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historien d'art et professeur d'art français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Roland Recht, né le [1], est un historien de l’art, universitaire et conservateur de musée, chroniqueur et critique d'art français.
Président Académie des inscriptions et belles-lettres | |
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Directeur de musée |
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Roland Recht est né à Strasbourg dans un milieu modeste éloigné des musées et de l'université. Après le baccalauréat, il se tourne d’abord vers des études littéraires et entre en hypokhâgne au lycée Fustel-de-Coulanges où il a pour professeur de philosophie le critique musical André Tubeuf[2].
En 1963, Roland Recht s'oriente vers l’histoire de l’art[3]. Il suit alors à l'université de Strasbourg les enseignements[3],[4] de Daniel Schlumberger, de Louis Amandry et du médiéviste Louis Grodecki dont il devient l’assistant en 1967[4]. Ses premières recherches portent sur l’architecture gothique du Rhin supérieur et sur la cathédrale de Strasbourg, dont il publie une monographie en 1971. Sa thèse de troisième cycle est soutenue en 1972[4],[5], l’année où il fait un séjour à l’université Yale (New Haven) en tant que lauréat de la bourse Henri Focillon[4]. Suivent des études sur la sculpture : en 1978, son doctorat d’État est consacré à la celle de la fin du Moyen Âge sur le Rhin supérieur[6].
Nommé professeur des universités en 1979, il occupe une chaire et dirige la section d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Dijon (1980-1986)[3]. De 1986 à 1993, il est directeur des musées de Strasbourg : on lui doit une importante politique d’enrichissement des collections et de nombreuses expositions, de même que le lancement du projet d’un musée d’art moderne et contemporain, achevé en 1998[4]. À la suite d’un désaccord avec l’équipe municipale, il donne sa démission avant d’intégrer l’université de Strasbourg en , où il prend plus tard la direction de l’Institut d’histoire de l’art. En 1996, il est chargé par le président du Centre Georges-Pompidou, Jean-Jacques Aillagon, d’une mission de réflexion sur l’avenir du Centre[3]. En 2001, Roland Recht est élu professeur au Collège de France qui crée à son intention la chaire Histoire de l’art européen médiéval et moderne, dont la leçon inaugurale est prononcée le [7], et qu’il occupe jusqu’à son départ à la retraite en 2012[8]. En 2003, il devient membre de l’Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres, qu’il préside en 2014). De 2002 à 2006, il est directeur de la Revue de l’art[3]. En 2012, il est nommé professeur d’historiographie de l’art à l’Institut d’études avancées de l’université de Strasbourg (USIAS)[9]. La même année, il accepte la direction de la fondation Jacques-Siegfried (Institut de France) et la conservation du château de Langeais[10]. Roland Recht a collaboré régulièrement au journal Libération (de 1993 à 1999), et a signé un éditorial mensuel dans Le Journal des arts de 2003 à 2012[11].
Roland Recht a orienté ses recherches principalement dans quatre directions : l’étude de l’architecture – avec un accent particulier mis sur celle des dessins d’architecture – et de la sculpture de la fin du Moyen Âge ; les questions théoriques relatives au patrimoine monumental ; l’historiographie de l’art dont il est un des principaux initiateurs en France ; un intérêt soutenu pour l’art contemporain[11]. Ces recherches se sont souvent croisées. Dans sa leçon inaugurale du Collège de France, il a mis en avant l’importance des outils théoriques dans l’étude des œuvres d’art.
Sa carrière a été partagée entre l’université, la direction d’un complexe de musées et l’enseignement au Collège de France.
De à , Roland Recht est directeur des musées de Strasbourg, alors au nombre de huit. Il mène une politique d’expositions, de publications et surtout d’enrichissement des collections[11]. C’est ainsi que le musée des beaux-arts s’est enrichi de 21 tableaux issus de la collection d’Othon Kaufmann et François Schlageter, certains par achat (comme la Vue de la Salute de Canaletto), les plus nombreux par donation : depuis l’époque de Wilhelm Bode, c’est le second ensemble de peintures italiennes baroques d’une telle qualité à entrer au musée de Strasbourg[12]. À cette collection, il convient d’ajouter l’achat, en 1987, du Portrait de Richelieu par Philippe de Champaigne.
La politique d’acquisition conduite par Roland Recht a également profité au musée d’Art moderne et contemporain, dont le projet architectural a été lancé dès 1987[13]. Le musée possède aujourd’hui le plus grand ensemble d’œuvres graphiques et picturales de Gustave Doré – notamment Le Christ descendant du prétoire et la totalité de la collection de Samuel Clapp (environ 400 pièces de techniques variées)[11].
L’accent est alors mis sur la figure de Jean Arp, né à Strasbourg, ainsi qu’aux mouvements dadaïste et surréaliste, dont Arp a été un acteur important – avec Kurt Schwitters, Wassily Kandinsky – mais aussi aux héritiers du dadaïsme, comme les artistes du mouvement Fluxus (Brecht, Filliou, Nam June Paik…), ou du surréalisme (Joseph Cornell)[11],[13].
Les collections strasbourgeoises possédaient déjà quelques tableaux de la peinture allemande contemporaine. Roland Recht a augmenté cet ensemble avec des œuvres de Georg Baselitz, Eugen Schönebeck, A.R. Penck, Anselm Kiefer, Imi Knoebel, R. Trockel[11],[13]. Parmi les artistes post-duchampiens : Panamarenko, Marcel Broodthears. Un autre accent est alors mis sur l’art italien : Jannis Kounellis, Claudio Parmiggiani, Giuseppe Penone[11],[13].
Une des singularités de cette collection est l’achat d’un certain nombre d’installations[11] : R. Filliou, Nam June Paik, Sarkis, T. Huber, P.-A. Gette, Gerhard Merz, Tony Cragg, J. Gerz, I.H. Finlay, C. Parmiggiani.
Pour le cabinet d’art graphique ont été acquis des dessins de Arp, F. Léger, Kandinsky, L. Albert-Lasard, M. Broodthears, T. Huber, M. Dumas, C. Parmiggiani, G. Penone, Pablo Picasso, ainsi qu’un ensemble fort conséquent de photographies (Bayard, A. Braun, Puyo, Robert Mapplethorpe, Sudek, Witkin, Kenna, etc.)[11].
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