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compositeur estonien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rudolf Tobias, né le à Käina (Keinis à l'époque, île de Hiiumaa, Estonie, dans l'Empire russe) et mort le à Berlin d'une pneumonie[1],[2],[3], est un compositeur et organiste estonien.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Kullamaa Churchyard (d) |
Nationalités |
allemande (à partir de ) estonienne |
Formation | |
Activités | |
Enfant |
Helen Tobias-Duesberg (en) |
A travaillé pour | |
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Conflit | |
Instrument |
Orgue (en) |
Genre artistique |
Enfant, il commence sa formation musicale auprès de son père, puis à partir de 1885, étudie le piano dans une école d'Hapsal (gouvernement d'Estland), avant d'entrer en 1889 à la Première Haute École de Musique (« Nikolai Gümnaasiumi ») de Reval (aujourd'hui Tallinn), où il apprend l'orgue et la théorie musicale auprès d'Ernst Reinicke (1856-1911), organiste à la Cathédrale Sainte-Marie de Reval. En 1893, il intègre le Conservatoire de Saint-Pétersbourg (Russie), où il poursuit son apprentissage de l'orgue avec Louis Homilius (1845-1908) et suit la classe de composition de Nikolaï Rimski-Korsakov ; il en ressort diplômé en 1897[1].
De 1898 à 1904, il est organiste et chef de chœur à l'Église estonienne Saint-Jean de Saint-Pétersbourg. Il commence également une carrière de journaliste, spécialisé dans le domaine musical. En 1904, il s'installe à Iouriev en Livonie (ex Dorpat), aujourd'hui Tartu en Estonie, où il enseigne la musique. De plus, il y organise des concerts, et se produit comme pianiste et organiste, ou encore comme chef d'orchestre (dirigeant en particulier des oratorios de Haendel et de Mendelssohn).
Mais la vie musicale lui paraissant limitée dans son pays, et compte tenu de difficultés économiques, Rudolf Tobias choisit de migrer en Europe de l'Ouest au début de l'année 1908, passant par Paris, Munich, Prague, Dresde et Eichwald, avant de s'établir à Leipzig (Allemagne) à la fin de cette même année, et enfin à Berlin en 1910. Il y travaille comme journaliste, organiste, et enseigne à l'Académie royale de musique (« Königliche Hochschule für Musik ») à partir de 1912. Il ne quittera plus Berlin (sauf un bref séjour dans son pays natal en 1913, afin de diriger quelques-unes de ses œuvres) et obtiendra même la citoyenneté allemande en 1914, lorsque débute la Première Guerre mondiale : il est enrôlé comme interprète dans l'armée de son pays d'adoption en 1915 mais, en raison d'une santé précaire, sera démobilisé dès l'année suivante (1916). Il retourne alors enseigner à l'Académie de Musique pré-citée, jusqu'à son décès prématuré en 1918. Il est enterré au cimetière de Wilmersdorf de Berlin.
Considéré comme le « père fondateur » de la musique « classique » estonienne[4], on lui doit des pièces pour piano, pour orgue, de la musique de chambre, des œuvres pour orchestre, ainsi que des compositions faisant appel à la voix soliste et/ou à des chœurs (notamment deux oratorios, le second inachevé), le tout dans une veine romantique, marqué par l'impressionnisme et l'expressionnisme.
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