Charles Boland commence à participer aux expositions triennales belges au Salon d'Anvers de 1879, où il expose deux peintures animalières et une œuvre, en collaboration avec le peintre brugeois Edouard De Jans[4]. Il rejoint le collectif artistique Als ik Kan fondé en 1883 et participe, notamment à leur exposition de . Il y vend ses œuvres qui connaissent le succès[5].
Parallèlement à ses activités artistiques, Charles Boland s'implique dans la culture sourde belge. En 1883, il appelle à la contestation le monde de l'enseignement pour sourds de l'époque lors d'un discours qu'il prononce au troisième congrès international pour l'amélioration du sort des sourds-muets qui se tient à Bruxelles. Si la majorité des participants prône la méthode orale dans les établissements scolaire, l’artiste sourd anversois y est opposé et veut que les étudiants sourds puissent décider eux-mêmes de la méthode qu’ils souhaitent suivre. En outre, il critique la dominance paternaliste des entendants et des structures sociales. Charles Boland termine son discours en appelant à s'investir davantage les associations en mesure de contribuer au sentiment d’unité existant parmi les sourds. Il précise qu'il est avant tout partisan de la confraternité des sourds-muets, et désire les voir forts et unis dans les luttes de la vie[6].
Il réside à Anvers, à diverses adresses, jusqu'en 1903 au moins[7]. Après 1903, il expose lors de manifestations artistiques moins officielles que les salons triennaux, comme en 1908, à Anvers, au salon Arte Caritas[8]. Ensuite, établi à Rixensart, il sollicite l'ouverture, dans cette commune, d'un atelier pour sourds-muets, en , lors du congrès à Bruxelles[9]. Les recherches dans la presse ne le mentionnent plus après cette date[2].
Pieter Verstraete, «Vers une approche plus fluide de la culture et de l’histoire des sourds: quelques réflexions sur le rôle des organisations sportives pour les sourds dans la naissance d’une culture des sourds en Belgique», ALTER European Journal of disability research, vol.9, , p.265-277 (lire en ligne, consulté le ).