sur l'année est passée de 150 000 pèlerins en 2006 à 85 000 en 2018[21].
La pandémie de Covid-19 en 2020, et les règles de restriction sanitaire ont amené les responsables du sanctuaire à réorganiser leurs activités en déployant de nouveaux services sur le net, même si des pèlerins continuent de se rendre sur le sanctuaire pour y prier[2].
Dans la nuit du 19 et , le sanctuaire, tout comme la ville de Beauraing, est frappé par une mini-tornade, causant de nombreux dégâts matériels. La statue de la Vierge est miraculeusement intacte bien que l'aubépine soit endommagé[22].
Une revue bimestrielle fait l'écho des activités du sanctuaire, il s'agit de La Voix de Beauraing[3]. Cette revue paraît depuis 1933 et a vu le jour sous le nom de l'Officiel de Beauraing, titre qui parut trop pompeux pour les autorités ecclésiastiques de l'époque.
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