Son champ pictural, de facture réaliste nantie d'une touche impressionniste, couvre essentiellement les paysages et les marines. Il est admis, en 1888, en qualité de membre du cercle artistique Als ik Kan.
Famille
Romain (Romanus Edmondus Josephus) Steppe, né à Anvers, le , est le dernier des cinq enfants d'Albertus Romanus Steppe (1810-1873), négociant en charbons, natif de Ninove, et d'Anna Catharine De Block (1813-1859), native de Termonde, mariés à Anvers le . Romain Steppe devient orphelin de mère six mois après sa naissance[1],[2].
Formation
Romain Steppe commence ses études secondaires, en 1873, au Collège Notre-Dame de la Paix à Namur, où il demeure jusqu'en 1878. Son frère aîné, devenu chef de famille, l'envoie durant un an en pension en Grande-Bretagne, puis à l'université de Bonn, où une maladie le contraint six mois plus tard, à revenir à Anvers. Il souhaite se consacrer désormais à une carrière artistique. Sur les conseils de son professeur, le peintre Gustave Van Hoorde qui dirige son atelier de peinture décorative à Anvers, suit les cours dispensés par Charles Boland et Isidore Meyers. Il peint en compagnie de ce dernier à Hamme, Zandvliet et Saint-Amand dans les années 1880[3],[4].
En 1888, Romain Steppe devient membre du groupe Als ik Kan[3]. Ami d'Émile Verhaeren, il séjourne volontiers à Saint-Amand, au bord de l'Escaut, lieu de naissance de l'écrivain et rendez-vous d'artistes et s'adonne parfois à la poésie[3].
Romain Steppe meurt à Saint-Amand, commune d'Anvers, où il résidait depuis quelque temps, travaillant à son chevalet du matin au soir, à l'âge de 68 ans, le . Ses funérailles ont lieu, le suivant, en l'église paroissiale du Sacré-cœur de Jésus[4].
Caractéristiques
Son champ pictural, de facture réaliste nantie d'une touche impressionniste, couvre essentiellement les paysages et les marines. Il représente des vues de bateaux, de ports qu'il peint au bord de l'Escaut et de la mer du Nord et laisse une œuvre variée et abondante[4],[3].
Réception critique
En 1895, dans son article consacré à l'exposition conjointe des œuvres de Romain Steppe et d'Alphonse Van Beurden, à la salle Verlat, la critique du quotidien La Métropole écrit:
«M. Romain Steppe exhibe une soixantaine de marines, parmi lesquelles quelques œuvres capitales. Quelle belle page, par exemple, que ces quelques vagues roulant majestueusement sous un ciel de feu. . Un vrai tableau de musée, poétique et bien profonde est La Rade, vendue dès le premier jour de l'ouverture de l'exposition. . Et cet autre tableau représentant deux barques ballottées par le remous d'un remorqueur. Comme il est «vécu» et combien vrai le mouvement et la couleur de l'eau. Je ne connais pas de peintre qui, mieux que M. Steppe, rende tour à tour le calme majestueux du fleuve ou l'impétuosité de la vague mugissante. On dirait vraiment que chez lui le chantre de la grande nature est doublé du rêveur, tant on rencontre dans ses œuvres de majesté et de poésie[7].»
Expositions
Expositions triennales belges
Salon de Gand (XXXIII) de 1886: Le Bateau de passage, temps gris[5].
Exposition conjointe de Romain Steppe et Alphonse Van Beurden, salle Verlat à Anvers, en : le premier expose une soixantaine de marines, dont La Rade[7].
Exposition conjointe de Romain Steppe et Alphonse Van Beurden, au Cercle artistique à Anvers, du 14 au [8].
Exposition conjointe de Romain Steppe et Alphonse Van Beurden, salle Verlat à Anvers, du 9 au : le premier expose seulement quelques toiles[9].