En réalité, le «royaume de Bourges» n'a jamais existé en tant que tel. Charles VII était reconnu par la moitié du royaume de France, loin du «royaume croupion» suggéré par le qualificatif censé exprimer sa faiblesse ainsi que le mépris affiché par ses adversaires. Le souverain disposait donc d'un espace bien plus important, jusque très loin à l'intérieur de la moitié méridionale du royaume. De surcroît, il résidait davantage en Touraine que dans la capitale du duché de Berry.
La construction historique de la formulation «royaume de Bourges» se développe tardivement au XIXesiècle. Bien que discutable, l'expression continue d'être employée occasionnellement par certains auteurs[6],[7].
La formule «roi de Bourges» apparaît sous la plume de Matthieu Thomassin[4], avocat, membre fondateur du Parlement du Dauphiné[8], conseiller du dauphinLouis et administrateur du Dauphiné sous le règne de Charles VII[9]. En 1456, le futur Louis XI charge ce grand officier de composer le Registre delphinal[10], une histoire de la province où il est rapporté rétrospectivement que «les ennemis de [Charles VII] se truffoient et se mocquoient de lui et l'appeloient «roi de Bourges», pour ce qu'il se y estoit retraict et y faisoit le plus sa demeurance.»
Le médiévisteXavier Hélary précise que «le surnom insultant de «roi de Bourges» est resté pour désigner Charles VII pendant les premières années de son règne, même si on ignore quelle fut sa diffusion exacte[4].»
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