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écrivaine espagnole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rosa Clotilde Cecilia María del Carmen Chacel y Arimón dite Rosa Chacel, née le à Valladolid, Espagne et morte le à Madrid, est une écrivaine espagnole. Autrice de romans, d'essais, de poèmes, épouse du peintre Timoteo Pérez Rubio, elle appartient à la génération de 27 et au mouvement artistique des Las Sinsombrero. Elle est liée au Cercle saphique de Madrid. Elle doit s'exiler à la suite de la défaite des Républicains dans la guerre civile. Elle revient temporairement en Espagne en 1961, et définitivement dans la décennie suivante. En 1987, elle est honorée du prix national des lettres espagnoles.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Panteón de Hijos Vallisoletanos Ilustres (d) |
Nom de naissance |
Rosa Clotilde Cecilia María del Carmen Chacel y Arimón |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Timoteo Pérez Rubio (d) |
Parentèle |
José Zorrilla (grand-oncle) |
Mouvement | |
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Genres artistiques | |
Distinctions | Liste détaillée Prix de la critique espagnole (en) () Prix national des lettres espagnoles () Docteur honoris causa de l'université de Valladolid () Prix de littérature de Castille-et-León () Médaille d'or du mérite des beaux-arts () Bourse Guggenheim |
Elle entretient une longue correspondance et une relation amoureuse lesbienne avec Ana Maria Maria Moix[1].
Rosa Chacel y Arimón, est née à Valladolid le . Issue d'une famille libérale[2], petite-nièce du poète romantique José Zorrilla, elle grandit dans un environnement qui lui permet de développer une personnalité d'une grande indépendance avec une large culture littéraire. En raison de sa mauvaise santé sa mère, Rosa Cruz Arimón, institutrice, fait l'école à la maison[3],[4],[5].
En 1908, alors qu'elle a 10 ans, sa famille déménage à Madrid à côté de la maison de sa grand-mère maternelle, dans le quartier de Salamanca Maravillas[4]. En 1915, elle est inscrite à l’Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando, afin d'étudier la sculpture, filière qu'elle abandonne en 1918. C'est dans cette période qu'elle rencontre son futur mari, le peintre Timoteo Pérez Rubio, et l'une des grandes figures intellectuelles de l'époque, Ramón María del Valle-Inclán[3].
Elle fréquente la bohème littéraire madrilène et l'Athénée de Madrid (où elle donne sa première conférence : La femme et ses possibilités)[4],[5]. Ses relations lui permettent d'entrer en contact avec différents courants littéraires et philosophiques de son temps. À partir de 1918, elle commence à collaborer avec le magazine d'avant-garde Ultra et à se lier d'amitié avec José Ortega y Gasset, Miguel de Unamuno, Ramón Gómez de la Serna, ou Juan Ramón Jiménez, entre autres[3].
En 1922, elle se marie avec le peintre Timoteo Pérez Rubio. Son témoin de mariage est l'intellectuelle Concha de Albornoz[6]. Le couple a un fils unique, Carlos, et s'installe à Rome jusqu'en 1927[4],[5]. Rosa y signe le Manifeste des intellectuels antifascistes. Revenue en Espagne, elle participe à nouveau à la vie littéraire et fait partie de la génération de 27, publiant des articles dans la revue Revista de Occidente (notamment Chinina Migone en 1928, Juego de las dos esquinas en 1929, et Esquema de los problemas culturales y prácticos del amor en 1931), ou La Gaceta Literaria, Ultra[4] . En 1930, elle publie son premier roman, Estación. Ida y vuelta, (Gare, aller et retour)[3],[5].
À partir de 1931, l'Espagne traverse une période de grands bouleversements politiques, avec la naissance de la Seconde République. En 1933, Rosa Chacel passe six mois, seule, à Berlin, essayant de sortir de la crise de créativité causée par la mort de sa mère[3]. Son mari est chargé par le gouvernement républicain d'assurer la protection des œuvres d'art du Musée du Prado. Sur les recommandations de la Société des Nations, et pour éviter l'impact de possibles bombardements, il assure le transfert des collections à Barcelone, à Valence, puis à Genève (elles furent rapatriées à Madrid dès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale)[3]. Rosa Chacel, un moment infirmière, et son fils quittent également Madrid pour Barcelone, Valence, et, en 1937, Paris. Elle s'installe quelques mois en Grèce, hébergée par Níkos Kazantzákis. Puis la famille s'exile à Buenos Aires et enfin au Brésil[3].
Elle écrit peu pendant cet exil mais publie toutefois La sinrazón (la « sinrazón », la déraison) que certains considèrent comme sa meilleure œuvre littéraire[7]. Elle participe à des revues (dont la revue Sur) et effectue des traductions d'auteurs français et anglais : Racine, Mallarmé, John Boynton Priestley, Albert Camus... La situation économique de sa famille est difficile. En 1959, elle obtient une bourse de la Fondation Guggenheim, qui l'amène à rester deux ans à New York. Elle s'y lie d'amitié avec Victoria Kent, et découvre le Nouveau roman. À la fin de ce séjour, en 1961, elle revient temporairement en Espagne, jusqu'en , puis se réinstalle au Brésil[3],[4],[8],[5].
Elle retourne vivre en Espagne en 1973, une bourse de la Fondation Juan Mars lui permettant de s'atteler à achever une de ses œuvres : Barrio de Maravillas. Mais ce n'est qu'en 1977, lorsque son mari meurt, qu'elle cesse d'alterner ses séjours entre Rio de Janeiro et Madrid pour s'installer définitivement en Espagne.
Avec l'avènement de changements de la démocratie, ce pays redécouvre son œuvre. Cette reconnaissance coïncide avec une période de grande production par l'auteur. Elle publie notamment La Confesión en 1970, Saturnal l'année suivante, et en 1976, Barrio de Maravillas, qui constitue une consécration[4].
Le début des années 1980 est plus difficile. Elle écrit les scripts d'une série basée sur son roman Teresa pour la Radio Televisión Española. En 1981 est publié Los títulos, puis Novelas antes de tiempo. En 1984 Acrópolis et Ciencias Naturales, concluant un cycle romanesque ouvert par Barrio de Maravillas. En 1986, est édité Rebañaduras et en 1989 un livre de contes pour les enfants, Balaam[3]. En 1987, elle reçoit le Prix national des Lettres espagnoles[5].
Elle meurt à Madrid le [3]. Elle est devenue pour ses compatriotes l'une des plus grandes femmes de lettres espagnoles du XXe siècle[8]. Elle a laissé dans le deuil un fils, Carlos Pérez Chacel[9].
Très peu d’œuvres de Rosa Chacel ont été traduites en français[12].
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