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écrivain, journaliste et homme de radio français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Roger Grenier, né le [1] à Caen dans le Calvados et mort le à Paris[2],[3], est un écrivain, directeur littéraire, journaliste et homme de radio français.
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Roger Joseph Germain François Grenier |
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Ciné-roman (), Les Larmes d'Ulysse (), Paris ma grand'ville (d) () |
Il a été régent du Collège de ’Pataphysique.
Roger Grenier passe son enfance à Pau, où ses parents tiennent un magasin de lunettes, rue du Maréchal-Joffre[4]. Il y fait des études de lettres, dont il est licencié[5].
Pendant la guerre, démobilisé en 1942, Roger Grenier étudie les lettres et la philosophie à Clermont-Ferrand, puis suit les cours de Gaston Bachelard à la Sorbonne, avant de participer en 1944 à la Libération de Paris. Il est ensuite engagé par Albert Camus dans l'équipe de Combat, puis à France-Soir. Journaliste, il suivra de près les procès de la Libération auxquels il consacre son premier essai en 1949 sous le titre Le Rôle d'accusé.
Scénariste pour la télévision et le cinéma, membre du comité de lecture des éditions Gallimard (conseiller puis directeur littéraire[5]) à partir de , il reçoit le prix de la Société des gens de lettres (SGDL) en 1961[5], puis le Grand prix de littérature de l'Académie française en 1985, à chaque fois pour l'ensemble de son œuvre. Celle-ci est composée de plus d'une trentaine d'ouvrages, romans — dont deux best-sellers Le Palais d'hiver en 1965 et Ciné-roman, prix Femina en 1972[5] —, essais et nouvelles.
Publié internationalement (The Difficulty of Being a Dog…), il est également conférencier, parlant de littérature, de l'histoire des éditions Gallimard ou de ses amis (Albert Camus, Brassaï…). En 1971, il rédige la préface à L'Île de Sakhaline d'Anton Tchekhov pour la collection Folio. De 2007 à 2015, il publie ses souvenirs.
Marié, il a eu deux enfants.
À l'été 1939, Roger Grenier, âgé de dix-neuf ans, réside chez sa mère à Tarbes. La mobilisation générale est freinée par le manque d'équipement et il patiente en raison de son jeune âge. Il postule finalement à Pau où on lui propose d'être répétiteur. Il le devient au lycée Montaigne de Bordeaux où il est nommé pour la rentrée 1939-1940, lycée qu'il décrit comme « plus grand lycée de France à ce moment-là »[réf. nécessaire], ayant accueilli de nombreux élèves de Paris et du nord de la France.
En il est finalement mobilisé, et déplacé vers Marseille, puis l'Algérie pour un an. Durant cette année, Roger Grenier participe notamment à des manœuvres de marche forcée dans le désert algérien. Enfin démobilisé en , il reprend ses études de lettres en Zone libre. A Clermont-Ferrand où il est étudiant, une mathématicienne l’introduit notamment à Laurent Schwartz lié à Ceux de la Résistance (CDLR)[4], un petit réseau de résistants qui se définit comme « strictement apolitique »[6].
À Paris, en zone occupée, il travaille pour un office statistique de l'État français. N'étant pas mathématicien de formation, il s'agit surtout d'une couverture pour aider la résistance intérieure française militaire. Parallèlement, comme les jeunes de son âge, il constate que de nombreux civils ont été raflés, ou du moins ont quitté précipitamment leurs appartements parisiens, abandonnant sur place leurs animaux de compagnie, ne donnant aucune adresse de suivi du courrier.
À 24 ans, il assiste à la Libération de Paris, rédigeant des communications et prenant des photos avec son appareil reflex. Chaque jour il travaille dans divers lieux de commandement insurrectionnel, dont l'Hôtel de ville[4].
Roger Grenier rapporte dans Paris ma grand'ville qu'il est arrêté par les forces d'occupation le , boulevard Saint-Germain, alors qu'il dissimulait un appareil photo. Une fois l'appareil confisqué, le peloton d'exécution est formé. Au dernier moment, une dispute en allemand se tient entre les officiers et des civils (peut-être des diplomates). Il est alors sauvé de l'exécution et relâché pour des raisons qu'il ignore, ne comprenant pas la langue allemande[7],[4].
Une fois la capitale libérée, il rejoint la presse des « petits journaux issus de la résistance[4] » .
Combat est le journal d'Albert Camus, qui fait de Roger Grenier, vingt-quatre ans, un membre de la rédaction[8]. Dans un entretien, il décrit son passage dans le journal comme une aventure : « À Combat, j'entrais non dans un journal, mais dans un monde où j'allais tout apprendre. »[9],[10].
Il travaille ensuite pour France-Soir jusqu'en 1963 et enfin à partir de 1964 pour les éditions Gallimard – son éditeur depuis 1949 – dont il est membre du comité de lecture en tant que conseiller puis directeur littéraire[5].
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