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français victime d'une erreur judiciaire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Roland Agret, né le à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, et mort le à Silhac[1], dans l'Ardèche[2], est un Français victime d'une erreur judiciaire.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Roland André Pierre Agret |
Nationalité | |
Activité |
Il est le fondateur d'Action Justice, une association visant à aider les personnes condamnées ayant subi des dysfonctionnements judiciaires.
Roland Agret est le benjamin d'une fratrie de quatre garçons. Employé d'une compagnie d'assurances, il se laisse entraîner à la fréquentation de quelques mauvais garçons. Condamné une première fois à un an de prison pour avoir utilisé des chèques volés, il décide de changer de vie, une fois libéré.
Affaire Borrel-Moreno | |
Fait reproché | Homicide volontaire |
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Chefs d'accusation | Meurtre Subornation de témoin |
Pays | France |
Ville | Environs d'Orthoux |
Nature de l'arme | Arme à feu |
Date | |
Nombre de victimes | 2 : André Borrel et Jean Moreno |
Jugement | |
Statut | Antoine Santelli condamné à mort puis gracié le ; Roland Agret condamné à quinze ans de réclusion criminelle puis gracié le ; Santelli condamné à six mois de réclusion le ; Agret rejugé et acquitté le |
Tribunal | Cour d'assises du Gard (1973) Cour d'assises du Rhône (1985) |
Formation | Tribunal correctionnel de Nîmes Chambre criminelle de la Cour de cassation |
Date du jugement | |
Recours | Grâce présidentielle accordée à Antoine Santelli le 3 juillet 1973 Grâce présidentielle accordée à Roland Agret le Condamnation de Roland Agret cassée le Agret indemnisé à hauteur de 250 000 francs en puis à hauteur de 500 000 € en 2005 |
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Agret devient l'homme de confiance d'un garagiste, André Borrel qui, plus tard, s'avérera être un membre du Service d'action civique (SAC)[3]. Accusé d'avoir été l'instigateur du meurtre de ce dernier et de son assistant Jean Moreno (commis le 9 novembre 1970)[4] par de faux témoins, qui seront condamnés ensuite pour subornation de témoins, il est condamné le à quinze ans de réclusion par la Cour d'assises du Gard, malgré ses protestations d'innocence. Les pourvois de Santelli, Agret et Antoine Ritter sont rejetés par la Cour de cassation le .
Quelques jours plus tard, Antoine Santelli, condamné à mort pour le double-meurtre puis gracié en , revient sur ses accusations, affirmant que Roland Agret est innocent dans des lettres[4] puis plus tard devant la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Dijon en [5].
Une première requête en révision est déposée le par le Garde des Sceaux Jean Lecanuet, qui réclame notamment une nouvelle audition d'Antoine Santelli. Cependant la Cour de cassation rejette la demande de mise en liberté de Roland Agret le [6].
En milieu carcéral, bien que persistant sans relâche dans ses manifestations, il reste détenu pendant sept ans. Il est libéré par grâce présidentielle (pour des raisons médicales) en après une grève de la faim d'un an et vingt-huit jours[réf. nécessaire]. Maintenu en vie par perfusions, il est « aux portes de la mort » et pèse 47 kg.[réf. nécessaire] Il est sauvé in extremis par l'intervention de sept experts conduits par Bernard Granjon (Médecins du monde) qui alerteront le président Valéry Giscard d'Estaing de son état critique.[réf. nécessaire]
En , hébergé chez l'un de ses amis, Jean Claude Lézier, président de Radio 20/20, dans le 20e arrondissement de Paris, il fait de nouveau une grève de la faim pour être entendu à propos des indemnisations judiciaires « sélectives et à la tête du client » selon lui.[réf. nécessaire]
À la suite d'une nouvelle requête en révision déposée en , la chambre criminelle de la Cour de cassation décide, le 29 mars 1984, d'annuler sa condamnation de 1973[7] et le renvoie devant les assises du Rhône.
Il est rejugé à Lyon en et acquitté le de cette même année. Pour obtenir son procès de révision, il est allé jusqu'à se couper deux doigts pour les porter au ministère de la Justice, à l'intention du Garde des Sceaux[8]. En , il avait également avalé des manches de fourchettes.[réf. nécessaire]
Le , il se tire une balle dans le pied pour protester contre le refus de la commission d'indemnisation de la cour d'appel de l'indemniser des années qu'il a passées en prison alors qu'il était innocent[9]. Il a finalement eu gain de cause.
En , Roland Agret est universitaire à Descartes, section Victimologie.[réf. nécessaire]
Pendant toutes ces années de lutte, son épouse Marie-Jo a porté ce combat devant l'opinion publique, motivant et mobilisant intellectuels, avocats, magistrats, hommes politiques, journalistes, médecins, comédiens, écrivains, etc.[réf. nécessaire]
Son cas est l'une des rares erreurs judiciaires françaises reconnues. À la suite de son histoire, il décide de fonder Action Justice, une association visant à aider les personnes condamnées et clamant leur innocence. Cette association s'inscrit dans la continuité des Comités Agret qui, à l'époque, s'étaient propagés dans toute la France sous l'impulsion de Marie-Jo.
Il a notamment travaillé à faire libérer Dany Leprince condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté. Dans le cadre de cette histoire, il écrit à cette occasion, en collaboration avec Nicolas Poincaré, un livre intitulé Condamné à tort.[réf. nécessaire]
En 2007, il reçoit le prix Monte Cristo avec son livre Mon corps en otage.[réf. nécessaire]
En 2008 Roland Agret, se disant victime d'injures et de manipulations, décide de rompre ses relations avec Dany Leprince et déconnecte l'association Action Justice. Le Groupe Renée Leprince, invoquant les mêmes raisons, fait de même. Plus tard et toujours pour les mêmes causes, ce sont les membres fondateurs de l'Association des amis de Dany qui renonceront à leur tour.[réf. nécessaire]
Avec Action Justice, Roland Agret a participé entre autres, sur de lourdes peines initiales à quatre grâces présidentielles, une révision de procès aboutie, deux annulations de peines et dix-huit acquittements.[réf. nécessaire]
Militant également pour la liberté de la parole et de la presse, Roland Agret a été désigné par RSF membre d'honneur de l'organisation depuis le .[réf. nécessaire]
Il a collaboré lors de sa création en à l'hebdomadaire Siné Hebdo, où il participait à une rubrique judiciaire.[réf. nécessaire]
En 2011-2012, il présente Quand la justice s'égare sur Planète+ Crime.[réf. nécessaire]
Il est également chroniqueur à Boulevard Voltaire.[réf. nécessaire]
Le , il est auditionné à l'Assemblée nationale par Georges Fenech et Alain Tourret, députés rapporteurs de la Commission des Lois à propos de la réforme des révisions de procès.[réf. nécessaire]
Il meurt le à l’âge de 74 ans[10] des suites d'une embolie pulmonaire à Vernoux (Ardèche)[11].
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