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Rue Oudinot
rue de Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue Oudinot est une voie située dans le quartier de l'École-Militaire du 7e arrondissement de Paris.
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Situation et accès
Longue de 325 m, elle débute au 56, rue Vaneau et se termine au 47 bis, boulevard des Invalides. Elle est en sens unique dans le sens ouest-est.
Le quartier est desservi par la ligne 10 à la station Vaneau et par la ligne 13 à la station Saint-François-Xavier.
Origine du nom

Cette rue reçoit le nom de Nicolas Charles Oudinot (1767-1847), maréchal de France[1] par décret du [2].
Par métonymie, la « Rue Oudinot » (avec un « R » majuscule) désigne au début et au milieu du XXe siècle le ministère des Colonies, qui y est situé.
Historique
Cette voie est indiquée sur le plan de Jouvin de Rochefort de 1672 pour sa partie située entre les rues Vaneau et Rousselet[1].
Anciennement appelée « rue de Blomet »[3] ou « chemin Blomet » du nom du propriétaire des terrains, cette voie est dénommée « chemin Plumet » et apparaît sur le plan de Jaillot de 1713 sous la dénomination de « rue Plumet » et dans un plan de Jean Beausire en 1720 sous le nom « rue Plumel »[4].
Elle est prolongée entre la rue Rousselet et le boulevard des Invalides par lettres patentes du .
À la fin du XVIIIe siècle, le terrain est vendu 56 centimes (255,73 €) le mètre depuis la « rue Blomet » jusqu'à la rue de Vaugirard[5],[6].
Elle prend sa dénomination actuelle par un décret du [2] et marque sa séparation avec la rue Blomet le [7].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 4 de l'ancienne rue Plumet : ouverture en 1845 de la Congrégation de Notre-Dame de Sion de l'abbé Théodore Ratisbonne (1802-1884), où les sœurs convertissent et élèvent les enfants juifs dans la foi chrétienne[8].
- No 8 : emplacement d'une dépendance de la caserne Babylone des Gardes françaises, la caserne Plumet[Note 1].
- No 10 : l'immeuble de cinq étages est un haut lieu de la Résistance lié au réseau Comète. Elvire Morelle loue le 4e ; Aimable Fouquerel, le 5e ; Lucienne Laurentie habite au second. Ces logements servent alors de Safe Houses pour héberger des aviateurs alliés et de centre de triage avant leur départ pour les Pyrénées. Fin 1942, Frédéric De Jongh (1897-1944), qui coordonne le Réseau Comète pour la région de Paris, s'installe au 4e jusqu'au printemps 1943 et y est fréquemment rejoint par sa fille, Andrée De Jongh (1916-2007), fondatrice du réseau[9][source insuffisante].
- No 12 : le poète et romancier François Coppée (1842-1908) occupa le rez-de-chaussée de cette maison, qu'il louait, avec sa sœur Anne. « Le cabinet de travail et la salle à manger donnaient sur un jardinet de curé[10] ». Il y mourut le .
Derrière la façade délaissée de l'immeuble sur rue (telle qu'elle apparaît en 2020) se cache un ensemble immobilier de plus de 1 500 m2 composé de l'immeuble proprement dit (1 000 m2 sur trois niveaux), d'une cour pavée, d'un hôtel particulier de 600 m2 et de 950 m2 de jardins ; l'ensemble, à l'abandon depuis 30 ans, est vendu aux enchères le par le tribunal de grande instance de Paris pour la somme de 35,1 millions d'euros à un financier français, Jean-Bernard Lafonta (1961-) ; un contrat de sauvegarde de l'arrondissement oblige le nouveau propriétaire à restaurer l'ensemble à l'identique, lui interdisant de procéder à quelque démolition ou construction que ce soit[11]. La vente clôture un long épisode judiciaire, puisque les services de la Ville de Paris avaient établi un procès-verbal d'abandon manifeste de parcelle dès le , dont le propriétaire n'avait pas pu obtenir l'annulation devant les juges administratifs de première instance et d'appel[12]. L'immeuble avait été acquis le , pour une valeur de 42 millions de francs (6,4 millions d'euros), par la société immobilière néerlandaise « Beleggingsmaatschappij Belensas BV » d'Élisabeth Galard Terraube, membre de la famille de Galard de noblesse gascogne, épouse Rimonteil de Lombarès, qui demeurait à ce domicile et de la société « Urbinvest » dont Élisabeth Galard était la gérante[13],[14]. L'année précédant sa vente en 1990, l'immeuble faisait alors l'objet d'une procédure prévoyant sa démolition[15].
Le , le personnel d'une entreprise chargée de sécuriser les lieux avant réhabilitation découvre dans les caves le cadavre momifié d'un homme mort trois décennies plus tôt, Jean-Pierre Renault, SDF, âgé d'un peu moins de 40 ans à son décès, qui présente des traces de fractures et de blessures à l'arme blanche[16],[17]. - Nos 17-19, angle rue Rousselet : le dimanche , le général russe blanc exilé Alexandre Koutiepov, domicilié rue Rousselet (no 26), est enlevé près de l'angle que forme cette rue avec la rue Oudinot. Les investigations restent infructueuses et le général est porté disparu. Des agents des services secrets soviétiques, la Guépéou, sont suspectés, mais l'affaire n'a jamais été élucidée[18],[19].
- No 19 : clinique Oudinot (ancien hôtel Plumet), administrée par la fondation Saint-Jean-de-Dieu. C'est ici que moururent Auguste de Villiers de L'Isle-Adam (), Maurice Le Ray d'Abrantès (), Paul Quesvers ()[20], Denis Bergeret (19 février 1910), Gaston Thiesson (), le baron de Christiani () et le maréchal Joffre ().
- No 20 : Pierre de Coubertin (1863-1937) naît en cette demeure.
- No 22 (et 49, boulevard des Invalides) : Brongniart (1739-1813), l'architecte de la Bourse, y construit son hôtel particulier, la maison Brongniart (1781).
- No 23 : Toshio Bando (1895-1973) et Georges Feher (1929-2015), artistes peintres, y vécurent.
- No 27 : le ministère de l'Outre-mer à l'hôtel de Montmorin. Le bâtiment a abrité la maison-mère des Frères des écoles chrétiennes et, pendant le siège et la Commune de Paris, une ambulance de la Presse (ambulance Saint-Maurice)[21].
- En : fusillés déposés à l’ambulance de la Presse installée dans la maison des Frères des écoles chrétiennes.
- En : la foule pendant la maladie du Mal Joffre (1852-1931).
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Dans la littérature
- 1842 :
- « le jardin d'un grand hôtel situé rue Plumet » est cité dans le roman La Femme de trente ans d'Honoré de Balzac[22],[Note 2] ;
- Rodolphe, le héros des Mystères de Paris d'Eugène Sue, habite cette rue alors dénommée « rue Plumet »[23],[24],[Note 3].
- 1862 : Cette rue est mentionnée sous le nom de « rue Plumet » — qui est son nom à l'époque — dans le roman Les Misérables de Victor Hugo[25],[Note 4].
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Notes et références
Voir aussi
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