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musicien et acteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
René-Louis Lafforgue (1928 à Saint-Sébastien (Espagne) - 1967 à Albi) est un auteur-compositeur-interprète français d'origine espagnole d'inspiration libertaire, également acteur au cinéma, au théâtre et à la télévision. Il est notamment l'auteur des chansons Julie la Rousse (1956) et Le Poseur de rails (1957).
Naissance |
Saint-Sébastien (Espagne) |
---|---|
Décès |
(à 39 ans) Albi (Tarn, France) |
Activité principale | Chanteur, acteur |
Genre musical | Variété française, chanson française |
Années actives | De 1948 à 1967 |
René-Louis Lafforgue naît le dans une famille de militants libertaires du Pays basque espagnol. Il subit la guerre d'Espagne, puis l'exil en France. Son père, Grégoire Lafforgue, s'installe à Cachan (Val-de-Marne), au 24, rue du Docteur-Hénouille, avec sa compagne parisienne, Lucie, dont il se sépare assez vite.
René-Louis Lafforgue passe son certificat d'études au collège de Pontoise puis exerce plusieurs métiers (apprenti boucher, menuisier, machiniste) avant de participer à la Résistance avec son frère Sylvain, qui y trouve la mort[1].
René-Louis Lafforgue épouse Claudie Laidet (1936-2014), dont il a trois enfants, Gilles (1959-1978), Vincent (1960-1998) et Isabelle (1962).
Après la Libération, il cherche à devenir comédien et parvient à se faire engager, en 1948, par Charles Dullin.
En 1949, il fait une tournée européenne avec le mime Marcel Marceau.
En 1951, il interprète la pièce Drame à Toulon - Henri Martin, de Claude Martin et Henri Delmas, qui relate la vie et le procès d'Henri Martin, marin opposé à la guerre d'Indochine et condamné à cinq années de réclusion pour participation à une « entreprise de démoralisation de l'armée et de la nation[2],[3],[4]. » Charles Denner, Paul Préboist, José Valverde et Antoine Vitez sont quelques-uns des comédiens de la troupe[5]. Les représentations sont interdites par plusieurs préfets[6] et maires, mais la censure est souvent déjouée et la pièce est jouée plus de trois cents fois.
C'est durant ces tournées théâtrales que René-Louis Lafforgue se met à l'écriture de chansons.
Il joue ensuite dans la compagnie que Jacques Fabbri crée en 1953 et, après les représentations, se produit dans des cabarets (La Villa d'Este, L'Échelle de Jacob…).
En 1955, il remporte le « prix André Claveau » au Grand Concours de la chanson de Deauville[7], ce qui marque le début de sa notoriété. Le 15 mars, aux côtés, entre autres, de Claude Evrard, il joue dans la pièce L'Opéra des gueux, d'après The Beggar's Opera, de John Gay, mise en scène par André Cellier et Gilles Leger[8].
En 1956, il est à l'affiche parmi les premières parties des spectacles de Georges Brassens et il obtient, dans la catégorie « Chanson », le Grand Prix du disque de la chanson française de l'Académie Charles-Cros pour sa chanson Julie la Rousse. Le 17 octobre, aux côtés, entre autres, de Raymond Devos, il est dans la distribution de la pièce La Vertu en danger, de Sir John Vanbrugh, mise en scène par Jacques Fabbri[8].
En 1957, il passe à l'Olympia.
En 1962, il crée le cabaret L'École buissonnière au 10, rue de l'Arbalète, dans le 5e arrondissement de Paris. S'y produisent notamment Guy Bedos, Paul Préboist, Pierre Louki, Boby Lapointe, Maurice Fanon, Christine Sèvres, Léo Campion ou encore Béatrice Arnac. Le cabaret est alors un rendez-vous des libertaires et pacifistes pour qui il anime de nombreuses fêtes[9]. Après sa mort, le cabaret est dirigé par sa femme, Claudie[10].
En 1966, il fonde sa propre marque d'éditions phonographiques, les Éditions du Tournesol, distribuée par Le Chant du Monde et à laquelle il confie ses ultimes enregistrements[11].
En juin 1967, René-Louis Lafforgue se tue en voiture sur l'ancienne route nationale 118 (renumérotée ultérieurement RN 112), entre Albi et Castres, lors d'un déplacement pour le tournage du feuilleton L'Éventail de Séville. Sa sépulture est au cimetière de Cachan.
Le , il est initié en franc-maçonnerie à la loge L'Étoile Polaire[12][source insuffisante] du Grand Orient de France à Paris[13].
Il écrit dans la chanson Le Grand Manitou : « Quand je passerai l’arme à gauche / S’il faut me faire pendre ailleurs, / Pour le pire et pour le meilleur, / Je ne raterai pas le coche. / Par la route la plus directe, / Si Dieu n’est pas un chicanier, / J’irai jusqu’au Grand Architecte, / Le jour du jugement dernier. »
René-Louis Lafforgue est le 467e Je me souviens de Georges Perec.
Orchestre : Jo Moutet. Pathé-Marconi 45 EG 302 M
Orchestres : Maurice Guinard et André Grassi. Pathé EG 208
Orchestre : André Grassi. Pathé EG 229
Réédition d'un album de deux 33 tours, Pathé Marconi 2c150-15692/3M
Georges Brassens écrit cette dédicace au dos de la pochette du premier 33 tours de René-Louis Lafforgue, intitulé René-Louis Lafforgue dans ses œuvres - le Troubadour de Paris[14], qui sort en 1954 :
Treize ans plus tard, il écrit une autre dédicace, posthume, au dos du dernier disque de René-Louis Lafforgue, intitulé René-Louis Lafforgue chante l'amour [17], qui sort en 1967 :
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